« Comme par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme s’installe : plus elle est parlée, et plus ce qu’elle promeut se produit dans la réalité. Créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens, [elle] est devenue l’une des armes les plus ef ficaces du maintien de l’ordre. » (Eric Hazan, LQR : la propagande du quotidien, éd. Raisons d’agir, 2006).
Au rayon lexical des poids qui entravent la contre-réforme libérale de la France : les lourdeurs administratives, le mammouth qu‘est l’éducation nationale, la pression fiscale, ou encore les charges sociales. Et le MEDEF l’assure : « Les chefs d’entreprise souhaitent pouvoir distribuer plus de salaire net à leurs salariés, pour créer de la croissance donc de l’emploi. D’où l’importance de baisser les charges sociales » [1]... pour augmenter les profits. Mais surtout, posée en termes de charges, la question des cotisations appelle nécessairement à leur allègement... Foi de patron !