Rappel des faits :
Le 23 septembre, à l'appel d'une dizaine d'associations nationales telles qu'Emmaüs France ou le MRAP, et comme dans de nombreuses villes de France et à l'international, se tenait à Calais, place d'Armes, un rassemblement pour la paix. Rien d'anodin à parler de Calais quand on connaît la situation d'apartheid entretenue depuis plus de 20 ans par la ville et qui connait des sommets de cynisme et de violence depuis l'expulsion de la Jungle en octobre 2016. Ce jour-là, déterminé.es mais calmes, plus de 200 personnes se sont retrouvé.es pour partager ensemble une journée d'action et d'information. Fanfare, ateliers, prises de paroles, stands d'infos et une ambiance bon enfant où les générations se croisent. En milieu d'aprem', les sambistes du réseau Rhythm of Resistance tentent d'entraîner une partie des militant.es présent.es en cortège autour de la place.
A peine ont- il.les atteint le croisement menant la rue Royale que les CRS présents en nombre les bloquent dans leur élan, appliquant la stratégie préférée des forces de l'ordre depuis le printemps 2016 : la nasse. Deux heures durant, la samba continuera de jouer et les personnes présentes de relayer les slogans, entourées d'un cordon de flics patibulaires qui ne relâcheront le garrot qu'en fin d'après midi. Bilan de la journée : quatre gardes à vue, dont deux de 48 h, pour outrage, rébellion et rassemblement non autorisé, des militant.es harcelé.es et arrêté.es à la porte de leur domicile les jours suivants le rassemblement, et le prétexte à davantage de répression envers les migrant.es qui continuent à se terrer dans les zones de relégation entourant Calais... Deux sambistes passent en procès le 23 octobre à 14h 30 au TGI de Boulogne sur Mer.
Le 21 novembre 2017, le délibéré tombe : RELAXE !!