Lettre ouverte des étudiant.es dubliné.es

"Nous sommes des étudiants exilés inscrits dans les différentes facultés de Lille sur ses 3 campus : Cité scientifique, Pont de bois et Moulins. Nous ne sommes pas dans le programme Pilot de l’Université de Lille.

Notre demande d’asile a été enregistrée par la Préfecture en procédure Dublin, ce qui nous met dans une situation extrêmement difficile :

- L’Etat français veut nous renvoyer dans le pays européen où nous avons été enregistrés (souvent de force et sans aucune solution pour déposer une demande d’asile) Mais si nous sommes renvoyés, nous serons expulsés vers la Lybie ou le pays que nous avons dû fuir et où nous risquons notre vie.

- Nous sommes assignés à résidence, c’est-à-dire que nous devons nous rendre deux fois par semaine au commissariat (Police de l’Air et des Frontières) pour signature, contrainte qui dure souvent une demi-journée (et donc manquer les cours)

- Pour certains, après avoir signé pendant 45 jours, nous sommes maintenant sous le coup d’un arrêté de transfert vers l’autre pays européen (en général l’Italie ou l’Espagne),

- Pour la plupart notre allocation ADA (demandeur d’asile) a été supprimée et nous n’avons pas de logement, ni repas, ni titres de transport,

- Nous n’avons pas le droit de travailler donc impossibilité de trouver une entreprise pour un stage (obligatoire) ou un travail saisonnier.

Nous attirons votre attention sur notre situation qui n’est pas connue. En tant qu’étudiant, nous devons bénéficier de tous les droits quelle que soit notre situation. Nous sommes titulaires d’une carte d’étudiant, nous suivons les cours et passons les examens.

Etudier est un droit, aussi nous demandons de façon collective votre aide pour faire connaître notre situation, interpeler la préfecture pour passer nos demandes d’asile en procédure normale, pour pouvoir continuer nos études, obtenir une bourse et nous insérer dans les dispositifs du Crous afin de disposer d’un logement.

Vous pouvez nous soutenir en signant la pétition ci jointe et en envoyant vos messages de soutien à cette adresse e-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Les étudiantes et étudiants dubliné-es, collectivement"

La Brique n°54 sur les ondes

Le jeudi 29 mars, La Brique présentait son dernier numéro "L'erreur est urbaine", au Alt'O Post à Fives. Cette présentation a été réalisée en présence de l'APU Fives ainsi que de la maman de Sélom. Ce dernier a été happé par un TER avec son ami Matisse, alors qu'ils fuyaient une brigade de police. Cet "apéro-brique" a été l'occasion pour André de RadioCampus d'enregistrer son émission. Cette dernière a été diffusée ce mardi 3 avril et peut s'écouter par ici : L'erreur est urbaine au Alt'o Post

Au programme :

"La présentation du numéro 54 du média libre, La Brique (Lille)
La vie dans les quartiers de banlieue, à Fives-Lille, en France, en 2018.

- Lille-Fives Fives,le Festival « A nous la ville !
- Les luttes actuelles, cheminots, étudiants, le mouvement social, la rupture de la franchise universitaire . . .
- Le logement et les projets urbain dans la métropole de Lille.
- Répressions, La mort de Sélom et Matisse, le traitement des faits divers par la voix du nord.
- Le témoignage de la maman de Sélom.
- Le climat délétère organisé.
- Le traitement des faits divers par la voix du nord.
- Rénovation urbaine, la comédie de la consultation des habitants."

Bonne écoute !

Les Pimkie piqué.es au vif !

Le 8 janvier dernier, le groupe Mulliez annonçait profiter de la nouvelle loi Macron visant « à simplifier l'embauche » pour supprimer des postes dans l'une de ses entreprises : Pimkie. Grâce aux ordonnances Macron, c'est au total 208 suppressions de postes qui étaient annoncées, et 37 fermetures de magasins en France.

La loi permet ainsi au milliardaire Mulliez d'utiliser le dispositif des « ruptures conventionnelles collectives », autorisant l'entreprise à avoir recours à des plans de départs volontaires autonomes, plutôt qu'à un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), plus coûteux. De même, un PSE oblige les dirigeants à justifier la raison économique du plan de licenciement. Ici, aucun motif n'est avancé.

Pour soutenir les salarié.es, Martine Aubry, Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis ont affiché leurs binettes*auprès des syndicats venus faire signer une pétition.

Le 10 janvier, Pimkie a renoncé aux ruptures conventionnelles collectives, préférant un « plan de départ*volontaire », moins risqué pour l'image de la boîte qui fait du bénéf' en France.

Début mars, le plan de restructuration avance : comprendre que les licenciements vont se faire. Pour les 208 suppressions de poste, l'enseigne textile propose « un socle de 4 000 euros brut pour tous et des parts variables en fonction de l'ancienneté, allant de 800 à 1 100 euros» annonce La Voix du Nord. « Trop faibles » pour les syndicats, notamment pour la CGT qui refuse de signer l'accord. Autre diable, les salarié.es licencié.es qui refuseraient un autre poste dans le groupe n'auraient droit à rien puisque cela serait « un motif de convenance personnell». Même si le salaire est plus faible ? Que le poste se trouve à Tataouine-les-Bains ? 

On espère que les édiles locaux, passée l'effervescence de janvier, continueront à apporter leur soutien aux salarié.es. En attendant, la lutte continue !

10 Avril - Faidherbe doit tomber

Le 10 avril prochain à la MRES, le collectif Afrique, Survie Nord, le FUIQP 59/62 et l'Atelier d'Histoire critique lanceront officiellement leur campagne "Faidherbe doit tomber". L'objectif, à l'image des campagnes états-uniennes de l'été dernier visant à déboulonner les statues des généraux esclavagistes, est de faire pression sur la municipalité pour qu'elle retire la statue du général Faidherbe de l'entrée de la rue de Béthune et qu'elle débaptise la rue et le lycée du même nom. Un objectif ambitieux sur le papier qui nous offrira surtout une occasion de gratter le vernis de l'histoire républicaine officielle et de demander aux notables locaux de prendre position. En effet, Faidherbe, officiellement célébré pour ses victoires anecdotiques sur les Prussiens en 1870, est surtout le "pacificateur" de l'Algérie et du Sénégal, un partisan des enfumades, de la politique de la terre brûlée et des représailles de masse; bref, un boûcher. Son "oeuvre" concerne le Sénégal surtout pour lequel il a été gouverneur mais aussi le champion et le bras armé des compagnies commerciales qui cherchaient à imposer leur monopole sur l'extraction et l'exportation des ressources. Une histoire refoulée à l'image du passé colonial français : qui connaît, en France, et a fortiori à Lille dont il est originaire, la véritable histoire de Louis Léon César Faidherbe? Bref, un site internet, une brochure ainsi que plusieurs évènements sont en préparation et auront lieu d'ici le début de l'été. Le programme de la campagne sera dévoilé le 10 avril à la MRES.

Plus infos : https://www.facebook.com/pg/Faidherbe-doit-tomber-1994575083903271/about/?ref=page_internalhttps://www.facebook.com/pg/Faidherbe-doit-tomber-1994575083903271/about/?ref=page_internal

Pour les FFOC, cétacé !

Les femmes des forces de l'ordre en colère (FFOC, ceci n'est pas une blague) étaient devant le commissariat central de Lille le 7 janvier dernier pour dire non, non et non aux policier.es victimes d'agressions. Si peu de temps après que Sélom et Matisse soient morts en fuyant la police, La Brique a tenté un semblant de dialogue.

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En brèves

  • Copinage (peu) éhonté ! Éric Louis « Mes trente (peu) glorieuses ».

    « Salut les copains-pines de la Brique. Encore un livre ! Et oué, entre deux journées d'usine je m'emmerde. J'espère que cet envoi gracieux me vaudra une putain de pub ! Je sais, je suis un crevard. -Éric- » C'est donc par ces mots de crevard qu'Éric Louis nous a gentiment dédicacé son nouveau livre...

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    Afin de protéger « les petits proprios qui ne roulent pas sur l’or » (des créatures mythologiques que le député Renaissance Guillaume Kasbarian serait le seul a avoir aperçus), la loi prévoit de dégommer...un peu tout le monde. D’après une proposition de loi, votée en octobre 2022, les locataires,...

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    Ça se bouscule aux portes des tribunaux. La faute à qui ? La police ! À Lille, de nombreux procès bidons sont prévus pour juger les personnes qui se sont fait ramasser avant, pendant et après les manifs. Tellement que certains procès ne se tiendront qu'en septembre... 2024 ! La justice est...

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