Deux expulsions ont eu lieu dans le quartier Vauban au mois d’octobre 2006, avec l’intervention des forces de l’ordre et des vigiles.
Puis fut l’expulsion d’une maison à Wazemmes près de la station Portes des postes, en novembre 2006, où une quarantaine d’agents des forces de l’ordre – dont une de forces spéciales – a pénétré par la fénêtre du premier étage. Ce bâtiment était occupé depuis janvier 2006. Motif de l’expulsion : des travaux devaient avoir lieu pour l’extension de l’école voisine, mais ceci n’aurait débuté qu’à l’été 2007. La maison restera vide et scélée.
Puis l’expulsion d’un logement près de la « maison folie », où vivaient des personnes sans droit ni titre.
Puis vint le tour, il y a quelques jours, d’une maison appartenant au CAP-PACT* de Lille, près du métro Wazemmes. Les forces de l’ordre étaient présentes en grand nombre. Motif de l’expulsion : rénovation du bâtiment pour faire un logement social. Il était occupé depuis environ cinq ans. A présent, la maison est muselée.
Sur ces cinq expulsions, il y aurait eu deux procédures illégales et trois légales (un jugement passe devant le tribunal et ordonne un commandement de quitter les lieux – loi Besson du 09/07/91). Certains sont des lieux d’activité, essaient d’être ouverts aux quartiers, et d’autres sont des lieux d’habitations. La police photographie les occupantes et occupants « sans droit ni titre » et enregistre leurs identités. Fichage obligé, pour faire régner la « sécurité ». A quand les prélèvements ADN obligatoires ?
La trêve hivrenale, allant du 1er novembre au 15 mars, évite aux locataires en mauvaise posture de se retrouver à la rue en période glacière, sauf lorsqu’il s’agit de bâtiments ou terrain occupés par des personnes clasées comme « sans droit ni titre ». C’est le cas notamment des « squateurs, squateuses », gens du voyage, classés dans la catégorie des « sans droit ni titre ».
La Brique s’intéressera au prochain numéro aux procédures d’expulsion (rubrique Outillage).
* Partenaire de Lille Métropole