Témoignage d'une ouvrière d'usine bretonne
Ouvrière bretonne, Hélène a décidé de nous raconter la pression exercée à l'encontre des salarié.es pour aller travailler dans l'angoisse... Témoignage.
Ouvrière bretonne, Hélène a décidé de nous raconter la pression exercée à l'encontre des salarié.es pour aller travailler dans l'angoisse... Témoignage.
Des rond-points aux frontières, des péages aux grilles des ministères, la trêve des confiseurs n’aura existé que sur l’antenne des chaînes d’info. Le mouvement s’essouffle ? Non, il n’a pas cessé de s’époumoner et reprend de plus belle en cette nouvelle année. Dans la rue, ça donnait l’acte 8, samedi 5 janvier : une mobilisation comme les pavés de Lille en avaient rarement vécue. Récit.
Édouard Odièvre est journaliste à Nord Littoral. Découvert au détour d'un article fumeux traitant d'une énième destruction d'un campement de survie des exilé.es de Calais, notre sang n'a fait qu'un tour. De jeux de mots mal sentis en commentaires douteux, sa plume médiocre fait partie de celles qui distillent des idées haineuses dans des papiers dépourvus de toute analyse - mais salement politisés.
À Lille, ces derniers mois, ce serait la « paralysie », « l'asphyxie », « l'enfer », la « galère », voire « l'anarchie », et même le « chaos ». C'est bien simple : « la situation est explosive ». En cause, le nouveau plan de circulation lillois, élaboré par la municipalité avec l'objectif de limiter le trafic dans l'hyper-centre. Monté en psychodrame par La Voix du Nord, il semble surtout refléter la « pagaille » au sein de la rédaction du journal, qui n'hésite pas à en faire des caisses.
Le 22 février 2015, le journal est verbalisé par la police municipale pour avoir vendu le canard à la criée. On refuse de payer, la mairie nous intente un procès. Lors de l’audience du 4 octobre devant le tribunal de proximité, la décision de justice a été mise en délibéré au 8 novembre. Un mois pour le juge, ce n'est pas de trop pour réviser ses fondamentaux. C’est donc aujourd’hui que l’issue de ce procès rocambolesque a été dévoilée. Et heureusement, La Brique a été relaxée.
Si nous avons mis autant de temps à relater notre procès tragi-comique, c'est qu’au même moment d'autres accusations méritaient plus d'attention que la nôtre : celle des 8 de Goodyear, les accusés d'Amiens, et les militants du rond-point des Postes1. Pour autant, si l’amende encourue par notre palmipède peut sembler dérisoire – 61 euros – les enjeux de notre procès ne l’étaient pas. Il remettait en cause la liberté de diffusion de la presse, tout en faisant peser une menace sur l’une de nos principales sources de revenu : les criées. Le procès a été à la hauteur de l'accusation : absurde.
Lundi 4 Juillet à Lille se tenait une espèce de meeting – c'est du moins comme cela que le machin était présenté – initié par le collectif « Hé ho la gauche », la réunion des derniers soutiens à François Hollande. Car oui, il y en a. En dépit d'un important dispositif visant à ne faire entrer que les membres du parti, La Brique a pu s'y infiltrer. Et constater à quoi ressemble une thérapie de groupe pour s'auto-persuader qu'on est de gauche, et galvaniser les foules en soutien à un candidat qui n'existe pas.