Quand les gratteux se font gratte-papiers...
« Professionalisation », c‘est le maître mot de Domaine Musiques, qui subventionne des groupes régionaux. Présentation du dispositif, critiques et réflexions...
De nombreux dispositifs sont mis en place par les amoureux de la musique que sont le Ministère de la Culture, le Ministère de la Jeunesse et des Sports ou le Conseil Régional. Nous avons porté notre attention sur « START, PLAY, REC » (voir encadré ci-dessous), financements de l’association Domaine Musiques (DM). Ces subventions sont allouées aux « musiques actuelles ». Ces dernières sont plutôt définies par défaut : la musique classique n’en fait pas partie, la musique traditionnelle si.
Dans la chambre noire des "transphotographiques"
Festival de qualité ou ringard,voire amateur ? Peu importe, en jetant un oeil aux coulisses des Transphotos, on sait désormais qu’on n’y mettra jamais les pieds...
Les Transphotographiques, « festival international » autoproclamé, grosse com’ et inauguration en grande pompe. Quelques dizaines d’expositions programmées à Lille et ailleurs. Pour en savoir plus sur la version officielle du festival ou son contenu, ouvrez la Voix du Nord [1].
Trop c’est Trop !
Maison Folie de Wazemmes, dimanche soir, 03 avril 2007. La salle de spectacle est comble. D’un coup, la parole sur scène est donnée à une candidate UMP à la députation dans le Nord. Elle s’indigne du manque de dignité apportée aux détenu-e-s dans les prisons françaises. Elle assure que le candidat qu’elle soutient, Nicolas Sarkozy, a les mêmes considérations et qu’il ferait un bon président. Malgré les protestations de certaines personnes, Bernard Bolze (le coordinateur de la campagne) appelle au calme et le défilé des hypocrites continue. Un supporter de Bayrou insiste sur le fait que son candidat est très sensible à la question des prisons, et loue la société de rêve qu’il nous apporterait s’il était élu. Un lieutenant de Royal s’exécute également à cette tâche difficile, en préçisant qu’il faudra du « courage politique » à la candidate pour améliorer le sort des 60 000 personnes enfermées dans nos geôles pourries.
Dans les coulisses des réunions publiques de Martine Aubry
La « démocratie participative » est tendance du côté de la mairie de Lille. La très démocrate Aubry n’a pourtant pas été très réglo lors de sa campagne municipale de 2001. Deux étudiants de Science Po avaient réussi à s’inviter dans les coulisses. Et semble-t-il, les débats publics organisés à cette occasion étaient légérement truqués...
Extraits : « Pour ce qui est des débats, ils étaient souvent assez poliçés car ils étaient cadenassés par Martine Aubry qui orientait l’animateur Guy Le Flécher vers les interlocuteurs qu’elle souhaitait entendre. Ainsi Martine Aubry disait par exemple à l’animateur : « bon, on termine dans 10 minutes, donne plus la parole à celui là, fais gaffe à untel ». D’autre part, après une question dérangeante, on faisait souvent intervenir un militant présent dans le public pour « calmer le jeu ». Guy Le Flécher a confirmé notre intuition en indiquant : « A Faubourg de Béthune, à Wazemmes et à Fives, il y a eu des fausses questions : des gens qui intervenaient mais qui étaient militants ou très proches du président du conseil de quartier ». Ou encore : « Lors de la réunion sur la sécurité, le public avait été trié sur le volet ».
Source : « La campagne de Martine Aubry lors des élections municipales de Lille en 2001 » ; Lefebvre Wilfried et Lecocq Olivier, 2001, mémoire de DEA de sciences politiques.