10 Avril - Faidherbe doit tomber

Le 10 avril prochain à la MRES, le collectif Afrique, Survie Nord, le FUIQP 59/62 et l'Atelier d'Histoire critique lanceront officiellement leur campagne "Faidherbe doit tomber". L'objectif, à l'image des campagnes états-uniennes de l'été dernier visant à déboulonner les statues des généraux esclavagistes, est de faire pression sur la municipalité pour qu'elle retire la statue du général Faidherbe de l'entrée de la rue de Béthune et qu'elle débaptise la rue et le lycée du même nom. Un objectif ambitieux sur le papier qui nous offrira surtout une occasion de gratter le vernis de l'histoire républicaine officielle et de demander aux notables locaux de prendre position. En effet, Faidherbe, officiellement célébré pour ses victoires anecdotiques sur les Prussiens en 1870, est surtout le "pacificateur" de l'Algérie et du Sénégal, un partisan des enfumades, de la politique de la terre brûlée et des représailles de masse; bref, un boûcher. Son "oeuvre" concerne le Sénégal surtout pour lequel il a été gouverneur mais aussi le champion et le bras armé des compagnies commerciales qui cherchaient à imposer leur monopole sur l'extraction et l'exportation des ressources. Une histoire refoulée à l'image du passé colonial français : qui connaît, en France, et a fortiori à Lille dont il est originaire, la véritable histoire de Louis Léon César Faidherbe? Bref, un site internet, une brochure ainsi que plusieurs évènements sont en préparation et auront lieu d'ici le début de l'été. Le programme de la campagne sera dévoilé le 10 avril à la MRES.

Plus infos : https://www.facebook.com/pg/Faidherbe-doit-tomber-1994575083903271/about/?ref=page_internalhttps://www.facebook.com/pg/Faidherbe-doit-tomber-1994575083903271/about/?ref=page_internal

Les Pimkie piqué.es au vif !

Le 8 janvier dernier, le groupe Mulliez annonçait profiter de la nouvelle loi Macron visant « à simplifier l'embauche » pour supprimer des postes dans l'une de ses entreprises : Pimkie. Grâce aux ordonnances Macron, c'est au total 208 suppressions de postes qui étaient annoncées, et 37 fermetures de magasins en France.

La loi permet ainsi au milliardaire Mulliez d'utiliser le dispositif des « ruptures conventionnelles collectives », autorisant l'entreprise à avoir recours à des plans de départs volontaires autonomes, plutôt qu'à un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), plus coûteux. De même, un PSE oblige les dirigeants à justifier la raison économique du plan de licenciement. Ici, aucun motif n'est avancé.

Pour soutenir les salarié.es, Martine Aubry, Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis ont affiché leurs binettes*auprès des syndicats venus faire signer une pétition.

Le 10 janvier, Pimkie a renoncé aux ruptures conventionnelles collectives, préférant un « plan de départ*volontaire », moins risqué pour l'image de la boîte qui fait du bénéf' en France.

Début mars, le plan de restructuration avance : comprendre que les licenciements vont se faire. Pour les 208 suppressions de poste, l'enseigne textile propose « un socle de 4 000 euros brut pour tous et des parts variables en fonction de l'ancienneté, allant de 800 à 1 100 euros» annonce La Voix du Nord. « Trop faibles » pour les syndicats, notamment pour la CGT qui refuse de signer l'accord. Autre diable, les salarié.es licencié.es qui refuseraient un autre poste dans le groupe n'auraient droit à rien puisque cela serait « un motif de convenance personnell». Même si le salaire est plus faible ? Que le poste se trouve à Tataouine-les-Bains ? 

On espère que les édiles locaux, passée l'effervescence de janvier, continueront à apporter leur soutien aux salarié.es. En attendant, la lutte continue !

COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF DE RÉSISTANCE À LA SÉLECTION

A la suite de l'Assemblée Générale de lutte contre la sélection (25/01/2018)

L'Assemblée Générale qui a eu lieu ce jour contre la sélection à l'université, et plus largement contre le plan étudiant, a réuni une centaine de personnes.

Elle nous a permis de revenir en détail sur toutes les réformes entreprises par le gouvernement Macron. La nouvelle plateforme ParcourSup prétend remédier aux problèmes causés par APB. Ce n'est qu'enfumage, car à part un nouveau design à l'image de la "Start-up Nation", la plateforme ne propose aucune amélioration.

Comme il est impossible de classer manuellement, en quelques semaines, des milliers de dossiers d'orientation, les facultés mettent en place des algorithmes pour classer les élèves en fonction de leurs résultats. Cette sélection est basée sur des prérequis renforçant injustice et reproduction des inégalités sociales.

De plus, la réforme du BAC prévue pour 2021, suit cette logique : le développement du contrôle continu, conduit à la mise en place d'un bac propre à chaque établissement. Cela mettra davantage en concurrence les lycées selon leur "prestige" et, par conséquent, les lycéen.ne.s entre eux/elles.

Tout cela s'inscrit dans une volonté de transformation et d'américanisation de notre système éducatif. Nous en avons conclu un besoin urgent de se bouger. Pour cette raison, il est important de sensibiliser les corps étudiant, lycéen, et enseignant. Dans le contexte actuel de mobilisation nationale contre la sélection à l'entrée de l'Université (envahissement des CA et CFVU, Blocus lycéens, manifestations etc.), l'AG s'est terminée par la prévision de diverses actions dans le cadre de la journée de mobilisation nationale du 1er février prochain. 32 ans après la loi Devaquet. 32 ans après la victoire de la rue. Tout est à refaire !

Nous appelons donc toutes les composantes du monde éducatif, toutes les forces politiques, syndicats, orgas, collectifs :
- à se mobiliser le mardi 30 janvier (heure à préciser ultérieurement) pour une AG à la fac de Lille 3 (Pont de Bois), dans le but d'organiser le blocage du jeudi 1er février,

- à rejoindre les points de blocage du jeudi matin,

- à aider les lycéens pour le blocage des établissements,

- à se rendre à une cantine à prix libre prévue le midi sur le campus de Lille 3,

- et à manifester à l'appel de l'intersyndicale à 14h30, Place de la république.

Pour la fin des mauvais jours.

Le Collectif de Résistance à la Sélection

Pour les FFOC, cétacé !

Les femmes des forces de l'ordre en colère (FFOC, ceci n'est pas une blague) étaient devant le commissariat central de Lille le 7 janvier dernier pour dire non, non et non aux policier.es victimes d'agressions. Si peu de temps après que Sélom et Matisse soient morts en fuyant la police, La Brique a tenté un semblant de dialogue.

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Ce qu'il faut défendre !

Alerte ! Le mensuel marseillais (national) CQFD est en galère. Avec la suppression de leurs deux emplois aidés et la baisse lancinante de leurs ventes en kiosque et par abonnement, le canard au chien rouge a besoin de soutien pour poursuivre son combat. "Pas de sub ni de pub, pas de patron ni d’affiliation à un quelconque groupe politique". L'indépendance a un coût, beaucoup ont déjà répondu à leur appel. Mais il leur manque encore de quoi tenir le coup. Vous savez quoi faire.

 

Le Ravi malheureux

C'est aussi en Paca, c'est aussi un canard (local) qui a besoin d'un coup de pouce pour passer l'hiver. 30 000 euros, c'est ce qui leur manque pour passer le cap d'un redressement judiciaire et de la désertion de la Région, qui leur versait des subs'.

 

C'était Moins une !

Un nouveau canard est dans la place, le journal Moins Une, "prescrit sans ordonnances" disent-ils. Ils ont sorti un premier numéro en septembre, le second arrive. Derrière, on retrouve notamment des syndicalistes qui veulent "rentrer dans le tas, ensemble, tout de suite", on approuve ! Ils ont besoin de tunes, eux-aussi, 10 000 balles pour préparer l'avenir !

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