p.2 Édito. La lutte est une fête
p.3 Douchy-les-Mines, le barrage du peuple
p.4-5 Amphithéâtre Archimède occupé / Des apprentis pâtissiers réclament « leur part du gâteau »
p.6 Les intermittent.es ne lâchent pas la scène
p.7 Medef paie tes impôts
p.8 Interview des Pinçon-Charlot - La violence des riches
p.9 Des petits-bourgeois en action : délation et mesquinerie
p.10-11 Les deux du local CNT face au tribunal des flagrants délires
p.12 De quelle violence parle-t-on ?
p.13 Les increvables Goodyear
p.14-15 Album souvenirs
p.16-17 La Voix de la Police, votre quotidien local
p.18-19 L'Université française, laboratoire de la précarité
p.20-21 Retour sur Nuit debout
p.22 « Á vos smartphones ! » (suite)
p.23 « Nous sommes sans ticket... et terroristes ? » de la Mutuelle des fraudeurs
p.24-25 La vraie démocratie, elle est où ?
p.26 En bref
p.27 Ateliers Populaires d'Urbanisme : Un toit c'est un Droit !
p.28 Bd d'Achille Blaster
26 mai 2016 : la France commence à être paralysée par le blocage des raffineries et des sites pétroliers. La Brique a livré ses derniers litres d'essence pour aller saisir l’ambiance et soutenir un siège en cours depuis cinq jours. Déter', on est même rentrés à bon port !
Depuis le 3 mars, une bonne centaine d’étudiant.es de l’université de Lille 1 a décidé de refuser le triptyque inéluctable études-chômage-travail précaire. Au moment où nous les rencontrons, les étudiant.es préparent leur ultime résistance face à une évacuation imminente. Mais l'amphi Archimède, point central de la lutte, se projette déjà bien au-delà. Retour sur deux mois intenses d’une mobilisation multiforme et formatrice.
À Boulogne-sur-Mer aussi, le mouvement se met en place. Les jeunes lycéen.es et étudiant.es du Boulonnais, avec l'aide militante de La Mouette enragée – média communiste libertaire – occupent l'espace public, prêt.es à en découdre avec le gouvernement Valls et sa loi travail. Cette mobilisation donne à voir les différentes formes de répression policière, durant ou en dehors des manifestations.
En plein combat contre la loi El Khomri, la réforme du statut des intermittent.es a réveillé leur lutte. Retour sur deux mois de mobilisations où les interluttant.es ont bousculé la scène militante.
28 avril 2016. Pour la première fois depuis mars, les rayons du soleil soutiennent les manifestant.es réuni.es. Entre action spectaculaire parfaitement coordonnée, solidarité spontanée et mise à l'amende de la pression policière, cette journée restera dans les mémoires de ce printemps lillois.
La Brique était présente le 1er mai au salon du livre de la critique sociale à Arras. L'occasion d'une causerie avec Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, sociologues de la vie des riches, auteurs du récent Tentative d'évasion (fiscale) (La découverte / Zones, 2015).
Éric est travailleur itinérant, il se déplace là où le travail l'appelle. Il nous livre sa vision du monde, celle d'un ouvrier.
Le mercredi 25 mai les deux militants arrêtés suite à la manif du 20 avril dernier passent en procès après un mois de contrôle judiciaire. Si l’un des deux militants a été relaxé, l’audience, présidée par le juge Trévédic, n’incarne pas moins un bel exemple d’une justice arbitraire aux ordres d’un État policier.
Après plus de deux mois de mobilisations contre la loi travail, le gouvernement décide de sortir l'artillerie lourde à l'Assemblée nationale... et dans la rue. À l'Assemblée, la clique hollandienne sort le 49.3, petit bijou anti-démocratique, qui fait tomber le masque d’une représentativité d’une classe qui ne représente plus rien ni personne. Dans la rue, c'est à grands coups de lacrymo, de grenades de désencerclement et de tirs de flash ball que le gouvernement a décidé d'en finir avec le mouvement social contre la loi travail.
Invitée à la Fête de l’Humain d’Abord à Avion, La Brique a rencontré Michael Wamen. On en a profité pour discuter avec le délégué CGT des Goodyear qui depuis des années met toutes ses forces dans la bataille contre le géant américain du pneu. Le 12 janvier 2016, avec 7 de ses collègues, ils ont été condamnés à 9 mois ferme pour avoir séquestrés deux responsables de la boite pendant une nuit. Première en Europe, cette condamnation révèle l’agressivité avec laquelle le gouvernement entend mener le dialogue social. En attendant le procès en appel du 19 octobre 2016, c’est pour éviter la taule, que les « 8 de Goodyear » luttent désormais.
Le jour et la nuit. Le traitement par La Voix du Nord du mouvement social contre la loi travail est étonnamment favorable à son départ. Mais dès qu'une vitrine est brisée, certain.es journalistes remettent leur bonne vieille laisse.
Une trentaine de doctorant.es chauffé.es à blanc par le mouvement social s’est constituée en collectif des précaires de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR). Si l’initiative n’est pas nouvelle, il semblerait que ce mouvement-là ait plus de chances de s’instaurer durablement et de redonner des couleurs au tableau bien terne des universités lilloises. Focus sur les raisons de la colère des petites mains de l’université.
C'est le mot d'ordre qui revenait régulièrement lors des premiers rassemblements place de la République. Il était question de hashtags, de groupes Facebook ou de SMS viraux. Les Nuit debout insistaient sur cet enjeu de la com', confondu pour l'occasion avec l'usage des outils numériques.
L'année dernière, La Brique a suivi le procès intenté à la Mutuelle des fraudeurs. Dans un précédent numéro, nous étions allés les rencontrer. Peu avant ce bouclage, la Mutuelle nous a fait parvenir un communiqué. Les mauvais jours finiront.