Gardes à vue, gare à vous : brochure de défense anti-répression

gav2Avec les mobilisations de cet automne, gilets jaunes, lycéen.nes et étudiant.es subissent une répression policière et judiciaire très brutale. Partout en France, des milliers de personnes sont envoyées en garde à vue. Lille n’y échappe pas. On connaît souvent trop mal nos droits, et les peines de prison se ramassent comme les douilles de lacrymo : à la pelle. La Brique vous propose un guide anti-répression, pour connaître ses droits et éviter le pire. Cette briquette est complétée par les réflexions menées dans le cadre de l’atelier anti-répression organisé par Lille 0 le mercredi 12 décembre.

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Zad touchée, Zad coulée ?

zad 2 retouche illuCes dix dernières années, nos petits matins ont été rythmés par une aventure qui nous dépassait. Dans le bocage nantais, depuis le début des années 2000, une « zone de non-droit » sonnait comme l’espoir vibrant qui subsistait à toutes nos pertes de terrain militant. Le courage buissonnier de la ZAD de Notre-Dame des Landes a inspiré les cabanes construites dans l’îlot pépinière à Saint-Maurice en 2013, comme celles des vigoureux hibou.e.x du bois Lejuc à Bure. Plus on perdait de terrain (arboré ou non) dans nos combats locaux, plus la lutte du bocage nous paraissait essentielle.

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Brèves : Tout est sous contrôle

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Les violences policières, des accidents ?

Le 15 décembre dernier, dans le quartier de Lille Fives, en début de soirée, quatre amis, Selom, Matisse, Aurélien et Ashraf se trouvent à l’entrée de la cité Saint Maurice à Fives. Vers 21h, une patrouille de la Brigade spécialisée de terrain débarque, matraques à la main. Les jeunes prennent la fuite, escaladent un mur donnant sur les voies, et se font happer par un TER. Sélom, 20 ans, et Matisse, 18 ans, vont succomber à leurs blessures. Ashraf et Aurélien sont grièvement blessés. Alors que dans le dernier numéro de La Brique, deux papiers visaient à démonter la version pro-flic’ de La Voix du Nord, la SNCF semble prendre le même chemin. En effet, en mars dernier, France 3 révèle la démarche de prévention des accidents de la SNCF, indiquant : « Après l’accident entre 4 jeunes et un TER, à Lille, en décembre, la SNCF a lancé lundi une campagne afin de mettre en garde les jeunes contre le "danger absolu" des intrusions sur les rails, une des principales causes de mortalité sur le réseau ferré ». On note que les flics sont absents de l’équation. Pour leur campagne de prévention, on apprend que la SNCF diffuse sur les réseaux sociaux un clip intitulé Ne devenez pas le cauchemar d’un autre. Ce spot, reprenant les codes du film d’horreur, met en scène le témoin d’un de ces accidents, qui revit dans ses cauchemars le choc, le bruit, les flammes. Parallèlement, « une camionnette sillonnera la France pendant deux ans pour sensibiliser des lycéens à ces risques liés aux "intrusions", au sein d’établissements scolaires mais aussi de festivals comme Solidays. » Et une campagne pour la prévention des violences policières, ils y ont pensé ?

Pour aller plus loin sur le traitement médiatique des violences policières, vous pouvez, sur notre site, écouter l’émission de radio Campus consacrée à Selom et Matisse : Selom, Matisse, Fives : Un maximum de bruit – Témoignages.

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Selom, Matisse, Fives : Un maximum de bruit - Témoignages

selom matisse

Ce témoignage a été enregistré le 6 avril 2018 dans un bistro de Fives.

Pour l'écouter : cliquez-ici / Ou écoutez Radio Campus ce jour, mardi 15 mai, à 14 heures.

Il est consacré aux circonstances de l’accident du TER qui a coûté la vie à deux personnes

En décembre dernier dans le quartier de Lille Fives. Rappelons brièvement les faits : le 15 déc., en début de soirée, quatre amis, Selom, Matisse, Aurélien et Ashraf se trouvent à l’entrée de la cité Saint Maurice à Fives. Vers 21 h. une patrouille de la BST (brigade spécialisée de terrain) débarque, matraques à la main. 

Face à l’arrivée des condés, les jeunes prennent la fuite, escaladent un mur donnant sur les voies, et se font happés directement par un train sur la ligne Lille Calais Dunkerque. Sélom, 20 ans, et Matisse, 18 ans, vont succomber à leurs blessures, les deux autres, Ashraf et Aurélien seront grièvement blessés. Le soir même, comme toujours dans ces cas-là, la machine médiatique et politique se met en place avec un seul et même objectif : Disculper les forces policières et criminaliser les victimes.

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Quand l'urgence s'installe

sdfAu rayon des grands vœux pieux, l'objectif « zéro SDF » tient le haut du panier : Sarkozy, Hollande puis Macron s’y sont « engagés », à peu de frais. En pleine veille saisonnière, on a rencontré quelques salarié.es du secteur de l'hébergement. Entre grands principes et réalité de terrain, passage à la loupe d'un secteur où les acteur.trices se retrouvent à essuyer le manque de moyens et les politiques puantes.

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Fives : quartier prioritaire, quartier en guerre

fives1M. est à peine majeur, il vit à Fives. Le 17 décembre 2017, une interpellation violente lui coûte un séjour à l’hôpital et une condamnation à six mois de taule pour avoir traité les flics d'assassins. C'était deux jours après la mort de deux jeunes, qui ont fui la police et se sont fait happer par un train. Au même moment, deux ados, dont un de quinze ans, subissent 48 h de garde-à-vue, accusés d’avoir tagué un mur en mémoire des deux victimes. Une répression violente, sévère et implacable pour ceux qui osent mettre des mots sur un état de fait : la police commet des homicides en toute impunité. Portrait d’un quartier défiguré par l’occupation policière.

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Sélom et Matisse : La VDN fait le SAV des flics

selom matisseLe vendredi 15 décembre 2017 en début de soirée, Ashraf, Aurélien, Sélom et Matisse se trouvent à l'entrée de la cité Saint Maurice, à Lille-Fives. Vers 21 heures, une patrouille de la Brigade Spécialisée de Terrain débarque et provoque la fuite des jeunes. Ils escaladent un mur donnant sur les voies. Peu après, ils sont happés par un train, sur la ligne Lille-Calais-Dunkerque. Sélom et Matisse vont succomber à leurs blessures, Ashraf et Aurélien sont grièvement blessés1. Le soir même, la machine médiatique et politique se met en œuvre. Objectif : disculper les forces policières et criminaliser les victimes.

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[VIDEO] À Lille 3, les étudiant.es sont expulsé.es par les flics

expulsion de lille 3

Ce vendredi 23 mars, après deux jours d'occupation de l’amphithéâtre B1 sur le campus Pont de Bois de l'université Lille 3, la direction de la fac de Lille est passée une fois de plus à l'action. Après une sommation durant l'après-midi fixant un ultimatum à 17h00 précise, la directrice générale des services, Marie-Dominique Savina s'est présentée aux portes de l'ampli dix minutes avant l'expiration « demandant » aux étudiant.es de partir pour des « raisons de sécurité ». Le collectif d’étudiant.es refuse de partir, et elle ne veut pas entamer de négociation : « Je ne fais que mon travail » argumente-t-elle. Une étudiante argue le fait que « Nous sommes ici tou.tes majeur.es et vaccinés et que déjà par le passé d'autres amphis ont été occupés » [En tête l'amphi Archimède à Lille 1 occupé durant la loi travail]. Il semblerait que la nouvelle présidence de l'université représentée par Jean-Christophe Camart soit moins enclin à ouvrir le dialogue avec les étudiant.es. Mme Savina explique que l'amphi doit être en capacité de « recevoir du public dans de bonnes conditions ». Un étudiant rétorque alors par : « mais c'est nous le public ! ».

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L'appel du rond-point

rond point« En raison d’un procès sensible, le stationnement est interdit ». En cherchant une place autour de la cour d’appel de Douai, jeudi 26 octobre, on ne peut s’empêcher de frémir. Un procès sensible ? Un mafieux, un banquier, un politique serait-il jugé aujourd’hui ? Curieux hasard : c’est ce même jour que se tient le procès en appel des inculpés du rond-point des Postes. Accusés d’avoir bloqué les voies et d’y avoir brûlé des pneus lors des mouvements contre la loi travail, ils sont cinq à avoir contesté leur condamnation devant la cour d’appel. Ambiance potache et dialogue de sourds.

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Pas d'outrage pas d'paye !

outrages« All cops are bastards », « mort aux vaches », « un flic, une balle », « fumier » . Scandés en manifs ou tagués sur les murs de nos villes, ces (é)cri(t)s de rage contre la police fleurissent avec la rentrée sociale. Mais ils apportent un tas d’emmerdes à qui se risque à les exprimer, quand les flics en font leur treizième mois.

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Bienvenue au collège d’Alcatraz

CollegeMoulinsHD 1Que trouve t-on derrière les grilles austères du collège de Moulins, inauguré à la rentrée scolaire 2015 ? La communication officielle envoie du rêve : « Le collège est à la fois ouvert sur la ville et se déroule en anneau autour d’une cour centrale, un cœur calme et vert, orientée plein sud. » Cet établissement haute qualité environnementale, réalisé par l'agence Chartier-Dalix, a coûté la bagatelle de 21 millions d'euros à la ville de Lille et au conseil général du Nord. Ce petit coin de paradis organise une matinée portes ouvertes le 4 février dernier : on n’aurait manqué ça pour rien au monde1 !
 
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Intervention de la police : un animateur dans le coma

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10 mai. 14h 45. Vieux Lille.

Des jeunes font des allers-retours en motocross sur la plaine Winston Churchill. Churchill, c'est le nom de la résidence de 8 tours et de 400 foyers située à la périphérie nord du Vieux Lille. Là où vivait Hakim Djelassi, tué en toute impunité après son passage dans un fourgon de police en 2009. C'est là aussi où est retrouvé, ce mercredi 10 mai, Johnny, inanimé, la tête ensanglantée, suite à une intervention des forces de l'ordre. Johnny est toujours dans le coma à l'heure où l'on écrit ces lignes. Accident ? Violences policières ? On est allés à la rencontre des habitant.es du quartier pour comprendre ce qu'il s'est passé.
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La mairie de Lille intente un procès à La Brique

crieeLe 4 octobre à 14h, La Brique comparaîtra devant le tribunal de police. L'accusation ne porte ni sur une injure, ni sur une diffamation, mais sur son mode de vente : la criée sur les marchés. Il faut dire qu’à Wazemmes ou à Sébasto, le journal a ses habitudes. Depuis neuf ans, la sortie de chaque numéro se fait, entre autres joyeusetés, aux cris de « plus fort que la Voix du Nord, plus vénère que Nord Éclair », de « sans publicité, sans subvention, sans concession ». Notre canard est coupable d’avoir enfreint l’article 43 d'un obscur arrêté pris par Aubry en 2004 qui prévoit que « dans le but de préserver la sécurité et la tranquillité publique, l'accès aux marchés est interdit aux véhicules publicitaires, cortèges, vendeurs et distributeurs de journaux, tracts de toute nature et de prospectus à caractère publicitaire ». Votre feuille de chou n’aurait pas sa place sur un marché !
 
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Des apprentis pâtissiers réclament « leur part du gâteau »

ours patissierÀ Boulogne-sur-Mer aussi, le mouvement se met en place. Les jeunes lycéen.es et étudiant.es du Boulonnais, avec l'aide militante de La Mouette enragée1 – média communiste libertaire – occupent l'espace public, prêt.es à en découdre avec le gouvernement Valls et sa loi travail. Cette mobilisation donne à voir les différentes formes de répression policière, durant ou en dehors des manifestations.
 
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De quelle violence parle-t-on ?

ACAB

Après plus de deux mois de mobilisations contre la loi travail, le gouvernement décide de sortir l'artillerie lourde à l'Assemblée nationale… et dans la rue. À l'Assemblée, la clique hollandienne sort le 49.3, petit bijou anti-démocratique, qui fait tomber le masque d’une représentativité d’une classe qui ne représente plus rien ni personne. Dans la rue, c'est à grands coups de lacrymo, de grenades de désencerclement et de tirs de flash ball que le gouvernement a décidé d'en finir avec le mouvement social contre la loi travail.

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Les deux de la CNT, procès du 25 mai

CNT2Le mercredi 25 mai les deux militants arrêtés suite à la manif du 20 avril dernier passent en procès après un mois de contrôle judiciaire. Si l’un des deux militants a été relaxé, l’audience, présidée par le juge Trévédic1, n’incarne pas moins un bel exemple d’une justice arbitraire aux ordres d’un État policier.

L'article sur le premier procès se trouve ici.

 

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La peur au cœur de la machine démocratique

page04Détendez-vous ! Pour votre sécurité, vous n'aurez bientôt plus de libertés… Tel pourrait être le slogan du gouvernement alors que l'état d'urgence est en passe d'être inscrit dans la Constitution. Dernière manifestation en date d'une dérive sécuritaire sans limite où la peur est devenue un dispositif politique implacable de contrôle et de soumission des populations.

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Organiser le pessimisme

policesDepuis les attentats du 13 novembre, difficile de s'y retrouver face à l'afflux de sentiments, d'images, et de mots. Ça défile, et ça défile sec. Nous n'avons eu que peu de temps pour ressentir et réfléchir, et il va nous en falloir encore beaucoup. Le gouvernement lui n'a mis que quelques heures avant d'exploiter cette fenêtre pour imposer un programme ultra-sécuritaire inspiré de fantasmes extrême-droitiers. Alors que nous ignorons à présent quand nous pourrons sortir de « l'état d'urgence », notre réaction doit être à la mesure de ce qui est en train de se jouer.
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En brèves

  • Copinage (peu) éhonté ! Éric Louis « Mes trente (peu) glorieuses ».

    « Salut les copains-pines de la Brique. Encore un livre ! Et oué, entre deux journées d'usine je m'emmerde. J'espère que cet envoi gracieux me vaudra une putain de pub ! Je sais, je suis un crevard. -Éric- » C'est donc par ces mots de crevard qu'Éric Louis nous a gentiment dédicacé son nouveau livre...

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  • Another brique in the wall

    Roger Waters, chanteur, bassiste et co-fondateur du groupe Pink Floyd, performait au stade Pierre Mauroy pour un concert XXL aux airs de meeting politique, le 12 mai 2023. Entre deux classiques, le rockeur de 79 ans ne s’est pas ménagé pour balancer des pains à tour de bras, comme il l’a fait...

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  • Mortelles frontières

    Mercredi 31 Mai, un homme de 25 ans venu du Soudan a chuté d’un camion dans lequel il tentait de monter dans la zone industrielle de Marck pour passer au Royaume-Uni. Le poids-lourd lui a roulé dessus. Le chauffeur a continué sa route sans s’arrêter.Une enquête est ouverte pour déterminer s’il...

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  • Loi Kasbarian-Berge, le projet qui fout la gerbe

    Afin de protéger « les petits proprios qui ne roulent pas sur l’or » (des créatures mythologiques que le député Renaissance Guillaume Kasbarian serait le seul a avoir aperçus), la loi prévoit de dégommer...un peu tout le monde. D’après une proposition de loi, votée en octobre 2022, les locataires,...

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  • Justice oisive à Lille : plus d'un an d'attente pour les procès de manifestant.es

    Ça se bouscule aux portes des tribunaux. La faute à qui ? La police ! À Lille, de nombreux procès bidons sont prévus pour juger les personnes qui se sont fait ramasser avant, pendant et après les manifs. Tellement que certains procès ne se tiendront qu'en septembre... 2024 ! La justice est...

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