On le redoutait, il est arrivé. À l'occasion du lancement de « Renaissance », Didier Fusillier, le marchand de Culture de Martine Aubry, fait son retour sous les projos pour expliquer le choix du thème de la nouvelle édition de Lille 3000 - et ses connotations d'Ancien Régime. En substance, tout partirait d'un sondage d'opinion (Fusillier n'est-il pas, comme chacun sait, un homme d'intuitions ?) qui montrerait que les Français ont vaguement l'impression de vivre une crise économique et sociale. C'en était trop pour le nouveau directeur de la Grande Halle de la Villette, à Paris : « là, ça devient lourd... Je crois qu’il faut qu’on se rende compte qu’on a une chance folle d’habiter en France. On a très envie que les gens se disent, en sortant de ''Renaissance'' : ''la vache, vivre à Lille, c’est génial''. » Reste plus qu'à refourguer le psychotrope aux 24 000 chômeurs de la ville.