Le 8 janvier dernier, le groupe Mulliez annonçait profiter de la nouvelle loi Macron visant « à simplifier l'embauche » pour supprimer des postes dans l'une de ses entreprises : Pimkie. Grâce aux ordonnances Macron, c'est au total 208 suppressions de postes qui étaient annoncées, et 37 fermetures de magasins en France.
La loi permet ainsi au milliardaire Mulliez d'utiliser le dispositif des « ruptures conventionnelles collectives », autorisant l'entreprise à avoir recours à des plans de départs volontaires autonomes, plutôt qu'à un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), plus coûteux. De même, un PSE oblige les dirigeants à justifier la raison économique du plan de licenciement. Ici, aucun motif n'est avancé.
Pour soutenir les salarié.es, Martine Aubry, Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis ont affiché leurs binettes*auprès des syndicats venus faire signer une pétition.
Le 10 janvier, Pimkie a renoncé aux ruptures conventionnelles collectives, préférant un « plan de départ*volontaire », moins risqué pour l'image de la boîte qui fait du bénéf' en France.
Début mars, le plan de restructuration avance : comprendre que les licenciements vont se faire. Pour les 208 suppressions de poste, l'enseigne textile propose « un socle de 4 000 euros brut pour tous et des parts variables en fonction de l'ancienneté, allant de 800 à 1 100 euros» annonce La Voix du Nord. « Trop faibles » pour les syndicats, notamment pour la CGT qui refuse de signer l'accord. Autre diable, les salarié.es licencié.es qui refuseraient un autre poste dans le groupe n'auraient droit à rien puisque cela serait « un motif de convenance personnell». Même si le salaire est plus faible ? Que le poste se trouve à Tataouine-les-Bains ?
On espère que les édiles locaux, passée l'effervescence de janvier, continueront à apporter leur soutien aux salarié.es. En attendant, la lutte continue !