Organisé en octobre dernier, le village Alternatiba cherchait à fédérer les initiatives locales opposées au « réchauffement climatique et aux inégalités sociales ». L’événement date un peu, mais méritait bien qu’on y revienne. Pas seulement parce qu’il a drainé plus de 10 000 personnes : aussi parce qu’entre les cours de sophrologie et la « valorisation des cartouches d’imprimante dans un jeu interactif », la fameuse « alternative » a eu bien du mal à exister...
Pour le collectif Alternatiba de Lille, tout avait bien commencé. S’inspirant de l’expérience réalisée à Bayonne l’année passée, un petit groupe de personnes s’investissent dans un projet qui apparaît vite ambitieux. L’idée : fédérer, autour de collectifs « citoyens » indépendants des partis politiques, les énergies locales et les initiatives qui permettent de lutter contre le changement climatique et les inégalités. Des groupes thématiques sont organisés tout au long de l’année civile, qui sont chargés de contacter les collectifs – dont La Brique – qui, à des titres divers, fabriquent les « alternatives concrètes du quotidien ». Et puis, au début de l’été, tout a vrillé.