Vidéosurveillance : Transpolis, un ticket pour l’avenir
Rentrée 2007 : 2500 caméras embarquées dans les transports en commun lillois. Après 40 ans d’existence, la communauté urbaine et les entreprisesprivées continuent d’imaginer et d’aménager la ville de demain. Brève et drôle d’histoire de ces gens qui décident pour des autres gens.
C’était quelques années après une grande révolte étudiante et ouvrière. La toute jeune communauté urbaine n’est pas encore la CUDL ou la LMCU (1) mais elle veut innover. La communauté urbaine, ce sont des gens qui sont désignés par des gens qui ont été choisis par d’autres gens (les citoyens et citoyennes) : 170 élu-e-s, désignés par le biais du suffrage indirect, décident sur des questions diverses et variées (2).
Parce que désormais des Américains marchent sur la lune, la CUDL décide de s’équiper de transports en commun révolutionnaires ! Bye bye l’ancien tram-way, bonjour au tout-automatique rapide comme un missile inventé par une entreprise de Mécanique, d’Aviation et de TRAction.
Une brèche dans les murs des prisons !
En Avril 2001, après une semaine d’agitation anticarcérale dans les squatts lillois, et pour relayer localement l’action déjà engagée sur un plan national et international par le groupe ABC (Dijon/Lille) et le journal/émission anticarcéral L’Envolée (Paris), quelques personnes se sont donné comme objectif de lutter à long terme contre les prisons et le monde qu’elles nourrissent. Elles souhaitent notamment permettre aux prisonnier-e-s et à leurs proches, de pouvoir être entendu-es par-delà les miradors ou les parloirs et relayer leurs luttes et leurs revendications chaque fois que possible. Bref, de pouvoir créer une brèche à travers les murs pénitentiers, car " La prison reste un mur ".
Quels discours politiques face à la prison ?
out le monde semble d’accord pour dénoncer la surpopulation des prisons françaises et plus généralement les conditions de détention. Quelles visions politiques s’expriment sur les prisons ? Pour commencer, nous voulons insister sur différentes initiatives, militantes ou non, en rapport à la prison. Un débat organisé début mars à l’Institut d’Etudes Politiques sur " Les prisons du XXIè siècle, Abolir ou réformer ? " a permis d’y voir plus clair. P-V Tournier, universitaire reconnu sur la question pénitentiaire y discourait.
LA PRISON, NECESSAIRE ?
On pourrait penser que les prisons sont indispensables, qu’elles existent depuis toujours, en tout point du globe, que la question de leur utilité ne se pose même pas... Mais comme La Brique n’est pas un journal comme les autres, il ose : « Les prisons, ça sert à quoi ? »
Précisions : la prison telle que nous la connaissons (en tant que système de traitement de la « délinquance ») est un système tout récent (XIXeme siècle). La « civilisation européenne » s’est donc longtemps dispensée d’un tel arsenal. D’autre part, la prison n’est pas une constante : la plupart des sociétés anciennes (non-capitalistes) n’en faisaient pas usage, non par choix, mais parce que leurs relations sociales s’organisaient différemment, pour le meilleur et pour le pire.
La police en questions
Nous comptons développer dans La Brique une série d’enquêtes sur les armes du pouvoir, sur la police et les armées, notamment. Par son travail, Marie-Sophie Devresse pouvait nous apporter des éléments sur le terrain à étudier, car elle a en effet été amenée à rencontrer et à interroger des policiers. Interview de la sociologue (1) :
Hyper-Commissariat de Lille-Sud : Unis pour Mater les Pauvres
L’hiver lillois n’a pas eu lieu, il fait doux. L’été, lui, sera chaud. La construction du nouvel Hôtel de Police de Lille s’achèvera en septembre, entre les tours de Lille-Sud. Nouvelle mode en France, la capitale régionale se verrait dotée, à l’instar de Lyon, d’un seul super-commandement concentré de la police. Comment cette bonne idée est-elle venue aux mains de Martine Aubry, la maire de Lille ? Ne seraient son taux d’alcoolisme et son taux de chômage, qu’a donc Lille de si particulier pour obtenir de si pharaoniques budgets ? A quelle question sociale vient-on donner cette réponse urbanistique ? Enquête sur le futur centre de l’ordre public des Flandres.
L’INSEE et le sentiment d’insécurité
Un témoignage sur la création du sentiment d’insécurité ou De l’utilisation des instituts de sondage par les pouvoirs publics.
" Mes colocataires et moi avons fait partie des heureux " ménages" sélectionnés par l’INSEE pour répondre à l’enquête "cadre de vie et sécurité". Voici ce qu’on trouve sur le site internet de l’INSEE. "