Ce 18 & 19 janvier 2024, des collectifs de personnes précaires de différentes villes se sont organisés pour coordonner des actions contre la mise en place de France Travail [ex-Pôle emploi] et contre les 15h de travail gratuit et obligatoire qu’impose la loi « Plein-Emploi » aux allocataires du chômage et du RSA. Communiqué du collectif précaire de Lille intervenu dans les locaux de France Travail Fives.
« Ce matin je me suis réveillé sous un couvre-feu
Oh mon Dieu ! J'étais un prisonnier moi aussi
Qui ne pouvait reconnaître tous ces visages devant moi
Ils étaient tous en uniforme. »
Bob Marley, Burnin’ and lootin’
L’histoire est en boucle…
Partout en France, en région parisienne comme en province, des grandes métropoles aux villes moyennes, réactions à chaud suite au meurtre de Nahel Merzouk (17 ans) par un policier le mardi 27 juin. Pour beaucoup, c’est l’assassinat de trop qui fait éclater la rage qui couvait depuis longtemps. La colère embrase les esprits et dépasse les mots.
Ce texte a été rédigé par Harry qui participe depuis 11 ans à La Brique. Il s’adresse aux Ami.es du journal qui ont de près ou de loin contribué à sa réalisation. Il partage son sentiment (toujours mélodramatique !) sur ce qu’il croit être une nouvelle crise au sein du journal. La Brique laisse béton ou peut-elle tenir le haut du pavé de la presse locale ? On manque de bras. On a besoin de sang frais pour pas s’en faire un sang d’encre.
Le 1er Mai est toujours un moment fort pour le journal. Après deux années perturbées par la pandémie de Covid, La Brique a décidé de marquer le coup par une journée marathon. Pour le collectif, cela a commencé par la couverture du procès d’un militant de Calais, puis a suivi la criée sauvage au traditionnel défilé lillois (suivie d'un contrôle plein de zèle de la BAC). Enfin, pendant que certain.es tenaient un stand au salon du livre d’Arras, d'autres s’offraient un moment de grâce à la Fête de la soupe de Wazemmes. Bilan de la journée : 500 balles de ventes et une Louche de bronze.
Depuis maintenant 15 ans, tous les trois mois ou presque, le collectif de La Brique publie un journal papier vendu à deux balles. Aujourd'hui, 66 numéros ont paru ! Nous continuons à faire vivre ce journal de façon totalement bénévole, et on en est plutôt fièr.es. Nous faisons tout de à A à Z : enquêter, écrire, relire, dessiner, maquetter, vendre à la criée, gérer (avec retard parfois) l'administratif et la réponse à vos mails. Vous l'aurez compris, c'est pas la main d’œuvre qui coûte bonbon au journal.
Samedi 5 février, le candidat polémiste à l'élection présidentielle se rend à Lille pour tenir son troisième meeting de campagne. C'est la deuxième fois que l'homme raciste se rend à Lille en quelques mois : une nouvelle occasion de mesurer l'antifascisme à Lille, car de nombreuses organisations et collectifs appellent à se mobiliser contre la banalisation des vieilles idées que ce vilain individu traîne avec lui. Rendez-vous à 11h00 pour un rassemblement place de la République, en présence de Mme Aubry et de tout le gratin socialiste. Rendez-vous aussi à 13h30 pour une manifestation antifasciste au départ de la Porte de Paris.
Le nom pourrait faire croire à un nouveau Rite d’Initiation Sexuelle imposée à la jeunesse française par ces adultes obscènes qui n’ont eu de cesse, depuis le coup d’État de Macron, d’humilier et de réprimer les jeunes du pays. Le Grand Oral est le nom de l’épreuve phare du nouveau bac inventé par Blanquer. Les réformes conjointes du bac et du lycée auront été les œuvres majeures de Blanquer qui les aura maintenues dans des conditions (covid… ) les rendant pourtant à peu impraticables. Il n’est pas interdit d’y voir un véritable projet pour la jeunesse.
Chaque année, les journaux peu inspirés écrivent un papier sur le bac de philo. Mais cette année, le ministère de l’éducation a décidé d’innover en détruisant le bac. En attendant de détruire le reste ? Sans l’ombre d’un doute.
Récit de la mobilisation des enseignant.es de philo de l’académie de Lille.
Le lundi 13 janvier 2020, les employé.es de l'usine Cargill à Haubourdin démarrent un important mouvement de grève, dirigé, entre autre, par la CGT. Tonnelles, barbecue et palettes occupent désormais la place de l'Eglise, accompagnés de jeux, de pétards et de fumigènes qui rythment les journées de grève. Le site a prévu un « Plan de sauvegarde de l'emploi » (PSE), une grosse opération de licenciement qui pourrait mettre sur la touche jusqu'à 183 employé.es sur 330. Première étape d'un projet à long terme de déstructuration de l'usine.
Lors du rassemblement du 28 novembre 2020 contre la loi « sécurité globale », la foule très dense déborde gentiment du cadre statique qui lui a été imposé par la préfecture, le cordon trop mince se retrouve au milieu des gens qui ne montrent aucune agressivité. Pour Maxime Gheeraert c’en est déjà beaucoup trop, le directeur du service d'ordre public et de soutien de la police nationale à Lille fait péniblement trois sommations inaudibles aux manifestant.es joyeu.ses. Dépassé, il s’écrie : « Gazage ! Gazage, on se dépêche, put***. Gazage ! Mais p*tain, vous attendez quoi ? Allez, grenadage ! » (1). Mais qui est vraiment cet homme ? Portrait d'un prodige policier.