Le rouleau compresseur lille3000
Toutes les formes d’expression artistique ne trouvent pas grâce auprès du joufflu bébé de Didier Fusillier. Sur le papier, une formidable opportunité pour les artistes locaux. En réalité, ils n’ont finalement eu que les miettes de l’énorme gâteau (9 millions d’euros de budget).
Lille®, une marchandise comme les autres
À qui profite la culture labellisée lille3000 ? Au-delà de ses aspects artistique et ludique, lille3000 est un outil politique et économique. Derrière le strass et les paillettes, les élites dirigeantes instrumentalisent la « culture ». Reconversion économique, marketing urbain et transformation de la ville. Lille3000, ce n’est pas (que) de l’art.
Les médias font lille3000
Au moins 14 articles encensent Europe XXL dans Nord Eclair depuis fin janvier. 32 pour La Voix, 14 pages dans Beaux Arts Magazine, quatre articles dans Télérama dont une page complète en plus de la couverture pour Didier Fusillier, quatre pages et demi dans L’Express, deux articles dans Le Monde, trois pour Le Figaro, un pour Libé, et une journée complète de directs sur France Info.
Didier Fusillier, l’homme qui se vante de « privatiser l’espace public »
S’il y a des éléments récurrents sur le boss de lille3000, c’est d’abord son image, au travers d’une véritable mise en scène médiatique de sa personnalité, qui ne laisse place qu’à une réalité toute relative... Ensuite c’est le silence qui entoure ce personnage, rendu quasiment intouchable par sa position et ses connections. Mais dès que l’on promet l’anonymat, les langues se délient, les anecdotes pleuvent.
Le prix de la culture
Un mutisme profond entoure l’association lille3000. Au cours de notre enquête, plusieurs personnes hésitent à parler, et finissent par se rétracter. À la lumière du témoignage d’un ancien salarié et de proches, on comprend mieux pourquoi : harcèlement moral, eXXpLoitation salariale, reconnaissance professionnelle inexistante, fichage illégal... La recette de la culture lilloise et son cuistot Fusillier sont tout juste bons pour les poubelles de l’inspection du travail.
Un ex-maoïste rédacteur en chef de La Voix du Nord
Jean-Michel Bretonnier s’est sans doute trompé de vocation. Ce qu’il aurait voulu être ? Entrepreneur ou DRH. Qu’importe, le journalisme lui aura permis de devenir manager en chef de La Voix. Et, discrètement, de passer du col mao au col blanc sarkozyste.
Auchan-Mulliez : un clan de profiteurs
Neuvième fortune mondiale avec 25 milliards d’euros en poche : les Mulliez ont la vie belle grâce à des centaines de milliers de salarié-es à leur service dans des milliers de magasins. Le clan a mis au point un modèle d’enrichissement rapide, en combinant une structure financière complexe, une forme de capitalisme pur sang et un système d’exploitation du travail à outrance.
Chez les Mulliez, la carotte et le bâton : ou tout l’art de faire rentrer les médias dans sa cour
Le groupe Mulliez est le premier employeur français avec 300 000 salarié-es. Mélange de paternalisme du XIXème siècle et de nouveaux principes managériaux, sa « culture d’entreprise » fait froid dans le dos. Sûr de lui, Gérard Mulliez invite à « mesurer le bien-être des salariés » [1]. C’est ce qu’on a fait. Paroles de syndicalistes de l’enseigne phare du clan : Auchan.
Auchan Mulliez : Fraudes, menaces et publicités
Pour le patronat, tout se paye. Le silence, comme l’illégalité. Pour vivre tranquilles, il ne suffit pas aux Mulliez de se planquer à Croix, en Suisse ou en Belgique. Il leur faut acheter les services fiscaux, les médias et user des pressions judiciaires...
Conditions de travail empoisonnées dans les cantines scolaires
La vie des salarié-es des cantines scolaires de Lille est déjà bien empoisonnée : contrats précaires, bas salaires, conditions de travail « déplorables ». Depuis plusieurs années, l’utilisation d’un produit dangereux au nettoyage des casseroles intoxique des salarié-es. La mairie a préféré fermer les yeux. La CGT nous a contactés.
Confection de L’Alloeu : chronique d’un lâchage
Nous avons suivi pendant plusieurs mois les ouvrières de la Confection de l’Allœu, à La Gorgue. Elles se battent depuis l’été dernier. En février, elles ont tout simplement été « liquidées ».
Interview d’Yves Reuter - Fonctionnements et effets d’une pédagogie alternative en milieu populaire (ouvrage collectif)
ves Reuter est professeur à Lille 3 en sciences de l’éducation. Spécialiste de didactique du français (recherches sur l’enseignement et l’apprentissage de l’écrit). Pendant cinq ans, il a dirigé l’équipe de recherche sur l’école Freinet [1].
Bulletin de grève / mars 2009
Ça gronde... Inutile d’établir la liste des centaines de boîtes privées, de bahuts, d’administrations en grève le 29 janvier : des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue en région contre les attaques du patronat et du gouvernement.
Bulletin de grève / avril 2009
Météo sociale dégueulasse dans le Nord, comme ailleurs. Les mois de février et de mars additionnent annonces de licenciements, chômage partiel et fermeture de sites. Ce qui n’empêche pas, bien sûr, les grands groupes de faire des marges importantes.
Surf à l’italienne
Qui a dit qu’on ne pouvait pas surfer sur l’Adriatique ou encore la Tyrrhénienne ? Sûrement ceux et celles qui n’ont pas vu LA vague qui déferle en ce moment en Italie. Si les médias français boycottent les nouvelles italiennes par peur de donner de mauvaises idées, La Brique s’y est intéressée. Par chance, une rédactrice était à Rome. Aperçu d’une mobilisation peut-être plus qu’étudiante...
À La Redoute, bientôt la riposte ?
Pour continuer d’engraisser Pinault et ses actionnaires en temps de crise, la direction de La Redoute veut mettre des centaines de gens à la porte. Pas sûr que les salarié-es se laissent faire... Nous sommes aller tâter le terrain le jour où les syndicats présentaient leur contre-expertise au plan social.
Le mois du dévoiement « solidaire »
Fin novembre, trois journées de rencontres clôturent « le mois de l’économie sociale et solidaire » [1] (ESS) sur la métropole. Nous y avons laborieusement assisté. Certain-es nous reprocheront de tirer ici à boulets rouges. C’est pourtant nécessaire, tellement l’auto-congratulation fut au rendez-vous.
L’économie solidaire ou l’impuissance politique
L’économie solidaire a perdu de sa fraîcheur initiale. Dans un échec patent, elle n’irradie plus guère les espaces locaux d’une pensée alternative. Que faut-il entendre par là ? Elle était une force autonome de contestation et de transformation – à la marge, sans doute – de l’économie de marché et d’un Etat bureaucratisé devenu garant de cette économie. Elle s’est métamorphosée en un rouage assujetti des politiques publiques en direction des désaffiliés, des travailleurs pauvres, des défavorisés ainsi qu’en une économie de survie pour ceux-ci. La solidarité politique d’acteurs de la société civile s’est transformée en une philanthropie très XIXe siècle, mais encadrée par l’État social. La contestation a laissé place à la gestion parapublique de la pauvreté.
Épicerie solidaire : la misère à petits prix
Profiter de la misère des autres pour en faire un commerce, voilà une pratique courante depuis des lustres. De nos jours, on appelle ça de la « solidarité ». A Lille-Sud, Carrefour s’implante avec finesse en la jouant démarche citoyenne, par l’ouverture au printemps dernier d’une « épicerie solidaire ». Un supermarché qui revend aux pauvres les produits dont les magasins sont censés se débarrasser.
Comment « Faire fructifier son argent tout en... »
L’abolition du salariat, c’était bon pour l’économie sociale du XIXe siècle. Place au marketing pur jus. À l’Infocom de Roubaix, lors d’un débat sur la promotion de l’économie-sociale-et-solidaire (ESS), plusieurs agences de com’ et organisations de ce secteur sont venues présenter les résultats prometteurs de leur campagne de pub. Vive la com’, la vraie celle qui ramène clients et capitaux.
Zanon / Fasinpat : La Fabrique sans patron
La coopérative FASINPAT [1] est une usine autogérée de céramique située à Neuquén [2], dans la Patagonie argentine. Récupérée par ses travailleur.ses il y a sept ans, elle compte aujourd’hui 470 associé.es. Le 20 octobre 2008, elle a perdu son statut légal mais continue de lutter pour l’expropriation définitive.