Lexique SEVESO

SEVESO  : Sites industriels présentant des risques importants soumis à la loi sur les installations classées. Ces sites sont ensuite rangés en quatre catégories. La classification Seveso AS concerne les sites aux activités les plus risquées. Il y a ensuite les sites dits Seveso A, puis les installations soumises à autorisation et enfin celles soumises à simple déclaration.

CLIC : Comités Locaux d’Information et de Concertation sensés être mis en place autour des sites Seveso. Ils regroupent associations, collectivité locales, pouvoirs publics, industriels, etc.

DICRIM : Dossier d’Information Communal sur les RIsques Majeurs. Il fait l’inventaire de tous les risques auxquels la commune est soumise.

PPI : Plan Particulier d’Intervention sous l’autorité du préfet, mis en oeuvre lors d’accidents très graves dont les conséquences débordent les limites de l’usine.

DRIRE : Direction Régionale de l’Industrie de la Recherche et de l’Environnement, sous la tutelle de l’Etat, notamment chargés du contrôle des industriels..

Bois-Blancs : ballade en sursis

Dimanche... magasins fermés. L’alcool vous dégoûte un peu, le cinéma est trop sombre, les livres vous fatiguent. Pourquoi ne pas prendre un peu l’air  ? Vous habitez l’urbain, le temps est moche, les attractions touristiques vous gonflent. Bienvenu dans la rubrique « Mise au vert »

Dans le numéro 4, La Brique vous invitait à longer la Deûle vers Roubaix, avec ses champs et ses usines nauséabondes. Nous poursuivons la proximité avec l’artère aquatique, mais vers le sud. Notre étape : Bois-Blancs. Situé à la frontière ouest de Lille dont il fait partie, ce petit bout de terre entouré d’eau fait figure d’espace relégué. Parfois considéré à tort comme un endroit peu sûr parce que populaire, le quartier se révèle assez tranquille, notamment sous l’effet d’une faible circulation automobile.

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La Caisse Solidaire de Roubaix, version 2007... Rencontre avec un ancien salarié.

l y a quelques mois, Jean-Michel* est licencié de la Caisse Solidaire. Il témoigne ici des dérives de cet établissement, où la rentabilité prend de plus en plus le pas sur la solidarité.

 

Il y a 10 ans, la Caisse Solidaire Nord-Pas-de-Calais voit le jour. Pour J-M, « le projet naît du constat suivant : la région connaît d’un côté un chômage important, de l’autre, elle a beaucoup de retard dans la création d’entreprises ». Il s’agit donc de créer « un outil pour les chômeurs-entrepreneurs ». Le capital de départ nécessaire pour lancer l’activité financière est réuni notamment grâce au Conseil Régional, au Crédit Coopératif ou à la Caisse des dépôts et consignations (1). La Caisse solidaire récolte l’épargne de petits épargnant-e-s, rémunérés entre 2 et 0 %, et alloue en contrepartie des prêts à des sans-emplois non solvables pour financer leur projet entreprise (2).

Mais quand les entreprises capotent, difficile pour ces personnes de rembourser. Résultat : depuis la création de la Caisse Solidaire, les pertes s’accumulent. Logique, dira-t-on. Mais au départ, cela ne pose pas Retour ligne automatique
de soucis. La Caisse solidaire est « un outil politisé » selon J-M. « C’est le seul établissement qui fonctionne alors sur cette forme là. Ce système de collecte d’épargne et de prêts aux chômeurs est un outil innovant, une sorte de vitrine politique. Puis d’autres banques sont arrivées sur ce marché des chômeurs-entrepreneurs, la Caisse Solidaire devient alors moins innovante ». Petit à petit, l’établissement se retrouve face à ses pertes financières.

Recrutement chez Cofidis

En 2002, « c’est la première crise, il y a un taillage dans les effectifs ». Les bureaux de Lens et Calais sont fermés et on passe de 8-10 salarié-e-s à 3 postes. Entre temps, le Crédit Coopératif est racheté par la Banque Populaire qui impose M. Chaigneau à la direction déléguée de la Caisse Solidaire, « pour restructurer » d’après J-M. « On baisse les coûts de structure, et les nouveaux embauchés sont censés relancer l’activité commerciale. Mais faire plus de prêts à des gens pas solvables aboutit au même résultat : toujours plus de pertes ». Le Crédit Coopératif prend de plus en plus le contrôle sur l’établissement : il a la main sur l’épargne et l’accès à toutes leurs données.

En mai 2006, une nouvelle directrice débarque, Catherine Martin. Elle vient de Cofidis (3). « Elle est embauchée pour faire le ménage ». Les prêts aux chômeurs et chômeuses motivés se font de plus en plus rares : « Elle nous incite à ne plus sortir, à ne plus voir de gens. À chaque proposition de prêt, la nouvelle direction nous mettait des bâtons dans les roues pour que cela devienne impossible pour le porteur de projet. Avant, sur dix dossiers, huit étaient acceptés. Par la suite, ce sera moitié moins. Cela devient plus restrictif qu’une banque classique ! ».

Chômeurs, remboursez !

Auparavant, en cas de faillite d’une entreprise, la Caisse Solidaire négociait un échelonnement du remboursement au porteur de projet, parfois jusqu’à 20 euros par mois. Désormais, l’appel à l’huissier est quasi automatique. La direction est « plus cash, plus agressive ». Ainsi, lorsqu’un chômeur voit son commerce fermé le 28 février 2007, un courrier de la Caisse Solidaire daté du 16 mars le met en demeure de rembourser 11 468,87 euros...

Une nouvelle directrice “embauchée pour faire le ménage” Retour ligne automatique
Le « management » des salarié-e-s se durcit également. Pour J-M, alors que tout se passait très bien avec son ancien chef, Mme Martin le descend dans un entretien en décembre 2006 : dans son compte-rendu, elle martèle le «  manque de rigueur », « de nombreuses erreurs ou oublis », elle souligne qu’il « doit régulièrement être rappelé à l’ordre et montre peu d’empressement à connaître et appliquer les règles », etc, etc. Espérant peut-être le licencier pour faute, «  elle est même venue plusieurs fois pour que je signe son papier ».

En novembre 2006, la décision tombe : la Banque de France interdit à la Caisse de continuer ses activités de prêt et d’épargne. En mars 2007, l’épargne peut reprendre, et un plan de recapitalisation est en cours4. Grosso modo, c’est le Conseil Régional qui épongerait les dettes, et le Crédit coopératif, avec un nouvel apport en capital, mettrait la Caisse Solidaire entièrement sous son contrôle. Dès la reprise de l’activité crédit, la Caisse Solidaire souhaite établir une « stratégie de crédit recentrée ». Cibler des territoires défavorisés, soutien aux associations, à la filière développement durable, mais aussi « accompagner des projets emblématiques (l’implantation du Louvre à Lens par exemple) »... Également, la part des « crédits solidaires » va diminuer en faveur des « placements de trésorerie » (5).

En conclusion, selon J-M, « l’optique c’est on purge la bête, puis on remet du capital et on fait ensuite ce que l’on veut de l’outil ». Le Crédit Coopératif souhaiterait également voir la Caisse Solidaire mettre en place « l’épargne salariale solidaire », plutôt lucrative. « Ce que veut le Crédit Coopératif : récolter un max d’épargne et faire un minimum de prêts pour équilibrer les comptes, et transformer l’outil régional en outil national. » En résumé, il s’agit de rentabiliser un outil qui, à l’origine, n’a rien de rentable. En gardant le label « solidaire » bien sûr.

1 : Le Conseil Régional apporte le tiers du capital, puis un tiers par le Crédit Coopératif, la Caisse des Dépôts et Consignations, Finorpa et Gipel, puis vient le Crédit Agricole, Autonomie-Solidarité, les Cigales, et des acteurs de l’économie solidaire et de l’économie sociale.Retour ligne automatique
2 : Elle accorde aussi des crédits aux associations. En dix ans, la Caisse annonce avoir financer 1147 projets, et permis la création de 546 entreprises. Elle ne précise pas le nombre de faillites. Pourtant, au moins 25 % des créations d’entreprises financées et accompagnées ne passent pas le cap des cinq ans.Retour ligne automatique
3 : Cofidis propose toute la gamme des crédits à la consommation : le meilleur moyen de s’endetter à des taux exorbitants, qui fout des tas de gens dans la merde.Retour ligne automatique
4 : 1,5 millions d’euros vont être réinjectés dans le capitalRetour ligne automatique
5 : Pour 100 euros disponibles, 52 euros allaient auparavant aux crédits solidaires. L’objectif est désormais de passer à 36 puis 25 euros : en clair, la Caisse va accorder de moins en moins de prêts, lui préférant les placements de trésorerie, moins risqués (source : La Lettre de la Caisse Solidaire, août 2007).Retour ligne automatique
* prénom modifiéRetour ligne automatique
S.G

Les sirènes du pétrole aquatique

Boire l’eau du robinet... Observer le glou-glou des cabinets... que de poésie et d’apparente simplicité dans ces libations domestiques. Pourtant, derrière cette reposante harmonie du monde moderne se cache un univers inquiétant : l’impitoyable capitalisme international, rien de moins qu’une guerre silencieuse que le vacarme médiatique ne s’inquiète pas de saisir. Les victimes apprécieront...

Toujours mis à l’écart des grandes réformes, le secteur de l’eau s’est constitué en laissant une marge de manoeuvre conséquente aux dirigeants et élus. Résultat : les pratiques de gestion sont, jusque récemment, restées inconnues du grand public.Retour ligne automatique
«  Jusque récemment  », car depuis quelques années, ouvrages et enquêtes, accompagnant la mobilisation de la société civile, remettent en questions les pratiques de gestion des multinationales sur (et sous) le sol français (1).

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5 mois, 5 Maisons muselées !

Deux expulsions ont eu lieu dans le quartier Vauban au mois d’octobre 2006, avec l’intervention des forces de l’ordre et des vigiles.
Puis fut l’expulsion d’une maison à Wazemmes près de la station Portes des postes, en novembre 2006, où une quarantaine d’agents des forces de l’ordre – dont une de forces spéciales – a pénétré par la fénêtre du premier étage. Ce bâtiment était occupé depuis janvier 2006. Motif de l’expulsion : des travaux devaient avoir lieu pour l’extension de l’école voisine, mais ceci n’aurait débuté qu’à l’été 2007. La maison restera vide et scélée.
Puis l’expulsion d’un logement près de la « maison folie », où vivaient des personnes sans droit ni titre.

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Privatisations : GDF s’emmêle les tuyaux

D Dessin de Gaëtanepuis quinze ans et trois alternances, on ne compte plus les services publics privatisés. L’Energie s’y met : Gaz de France s’est séparé, doucement mais sûrement, de son partenaire EDF. Comment cela se traduit-il dans la vie des gens, ces « usagers », si souvent brandis par les politiques ou la presse (qui ment) ? La Brique vous propose d’explorer au moins un effet de cette braderie : à Hellemmes, Natacha habite dans une maison, avec son fils de 7 ans et un colocataire. Le 9 novembre, son gaz est coupé. Petit récit d’un jeudi froid.

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La$-Vega$-sur-Deûle

Martine Aubry voulait son casino, c’est désormais chose faite. Les arguments mis en avant sont les mêmes qui nous seraient servis pour l’installation d’une usine polluante : des recettes municipales supplémentaires et la création d’emplois. Cependant, l’installation d’un casino à Lille ne polluera pas l’environnement mais la population elle-même.

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En brèves

  • Copinage (peu) éhonté ! Éric Louis « Mes trente (peu) glorieuses ».

    « Salut les copains-pines de la Brique. Encore un livre ! Et oué, entre deux journées d'usine je m'emmerde. J'espère que cet envoi gracieux me vaudra une putain de pub ! Je sais, je suis un crevard. -Éric- » C'est donc par ces mots de crevard qu'Éric Louis nous a gentiment dédicacé son nouveau livre...

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    Roger Waters, chanteur, bassiste et co-fondateur du groupe Pink Floyd, performait au stade Pierre Mauroy pour un concert XXL aux airs de meeting politique, le 12 mai 2023. Entre deux classiques, le rockeur de 79 ans ne s’est pas ménagé pour balancer des pains à tour de bras, comme il l’a fait...

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    Mercredi 31 Mai, un homme de 25 ans venu du Soudan a chuté d’un camion dans lequel il tentait de monter dans la zone industrielle de Marck pour passer au Royaume-Uni. Le poids-lourd lui a roulé dessus. Le chauffeur a continué sa route sans s’arrêter.Une enquête est ouverte pour déterminer s’il...

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    Ça se bouscule aux portes des tribunaux. La faute à qui ? La police ! À Lille, de nombreux procès bidons sont prévus pour juger les personnes qui se sont fait ramasser avant, pendant et après les manifs. Tellement que certains procès ne se tiendront qu'en septembre... 2024 ! La justice est...

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