Le calvaire de Mr et Mme Marinho

réductionFranchissant le seuil d’une de ces portes cochères qu’on trouve en grand nombre dans cette partie du Vieux-Lille, aux alentours de la rue Négrier et de la rue Royale, on entre chez Monsieur et Madame Marinho par la cuisine. L’appartement en rez-de-chaussée est modeste et sobrement décoré, avec 2 chambres, une salle de bain et un salon. On imagine les souvenirs de la famille, les joies et les peines qui se sont vécues entre ces murs. Autour d’un café et de biscuits, le couple de retraités revient sur ses péripéties avec l’association diocésaine de Lille qui fut leur employeur, et aujourd’hui encore, leur propriétaire.

En 1970, Madame Marinho arrive du Portugal à Lille avec ses deux filles. A l’époque, la France profite encore du dynamisme économique des Trente Glorieuses impulsé par le plan Marshall (1) et les services français de l’immigration facilitent l’arrivée de travailleurs portugais, notamment par des accords bilatéraux avec le gouvernement de Salazar, mais aussi en finançant le rapprochement des familles restées au pays. Son mari travaille en France depuis 1 an et il a eu le temps de préparer leur venue en aménageant le logement que la famille occupera. Avec 2 enfants en bas âge, Madame Marinho ne trouve pas de place en crèche pour ses filles et doit donc s’en occuper.


Au commencement, était l’exil...

Elle reste sans activité pendant presque une année, puis, se faisant traduire une petite annonce à la boulangerie du coin, elle finit par trouver quelques heures de ménage par semaine chez une dame âgée qui habite rue Royale dans le Vieux-Lille. Au bout de quelques mois, satisfaite par son travail et son honnêteté, sa patronne finit par lui faire une proposition. En effet, voisine du cardinal Liénard (2), figure de la hiérarchie catholique locale désormais à la retraite, cette dame fait des courses chaque semaine avec les deux religieuses qui s’occupent du prélat. Le cardinal cherche une femme de ménage et elle en parle à Mme Marinho. Celle-ci accepte la proposition et signe son contrat de travail avec l’association diocésaine (3) de Lille en février 1972.

Au bout de quelques temps, le prêtre chargé de l’économat du diocèse interpelle Mme Marinho et lui propose d’emménager dans les docaux de l’évêché au rez-de-chaussée. Il explique alors qu’il y a des « hippies » dans le quartier, des gens qui entrent et sortent de l’immeuble d’en face, qui y dorment même de manière illégale. Bref, le diocèse redoute les squatters ! Le Vieux-Lille, à l’époque, n’est pas encore le quartier chic qu’il est devenu à partir des années 80, puisqu’il abritait alors une population pauvre et déclassée, et jouissait d’une sinistre réputation.


Après en avoir discuté, le couple accepte à la condition qu’ils ne soient pas les concierges de l’immeuble et qu’ils puissent profiter de leurs week-end comme bon leur semble. On leur assure alors qu’ils seront locataires de plein droit et qu’ils pourront y demeurer aussi longtemps qu’ils le souhaitent. De plus, conscients de la modestie du loyer par rapport à l’appartement qu’ils occupent, ils proposent de payer un peu plus que ce que demande initialement le diocèse.

Manuel M.

On se met donc d’accord et, après les quelques travaux nécessaires à leur installation, la famille emménage en octobre 1977. Comme ils se sentent bien dans leur nouveau logement, Mr Marinho propose même de s’occuper bénévolement du jardin.

En 1983, un nouvel évêque qui n’a pas le permis de conduire est nommé et l’association diocésaine se met en quête d’un chauffeur. On propose le poste à Mr Marinho qui travaille alors à Loos pour l’entreprise Nord Béton et qui gagne bien sa vie avec un 13ème mois et des primes. Pour le convaincre, on lui dit de calculer ses revenus annuels et qu’on diviserait par 12 pour déterminer son salaire mensuel. Mr Marinho accepte et il est embauché.

Deux ans plus tard, en 1985, l’évêque qui connaît bien la famille et qui sait que la fille du couple est sujette à des crises d’épilepsie, confie à Mr Marinho que l’évêché a besoin de quelqu’un d’autre pour faire le ménage et lui propose d’embaucher sa fille de 16 ans. Quand il annonce la nouvelle à sa femme, Mme Marinho est très émue, car la maladie de sa fille compromettait ses études de coiffure. Tout semble aller pour le mieux, même si leur situation économique semble désormais entièrement liée à l’association diocésaine.

 

Pour l’amour de son prochain ?

D’ailleurs, pas besoin de lire la Bible pour savoir que le bonheur peut attirer la malveillance et la jalousie. En effet, une nouvelle secrétaire est recrutée par l’évêque. Ce dernier avait demandé au couple de l’accueillir au mieux car elle arrivait seule depuis le département des Vosges. « Nous, comme on savait que c’était dur d’être étranger, d’arriver sans connaître personne, on l’a accueillie les bras grands ouverts ! », nous explique aujourd’hui Mme Marinho.

Pourtant, une déplaisante situation de servitude se met en place peu à peu, la secrétaire profitant de la gentillesse et de la disponibilité des locataires de l’évêché. D’abord, c’est insignifiant, un café glané à la sortie de la messe, quelques œufs qu’on demande le dimanche pour dépanner… Parfois, elle appelle à 11 heures pour savoir ce que Mme Marinho a préparé pour le déjeuner et lui demande de rajouter un couvert ! Leur fille aînée les met en garde sur les intentions de la secrétaire et eux-mêmes commencent à trouver qu’elle abuse. Puis, les sollicitations se font plus fréquentes et plus intrusives : « Le samedi, elle passait chez nous à 8h00 du matin, elle téléphonait avant pour savoir si le "jus" était prêt et parfois, j’étais en chemise de chambre quand elle arrivait. Sa réaction c’était de me dire que ce n’était pas comme ça qu’on recevait les gens ! »

Mme Marinho se sent humiliée par les reproches et comprend qu’avec cette femme, tout va bien tant qu’on acquiesce. D’ailleurs, la secrétaire de l’évêque passe aux menaces, expliquant un jour à Mme Marinho qu’elle est très proche de l’évêque et qu’il fait tout ce qu’elle veut. Or, cela fait déjà quelques temps que le couple n’a plus de contact direct avec l’évêque et que tout passe par elle. Bientôt, de tristes circonstances se chargeront d’offrir à celle-ci  l’opportunité de voir se réaliser ses sombres desseins.

En 1995, Mme Marinho est opérée d’une hernie discale, le corps usé par des travaux répétitifs et ingrats. Au bout de 3 mois de convalescence, on lui demande si elle pense revenir travailler un jour. Apparemment, d’après les statuts de l’évêché, on peut être licencié si on reste en arrêt plus de 6 mois. Pourtant, lorsqu’elle reçoit un courrier quelques temps plus tard, ce n’est pas seulement pour lui annoncer son licenciement. En effet, par ce même courrier, on lui demande aussi que sa fille démissionne, que son mari parte en pré-retraite et que le couple quitte le logement. Pour Madame Marinho, le coup est terrible. Après tout ce qu’elle avait fait pour l’évêché, elle se sent trahie et tombe en dépression, ce qui aggrave encore son état de santé : « Quand on donne tout, tout va bien mais quand on ne peut plus, c’est fini, on se débarrasse ! » 


Le temps des persécutions

Malgré tout, la décision ne fait pas l’unanimité parmi le corps épiscopal et, quand il voit de la lumière à la fenêtre, un prêtre continue de rendre visite à Mme Marinho le soir pour lui remonter le moral. C’est quand l’évêché commence à mettre plus sérieusement la pression à Mr et Mme Marinho qu’ils décident de prendre contact avec l’APU du Vieux-Lille (4) qui aide les locataires en difficulté avec leur propriétaire.

Dans un premier temps, l’évêché prétend qu’il s’agit d’un logement de fonction. Pourtant, dans la mesure où le couple paye des impôts locaux depuis le début, cette théorie tombe à l’eau. Puis, on fait remarquer que Mr et Mme Marinho ne possèdent pas de bail, ce qui en ferait des occupants illégaux. Une fois encore, ils arrivent à justifier leur statut de locataires en produisant les fiches de paie sur lesquelles le loyer était prélevé chaque mois, ce qui soit dit en passant est non seulement illégal mais faisait que les locataires n’étaient pas prévenus des augmentations de loyer. Aussi, lorsque l’évêché traîne le couple au tribunal administratif en 1998, celui-ci est confirmé dans son droit à occuper le logement.

En effet, dans la mesure où il s’agit d’un accord verbal avec le prêtre qui occupait à l’époque le poste de secrétaire général de l’évêché, le cas de Mr et Mme Marinho tombe sous la loi de 1948 (5) qui n’autorise les expulsions de locataire qu’en cas de non-paiement du loyer. C’est pourquoi, depuis qu’ils ne travaillaient plus pour l’évêché, ils payaient par chèque tous les mois en échange d’une quittance de loyer qu’on ne leur accordait qu’avec réticence, au cours de scènes gênantes où le nouvel économe ne voulait pas lâcher son bout de papier… Pour éviter que ce manège ne se répète chaque mois, le couple décide alors de payer son loyer par virement. Une fois encore, l’évêché fait de la résistance et refuse de fournir ses coordonnées bancaires : le couple finit par envoyer une lettre recommandée pour prévenir que le loyer serait versé le 5 de chaque mois par virement.

maria3 siteA ce moment de l’histoire, on pourrait penser que la situation est réglée, mais c’était sans compter sur l’acharnement et la duplicité des gestionnaires de l’association diocésaine qui se succèdent à ce poste clef de l’évêché, chacun semble considérer comme une mission sacrée de récupérer le logement des paisibles retraités. Évidemment, avec la hausse vertigineuse des prix de l’immobilier dans le Vieux-Lille, le couple est une épine dans le pied de l’évêché qui pourrait faire une jolie plus-value dans un projet immobilier haut de gamme, à destination éventuellement des étudiants pétés de thunes de la catho.

C’est ainsi qu’un économe arrivé au début des années 2000, probablement conscient des obligations de l’association diocésaine de Lille vis-à-vis du couple en tant que propriétaire, leur fait rapidement une proposition de relogement qui se révélera inadapté à leurs besoins. En effet, souffrant du genou, Mme Marinho ne peut vivre dans un logement construit sur plusieurs étages. On leur propose aussi un appartement dans un environnement bruyant (fêtes étudiantes) et un autre dans lequel ils n’auraient plus assez de place pour leur meubles, leurs souvenirs ainsi que l’appareillage médical dont ils ont désormais besoin. Le couple préfère refuser plutôt que d’accepter des conditions de vie dégradées.

Eglise, ça rime avec entreprise

Au printemps 2017, un certain Jean-François Delaby est nommé économe du diocèse de Lille  après être passé par celui de Laval en Mayenne où il a laissé quelques casseroles. En effet, l’hebdomadaire Golias, un périodique catholique qui privilégie un regard laïque et critique sur l’information et qui défend une position progressiste sur les questions de société (6), publie en septembre 2017 une enquête détaillée sur la situation financière catastrophique du diocèse mayennais où il règne à l’époque une véritable « omerta ». L’article met en lumière la part de responsabilité imputable à Mr Delaby du fait de sa fonction comme de son action dans l’institution religieuse, impulsant notamment une politique de grands travaux ruineux dès son arrivée, et couvrant les dépenses somptuaires (et inutiles) de son évêque.

Pire, face aux critiques qui finissent par émaner d’une partie des fidèles et du personnel de l’évêché, il réagit en usant de procédés plus que discutables, même s’il est vrai qu’ils correspondent à une certaine norme managériale qui s’est répandu, on le voit, dans tous les domaines de la société : placardisation pour certains salariés, humiliation et remise en cause des compétences pour d’autres. Finalement, lorsque le risque de banqueroute se précise, la politique qui se met en place est celle du dégraissage massif, quitte à faire appel à une entreprise de RH pour annoncer la nouvelle aux infortunés, ou à utiliser la menace de ne plus pouvoir trouver de travail dans le département à l’encontre des plus réfractaires. On demande même à certain de bosser gratuitement !

Pour le journaliste de Golias, c’est un véritable « miracle » pour Delaby lorsqu’il est opportunément recruté par l’évêché de Lille. D’abord, ça lui permet de ne pas assumer les conséquences de sa gestion calamiteuse à Laval, et, d’autre part, ça lui ouvre de nouvelles perspectives dans ce diocèse autrement plus riche que le précédent, notamment en ce qui concerne l’immobilier qui semble être une des marottes de ce serial gestionnaire. Comme par hasard, le gérant d’une Société Civile Immobilière (SCI) domiciliée rue Royale à Lille (même adresse que l’asso diocésaine) et créée en 2018, s’appelle Jean-François DELABY. Et c’est apparemment la même personne qui était mandatée à la direction de l’entreprise familiale (une Ciergerie à Abscon dans le Nord) lorsque celle-ci fut définitivement fermée  en 2004 (7). En somme, il semblerait que Delaby soit surtout un professionnel du naufrage.

Interviewé en mai 2017 par une journaliste de la Croix du Nord (8), ce proche de la Communauté de l’Emmanuel (association publique de fidèles qui a influencé et soutenu la Manif pour Tous) esquisse un portrait élogieux de sa propre personne et de son action, évoquant sa formation en « coaching à Paris » mais passant sous silence ses échecs professionnels ainsi que la  réalité de sa gestion des ressources humaines. On comprend bien pourquoi ! D’ailleurs, dès sa première rencontre avec Mr et Mme Marinho, le ton est donné : « Moi vous savez, j’ai des amis avocats… ». On appelle ça de l'intimidation.

réduction

Dans ces conditions, on peut pas s’étonner que  le tribunal des prud’hommes statue en 2019 sur le cas de la fille de Mr et Mme Marinho, restée employée du diocèse malgré les pressions pour qu’elle démissionne. En effet, après l’échec des démarches juridiques engagées 20 ans plus tôt à l’encontre du couple pour récupérer le logement, les responsables de l’évêché ont changé de stratégie pour s’en prendre à la fille. Sur son lieu de travail, ce sont des petites phrases assassines, des insinuations et un dénigrement permanent de sa personne... Encore aujourd’hui, Mme Marinho se souvient de sa fille au bout du rouleau qui passait chez elle le midi pour manger : « Ses larmes, elles tombaient dans l’assiette. » De plus, dans une volonté de lui pourrir un peu plus la vie, et malgré des difficultés à se déplacer en raison de problèmes médicaux, sa hiérarchie lui confiait volontairement des corvées pénibles : le jour où elle tombe dans les escaliers et qu’elle se blesse, on lui demande de rentrer toute seule chez elle au lieu d’appeler une ambulance…

Finalement, l’affaire de harcèlement moral passe devant les prud’hommes. Mme Marinho, à qui l’on refuse l’accès à la salle d’audience, se verra confirmer ce qu’elle pensait par l’avocat de sa fille. L’association diocésaine avec sa double casquette de proprio et de patron, voulait nuire à la fille pour récupérer le logement occupé par les parents. Au bout de 34 ans à bosser pour eux, c’était aussi un bon moyen de ne pas payer les indemnités auxquelles elle avait droit. Enfin, après plus de 12 années de harcèlement constant, leur fille obtient un mi-temps thérapeutique en 2020 avant qu’on reconnaisse définitivement son invalidité.


Surtout, ne pas tendre l’autre joue

Plus récemment, Delaby revient à la charge auprès des paisibles retraités, prétextant de gros travaux dans l’immeuble qui vont obliger le couple à quitter le logement, il les prévient qu’un architecte va passer leur rendre visite avec quelqu’un de la mairie. Pourtant, lorsque ces personnes se rendent chez Mr et Mme Marinho en novembre 2021, elles ont déjà pris, sans en avoir demandé l’autorisation au préalable, des photos de certains locaux adjacents à leur logement et dont ils ont l’usage. De plus, la visite vire à l’inspection domestique du logement où le couple a toujours tout entretenu par lui-même, insistant de manière gênante sur la propreté des lieux. La femme qui est présentée comme faisant partie de la mairie de Lille leur dit qu’il faut partir, leur explique qu’elle peut faire appel à un conciliateur et leur laisse sa carte de visite. Montrant la carte aux personnes de l’APU, iels sont formel.les, il s’agit de l’architecte de la mairie. Non mandatée pour cette intervention à domicile, on comprend qu’elle est alors venue à titre personnel, ce qui contrevient clairement à ses obligations professionnelles et à sa neutralité.

Désormais habitués aux manœuvres de leur propriétaire et conscients qu’on a essayé de les intimider, Mr et Mme Marinho décident de déposer une main-courante au commissariat pour intrusion. Dans la foulée, ils se renseignent en mairie pour apprendre qu’il y a bien des travaux de façade de prévus mais rien concernant l’intérieur de l’immeuble. Néanmoins, ils écrivent une lettre au diocèse pour leur dire qu’ils voulaient bien être hébergés le temps des travaux précisant que leurs meubles et effets personnels ne bougeraient pas du logement, afin bien sûr qu’on ne leur fasse pas à l’envers : « Ce qu’ils pensent, c’est qu’on est vieux et des étrangers, et qu’on ne va pas se défendre. »

D’ailleurs, prévus pour débuter en décembre 2021, leur avait-on dit, les travaux n’avaient toujours pas commencé un an plus tard. Pire, profitant du récent et tragique effondrement qui a touché un immeuble de la rue P. Mauroy le 12 novembre 2022, l’économe du diocèse continue à vouloir leur faire jouer le mauvais rôle, insistant par voie d’avocat sur les risques que le couple encourrait en restant dans leur logement. Mr et Mme Marinho ne se sont jamais opposés ni aux travaux, ni à un relogement temporaire. Non, après plus de 30 ans à subir la malveillance et l’humiliation, ce qu’ils refusent, c’est d’être traités comme des moins que rien !

Mike

 

 

1. Après la guerre 39-45, les Etats-Unis prêtent des milliards de dollars aux états européens pour reconstruire leur économie et limiter l’influence que le communisme pourrait avoir des une Europe appauvrie.

2. A.Liénart, évêque de Lille pendant 40 ans de 1928 à 1968, appelé le cardinal rouge en raison de son soutien au syndicalisme chrétien. Cela ne l’empêche pas de collaborer avec les autorités allemandes pendant l'Occupation et d’appeler à soutenir Pétain...

3. Suite à la loi de séparation de l’Église et de l’État (1905), des négociations diplomatiques entre le Vatican et l’État français aboutissent en 1924 à la création d’associations diocésaines présidées par les évêques pour subvenir aux frais et à l’entretien du culte. Cet arrangement a permis au clergé  catholique français de conserver sa structure hiérarchique.

4. Nés dans les années 1970 à l’initiative d’habitant.e.s du quartier de l’Alma à Roubaix , les Ateliers Populaires d’Urbanisme (APU) sont des associations de défense des habitant.es, mais aussi des espaces inclusifs de réflexion et d’organisation pour les habitant.es des quartiers.

5. La loi dite « de 1948 » fait partie des mesures sociales  prises après guerre inspirées par le programme du Conseil National de la Résistance. Dans un contexte de reconstruction et de manque de logement, elle protégeait les locataires de logements anciens et leur famille contre les expulsions et les hausses de loyers. Le gouvernement Chirac y met fin en 1986 pour favoriser l’investissement locatif.

6. Golias est le nom d’un évêque légendaire du Moyen-Âge imaginé par des prêtres qui avaient choisi de voyager à la manière des troubadours. Souvent issus des universités, les « goliards » dénonçaient par des poèmes satiriques ou des chansons, les contradictions du clergé.

7. Toutes les informations sont disponibles sur le site société.com.

8. La Croix du Nord se présente comme un hebdomadaire régional chrétien. Le journal participe aussi à la mise en ligne d’articles pour le site internet d’infos de proximité actu.fr, comme les 87 autres titres de presse du groupe Publihebdos.

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