L’agglomération lilloise est une terre de luttes urbaines. Si la postérité fait la part belle à la lutte des habitant.es de l’Alma-Gare à Roubaix au milieu des années 1970, des initiatives moins connues ont émergé dans d’autres quartiers : Vieux-Lille, Moulins ou Fives.
Les traces de résistances persistent encore aujourd’hui dans le milieu associatif local. En 2003, Jean-Louis Borloo, ministre de la ville, crée l’agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) qui finance les projets des maires qui veulent « casser les ghettos » et faire venir des populations plus riches dans les quartiers pauvres. Cette « rénovation » se révèle fatale pour les quartiers populaires. L’ANRU est devenue le bras armé de la lutte contre les pauvres, plus que contre la pauvreté. Partout, les habitant.es refusent de dégager si facilement. Les populations résistent, s’entraident, partagent des connaissances et s’échangent des services. Les habitant.es n’hésitent pas à rappliquer aux réunions sans invitation et à faire savoir leur opinion aux cénacles d’élu.es et technicien.nes.
Voici quatre exemples récents d’actions soutenues par l’atelier populaire d’urbanisme de Fives (APU) ancrées dans des quartiers populaires de la métropole touchés par des politiques de gentrification.