Edito N°49 - Comédie urbaine

editoAprès des mois sous pression, les jeunes exilé.es qui campent depuis l’été 2015 au parc des Olieux dans le quartier de Lille Moulins sont dégagé.es le 23 novembre dernier. Dans la foulée, le site est grillagé pour dissuader toute réinstallation. La mairie est parvenue à ses fins et le parc va redevenir une aire de jeux pour enfants avec balançoires et tourniquets. Vingt jours plus tard, le collectif des Olieux organise une manifestation de soutien dans le quartier qui se conclut par l’ouverture d’une maison vide. Sur le fronton du squat, un slogan peint comme un coup de gueule : « Partout chez nous ».
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Edito. Ruer dans les brancards

edito"La lutte est une fête !" On le martelait en juin alors que sortait un numéro tout frais sur les luttes lilloises. Les vacances d’été ont eu comme d’habitude leur petit effet. La mobilisation s’est tassée, le gouvernement a fait passer sa loi, les médias parlent luttes des places entre présidentiables. Une rentrée dans l’ordre ? Pas franchement.
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Édito : La lutte est une fête

edito

Mars 2016, le collectif de La Brique s’active sur un futur numéro  « santé ». Une fois n’est pas coutume, on est moins à l’arrache que d’habitude. Mais dehors ça pète. La manif du 31 mars contre la loi travail, à Lille comme ailleurs en France, est un tournant : des milliers de personnes défilent, bien déterminées à établir un rapport de force face à un gouvernement sourd et méprisant. L'État abat son bras armé sur la place de la République lilloise, transformée en défouloir policier en quelques minutes. On ne peut pas rater ce mouvement. C’est dix ans plus tôt, à la suite du CPE, que notre canard est sorti de son œuf. Notre collectif décide de remettre le numéro santé à plus tard, pour se concentrer sur l’agitation sociale ambiante.

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Édito : Assignation à résistance

fille peurNovembre 2015. Le climat post-attentats nous tombe dessus au moment de définir la thématique du prochain numéro. Nous voilà plongés dans cette rhétorique entêtante et incessante, celle de la peur. Valls et sa clique nous bassinent avec leur cocktail habituel « unité nationale », « République », « nécessité sécuritaire » auquel s’ajoute l’arsenal répressif façon Vichy, état d’urgence, assignations à résidence, interdiction de manifestations.

Le mot est lâché nous sommes en « guerre », justification ultime de toutes leurs dérives. Alors contrairement à d’habitude, on s’est dit qu’on ne pouvait pas passer à côté de cette actualité, les laisser nous bourrer le crâne de leurs inepties sans y mettre notre grain de sel.

On s’est donc cogné le sujet « le gouvernement par la peur ».

Tentaculaire et insaisissable.

On s’est fait le pari qu’il y avait (encore) des choses à dire, même si les critiques se déploient un peu partout pour démolir les arguments sécuritaires gouvernementaux.

Et puis la thématique nous permettait de lier action et réflexion parce qu’on avait lancé, fin novembre, un appel à se coordonner, « Organiser le pessimisme », pour sortir de l'écrit et se rencontrer. Et ça prend. Des réunions hebdomadaires s'organisent et la création du collectif brasse du monde : syndicalistes, quidams, militants associatifs. On en a fait une grande fête « contre l'état d'urgence et contre la guerre » où ça a causé, débattu pendant toute une après-midi et bu des bières jusque tard dans la nuit. Et ça se poursuit, d'autres actions sont désormais prévues, les réunions continuent et les portes sont toujours grande ouvertes.

Panique l'état d'urgence

De fait, ce numéro s'inscrit dans la continuité de cet élan. Alors on s'est cassé la tête, on a cherché à saisir comment nos huiles intellectuelles, médiatiques, et politiques misent sur la peur pour nous faire trinquer et étouffer nos résistances. Comme à notre habitude, on a eu envie de donner la parole à celles et ceux qu’on n'entend pas, qui se battent et s’en prennent plein la gueule : les travailleur.ses, les jeunes migrants, les militant.es.

Du travail à l’immigration en passant par la vidéo-surveillance et l’industrie de la sécurité, des quartiers huppés aux migrants embourbés dans les méandres d’un no man’s land juridique, ce numéro tente de faire le tour des chaînes que dressent nos « élites » en mobilisant la peur. Pour mieux les briser.

Le côté bordélique de ce numéro est aussi dû au fait qu'on l’a fait à partir des envies d’une nouvelle équipe. Car La Brique a fait sang neuf !

On a composé avec les écritures des « historiques » du canard et celles des nouvelles et des nouveaux venu.es. Pour une première coopération, il fallait se lancer sans se mettre trop de brides…

Côté nouveauté, on se la joue désormais tout-couleur, pas un mal pour un numéro un peu sombre.

Bref, La Brique nouvelle est arrivée, avec un peu de retard sans doute, mais bien vénère !

Le collectif de La Brique

Cours ou crève

mawybriqueveloedito« Mobilité = priorité ». Damien Castelain, président de Lille Métropole, avait-il besoin d'un tweet débile pour rappeler ce que tout le monde ressent chaque jour si fort ? La « mobilité » malmène déjà le pouls de nos vies accélérées ; elle fracture nos horaires de taf ; elle excite constamment les smartphones, et elle commande même nos « projets d'avenir ». Elle est cette espèce de lame de fond qui nous pousse à réaliser toujours plus vite toujours plus de trucs qu'on nous dit de faire.
 
Parce qu'elle est une des idéologies de notre temps, La Brique l'a placée sous ses scalpels. Le sociologue Hartmut Rosa dit à propos d'elle qu'elle est une « force totalitaire » : elle exerce en permanence une pression sur nos têtes, dans tous les domaines de la vie; et il est presque impossible de la critiquer. Elle est cette « peur constante que nous pouvons perdre le combat, que nous pouvons cesser d'être capables de suivre le rythme, c'est-à-dire de satisfaire tous les besoins (en augmentation constante)... la peur de ne jamais être capable de rester dans la course1 ».

« Force totalitaire »

Ici comme ailleurs, la mobilité accélérée n'enrôle pourtant pas tout le monde sur le même mode. Pendant qu'elle sucre les acquis des chômeurs, la société Transpole met en place des plans de déplacements pour aider les entreprises. Pendant que les urbain.es pressé.es font leurs achats sur le net, les ouvriers de Dourges, de Hem ou de Lesquin se brisent l'échine dans les entrepôts du « e-business ». Pendant que les cadres traversent le centre-ville en vélo pour pédaler de chez eux au boulot, Pôle emploi conduit les pauvres à s'exiler bosser à plus de cent bornes de chez eux. Pour ceux-là d'ailleurs, la mobilité physique n'est déjà plus que la condition nécessaire pour espérer le surplace économique. La mobilité, comme course à la compétitivité, laisse les inadapté-es derrière elle. Elle finit par ramener à ces deux évidences : l'homme circule moins librement que la marchandise ; c'est même la marchandise qui fait circuler l'homme.

Pis allées...

La mobilité embarrasse même jusqu'aux décideurs publics : elle épuise les énergies non-renouvelables, nous salope l'air qu'on respire, nous entasse dans les bouchons, nous assaille de nuisances sonores et réclame toujours plus d'aménagements pharaoniques. Alors voilà que, depuis quelques temps, la région et les oracles de la Troisième révolution industrielle frétillent autour d'une nouvelle lubie : la « mobilité douce », supposée solder tous les problèmes. Toute la famille est de la partie : Lille Métropole est à fond derrière, Jérémy Rifkin se gave – au propre comme au figuré – du mot, le Conseil régional plussoie, Philippe Vasseur et le patronat s'en font les perroquets appliqués. Que cache cet unanimisme universel ? Des intérêts particuliers : anticiper l'augmentation du prix du baril sur la facture énergétique des entreprises, améliorer la productivité des salarié.es, ouvrir de nouveaux marchés autour de la « smart » économie. Autant dire que la « mobilité », même douce, n'a que peu de chances de nous sortir de l'impasse.
 
mawybriqueveloedito

 

Le covoiturage c'est bien, la rage contre la voiture c'est mieux

Ce que le discours satisfait des décideurs du coin masque mal, c'est que se déplacer mieux veut surtout dire se déplacer plus. Les formes soft de déplacement – depuis le fret jusqu'au vélo – ne font aujourd'hui que s'additionner aux circuits établis. Dans une région qui, à l'intérieur la division européenne du capitalisme, se spécialise dans le transit de marchandise, on ne construit pas une route, un canal ou une ligne de train pour faire de l'A1 une coulée verte, mais plus sûrement pour équiper le poulpe économique de tentacules supplémentaires. C'est cours ou crève – sans ligne d'arrivée.
 
Alors peu importe que les statistiques régionales enregistrent à l'avenir quelques (hypothétiques) pourcentages positifs sur les taux d'usage du V'Lille. S'il n'y a jamais eu aujourd'hui autant de bagnoles, de cametards et de bouchons sur la métropole, ce n'est pas qu'on s'est simplement mal (laissé-es) organisé-es ; mais que tout conduit, dans la métropole capitaliste, à devoir mobiliser toujours plus tous les transports. Les derniers gadgets intelligents ou collaboratifs transportent au fond la même philosophie que leurs aînés : gagner du temps pour en manquer toujours plus. Mobilité Douce, Mobilité Aliénée - MDMA, l'ecstasy que tout le monde prendra.
 
Le collectif de La Brique
 
1. Hartmut Rosa, Accélération. Une critique sociale du temps, La Découverte, 2010.

Réarmer les imaginaires

labriqueditogris 1La trame du scénario est connue depuis des années : un PS décadent alimente la montée de l'extrême-droite puis, à chaque veille de scrutin, sonne les grosses cloches républicaines pour rapatrier les troupes de « gauche » dans son giron. Mais la vieille recette de la politique de la peur a pris du plomb dans la gamelle. Le chantage au vote FN a fini de dire l'alpha et l'omega de ce qui se joue pendant une élection ; la fabrique du consentement s'est enrayée. C'est que, depuis 2002, les partis qui ont agité le chiffon brun de l'extrême-droite sont les mêmes qui ont beaucoup travaillé à hisser haut son drapeau.
 
Le souci, c'est que cette fois, le théâtre électoral donne à voir encore autre chose.
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Édito du N°44 "Peut-on boire et conduire... Une révolution ?"

etecodebar 1Il y a quelques mois, un article de La Brique revenait sur le harcèlement que fait subir la mairie aux cafés-concerts de Lille. Sur le site, c'est tout bonnement le plus lu de ces deux dernières années. Et de loin. Pas qu'on se soit lancé dans l'analyse statistique comparée pour mieux comprendre les préoccupations premières de notre lectorat (déjà qu'on a dû se mettre au code barre...), mais on doit avouer qu'un tel engouement nous a quand même pas mal interpellé.
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Édito N°43

editobranche 2 1Que crève le vieux monde... et celui qu’ils nous préparent avec

Les moyens de communication n’ont jamais été si omniprésents, et pourtant question chaleur humaine, on se les pèle sévère. Un lieu commun pas encore assez investi.

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Édito : Sexisme, on y travaille !

img021 1Manifs pour tous, théorie du « dgendeur », remise en cause de l'IVG, discours puants autour de la PMA... Autant d'occasions pour les réacs de tous âges d'occuper la rue et l'espace médiatique pour déverser leurs sermons. La remise en cause de la sacro-sainte famille a libéré des flots de paroles homophobes, racistes et sexistes. Les costards étriqués et les jupes trop droites se sont lâchés en crachant publiquement leur connerie décomplexée à la figure des opprimé.e.s... À Lille, on n'est pas en reste : l'affaire Carlton dit assez bien combien le patriarcat fait le quotidien de nos élites, les « mères veilleuses » continuent d'allumer leurs bougies sur le parvis de l'Opéra, encadrées par les groupuscules identitaires...

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Édito N°41 : s’armer de papier

couverture la brique 41 web 1On se sentait un peu cons. On venait de sortir un numéro bien dark sur l’extrême-droite tout en vous souhaitant bonnes vacances – c’était pas bien cohérent, on vous l’accorde. Alors, on a voulu se rattraper. Et, une fois n’est pas coutume, remiser nos vieilles obsessions : Martine Aubry, les fachos, le Grand Capital et tout le tintouin. On voulait sortir un truc léger, un truc qui parle de nous, ou du moins d’un univers qui nous plaît, qui nous parle...

D’ailleurs ça tombait bien. Ça faisait un petit bout de temps qu’une idée jaunissait dans le fond des cartons : faire une enquête sur le papier. Quoi le papier ? Ben… le papier, quoi ! Les journaux, la lecture, l’écriture, les bouquins, leur confection, tout ça. On voulait s’évader un peu, vagabonder dans les livres, sniffer à pleins naseaux les odeurs artisanales de l’atelier.

Sauf qu’on s’est vite fait rattraper par nos vieux vices. À mesure qu’on dépliait tous les enjeux que renferme ce « papier », on s’est rendu compte qu’il serait bien difficile de se passer de la critique sociale.

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Édito N°40 : Les 1000 visages de l’extrême droite

numero40 1Regardez bien cette gueule, sur notre couv’. Victorieuse un soir d’élections. Propre sur elle, souriante, télégénique. Derrière, des symboles du pouvoir enflammés. Trois flammes, bleu, blanc, rouge.

Certains y reconnaîtront Marine Le Pen et penseront à la « montée de l’extrême droite », au fameux « séisme politique » qui agite tant les commentaires autorisés. Seulement, cette gueule, ce n’est pas la patronne du FN. Ou pas que.

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Édito N°39 : Derrière le spectacle, la dépossession

numero39Jeudi 6 mars, Lille-Sud, 18h30. L’équipe du journal vient refiler gratos les excédents du dernier numéro sur la culture à l’entrée du meeting de campagne d’Aubry, devant la salle du Grand Sud. Une centaine d’exemplaires du reportage qui brocardait ce « nouveau bijou culturel de la mairie » le prennent d’assaut.

En pleine campagne, Aubry insulte La Brique

Sur place, plusieurs dizaines de sans-papiers sont eux-aussi sur le pied de guerre. Face à eux, Martine Aubry s’abrite derrière un ton paternaliste : « Je vous donnerai la parole, mais je ne veux pas que vous criiez. On se parle autrement qu’en criant », temporise celle que les commentateurs ont pourtant l’habitude de croquer en bouledogue. « Vous nous avez trahis, s’énerve un des sans-papiers. Vous et le préfet. On veut un rendez-vous ! » Et Aubry d’esquiver, en interpellant son adjointe à l’Égalité des chances : « Un rendez-vous, oui, vous allez voir ça avec Dalila Dendouga. Dalila ! Dalila ! Prends leur un rendez-vous pour la semaine prochaine... »

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Édito N°38 - Gouverner par la culture

numero38Dès que La Brique met son nez hors de ses contrées nordistes, l’exclamation revient comme une rengaine : « à Lille, ça bouge ! » Et c’est vrai : depuis la mise en orbite du vaisseau culturel lillois en 2004, pas une année sans biennale, grande expo au Tri-Postal, ouverture de nouvelles salles de spectacle ou raout à la gare Saint-Sauveur. L’événement est partout et tout le temps. Mis en scène par l’entreprise lille3000 et par les services municipaux.

Face à ce rouleau compresseur, ce numéro essaye de faire entendre une autre voix.

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La Brique nouvelle formule : de l’encre noire sur les municipales

editoOn a fait le bilan, calmement. Plusieurs personnes du journal nous ont quittés, d’autres sont arrivées. On s’est aussi dit qu’on voulait changer quelque chose, rompre avec la routine à laquelle nous astreint l’exercice journalistique. Trouver un nouveau rythme, bouger notre manière d’aborder l’actualité régionale, revoir sa présentation – bref, offrir un nouveau plumage à ce canard. C’est que même « libre », la presse n’est jamais à l’abri du ronron et de l’enlisement.

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Edito N°36 - Ici comme au sommet de l’État

L’assassinat de Clément Méric secoue la République. Sortant de leur torpeur, ses représentants promettent soudain de « tailler en pièces » les groupuscules d’extrême droite (Ayrault). Mais qu’est-ce que ça changera ? Clément n’est pas la seule, ni la première, ni la dernière victime.

Là, près de chez vous, quelques exemples : le 6 juillet 2009, deux militant-es antifascistes sont agressés à Lille ; le 21 juin 2011 et le 30 novembre 2012, le Resto Soleil est attaqué par un groupe de fachos proches de la Maison flamande ; le 17 avril dernier, quatre boneheads prennent d’assaut un bar gay du Vieux-Lille ; le 4 juin à la gare Lille-Flandres, deux femmes, parce qu’homosexuelles, sont insultées et frappées – pour l’une, c’est 90 jours d’incapacité totale de travail ; le 7 juin dans la nuit, des cocktails Molotov sont jetés sur des familles roms à Hellemmes.

Litanie de violences contre les musulmans, les Roms, les homos. Des violences faites par des « groupuscules », mais dont les idées n’ont rien de groupusculaire. On les retrouve dans les têtes de celles et ceux qui, précisément, se déclarent « républicains ». Dans la région aussi, des Christian Vanneste – ancien député, connu pour ses tirades homophobes, regrettant les « trop faibles » expulsions de réfugié-es politiques –, des Dominique Bur – actuel préfet, véritable bras armé du ministère Guéant/Valls, n’ayant pas sourcillé pendant les 70 jours de grève de la faim des sans-papiers –, des Danielle Cattelin – élue municipale, violemment hostile aux Roms, qui a voulu couler l’Atelier Populaire d’Urbanisme du Vieux Lille –, de tels individus, ici comme au sommet de l’État, ont donné de la voix à toute une idéologie. Une idéologie à dissoudre.

Edito N°32 - Coloniser Tortuer Expulser

numero32

Au-delà du mépris

Ce 16 mars 2012, le communiqué du ministère tombe, odieux : «  À l’occasion du 50e anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, l’État n’organisera aucune commémoration nationale […] Le 19 mars [...] marque l’amorce d’un drame pour les rapatriés, contraints au déracinement, et le début d’une tragédie pour les Harkis, massacrés dans les semaines qui suivirent ».

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En brèves

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