30 mars 2015, siège de la Fédération PS, rue Lydéric à Lille. L'ambiance est à couper au couteau. Les cadres sont réunis pour le conseil fédéral post-défaite, après une campagne dominée par les hostilités entre Aubry et Kanner. L’ex-président du conseil départemental est devenu ministre sans l’aval de la maire de Lille – grand Dieu ! – et s'est même permis de la descendre dans Paris Match. Kanner prend la parole, défend Valls et Macron... puis se paye Gilles Pargneaux : le premier fédéral, taxé d'autoritarisme, est tenu responsable de la désunion de la gauche et d'avoir négligé les territoires non-lillois. Il essuie quelques sifflets. Aubry prend la parole et agonit le ministre sous les applaudissements nourris. Le cabinet de la maire a-t-il fait la salle ? Gilles Pargneaux réplique avec une attaque en règle de l’imposteur Kanner. La soirée s’achève en apothéose : un face à face musclé au beau milieu des militant.e.s. Échange d’invectives et de menaces devant témoins. Les militant.e.s, médusé.e.s, sont comme au spectacle. Rien ne va plus au pays de gros quinquin.