En 2012, Bastamag publie un papier sur l'accaparement des terres agricoles en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Parmi les investisseurs : le « groupe Bolloré, via une holding luxembourgeoise, la Socfin ». Cette dernière « gère des plantations d'hévéas et de palmiers à huile en Afrique et en Asie », suscitant les critiques des populations locales et des organisations internationales.
Bolloré, mécontent d'être exposé, a entamé dans la foulée une procédure en diffamation… qu'il vient de perdre. La Cour de cassation vient « de désavouer totalement et définitivement le groupe Bolloré ». En attendant, les frais judiciaires montent à 13 000 euros pour Bastamag. Affaiblir la presse indépendante est l’objectif des grandes entreprises, explique le journal : « dissuader d'enquêter et les réduire au silence, pour que le “secret des affaires“, quand celles-ci ont des conséquences potentiellement néfastes, demeure bien gardé ».
Comme l'indique Basta, « la loi sur le secret des affaires, adoptée fin mars par l'Assemblée nationale, risque de compliquer encore davantage le travail d'enquête journalistique sur les pratiques des multinationales ». En effet, cette loi permet aux entreprises de porter plainte contre « quiconque porterait à la connaissance du public une information sur leurs activités sur laquelle elles auraient préféré maintenir l'omerta ».
Vu les procédures bâillon et autres intimidations, la presse indépendante n'a jamais été aussi nécessaire.
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