Entre Violette Spillebout pour qui Lille est « exposée aux trafics de drogues et à une menace terroriste », et Marc-Philippe Daubresse qui propose l’installation de 500 caméras - équipées de technologies de reconnaissance faciale - c’est la surenchère sécuritaire. Martine Aubry s’y était opposée jusqu’à la mise en place de 8 caméras municipales en 2016, lui préférant des renforts de polices. Il semblerait que ce soit finalement le début d’une grande histoire d’amour.
L’édile locale verrait pour Lille, « le recours accru à la vidéoprotection et la mise en place d’un Centre de Supervision Urbaine (CSU) dans un nouveau commissariat de police municipale ».
Médiacités relève dans un récent article que la MEL a déjà lancé la folie technopolicère en 2017 avec une commande groupée de 3 millions d’euros de matériel. Jusqu’en 2020, elle dépense 500 000 euros par an pour subventionner l’achat de caméras par les communes. La MEL planifie des aides financières aux communes pour l’installation de CSU. L’objectif final : la création d’un œil de Moscou métropolitain.
Laurant Verlaguet, directeur d'Expercité, marque d’Eiffage spécialisée dans le secteur, s’en frotte les mains ! Quand l’obsession autoritaire rencontre le portefeuille des bétonneurs, il y a de grandes chances pour que votre intimité finisse par se retrouver sur des écrans et que votre anonymat passe à la trappe.
Cette idée lancera sûrement des envies de déco à base de bombes de peinture et de disqueuse. On peut encore trouver la carte des caméras sur lille.sous-surveillance.net. On vous invite aussi à faire une tour sur le site de technopolice.fr. Récemment lancé, le site organise une veille sur la Smart City totalitaire que nous proposent nos élus.