En quelques mois, le Pas-de-Calais a subi trois vagues d’inondation d’une ampleur inédite. La pluie semblait ne jamais vouloir s’arrêter. Entre mars 2023 et février 2024, Météo France a relevé 147 jours de pluie et 895 mm/m² de précipitations dans le Nord-Pas-de-Calais, soit 20 jours et 150 mm/m² de plus que les moyennes annuelles. Si ça tape sur le système des Lillois, nos voisins du Pas-de-Calais ont pris très cher. Embarquez avec La Brique pour une rencontre avec les habitants des communes touchées par les crues.
Le 6 novembre, Météo France place le Pas-de-Calais en vigilance rouge crues et orange inondations, juste après le passage de la tempête Ciaran1 qui avait déjà fait monter le niveau des cours d’eau. Le 7 novembre, une première vague de crues frappe le département. Face aux pluies diluviennes, les rivières et canaux débordent et la montée des eaux s’opère pendant plusieurs jours dans le Boulonnais, le Montreuillois, le Béthunois et l’Audomarois, jusqu’à atteindre 1,50 m dans certaines habitations. La décrue ne s’amorce que le 11 novembre.
Le répit est de courte durée. La première semaine de janvier, une seconde vague de précipitations cause de nouvelles inondations, sans laisser le temps aux sinistrés de reprendre leur souffle. Plus rapides cette fois-ci, celleux ayant refusé de quitter leur logement se retrouvent avec de l’eau jusqu’à la taille en quelques heures. Le sort s’acharne. À Lille, on s’est dit qu’il fallait aller sur place pour rendre compte de ce que les gens vivent là-bas. Direction donc l’Audomarois, l’une des zones les plus touchées par le phénomène.
La Brique entre en Lys
5 janvier 2024 : On prévoit le trajet le matin même. Certain·es sont adeptes des cartes, d’autres préfèrent les GPS, car ils ont l’avantage de nous indiquer les routes barrées pour cause de crue. Une fois dans la voiture, aucune référence aux inondations à la radio : les funérailles de Jacques Delors occupent toutes les antennes (nos condoléances à Martine Aubry).
Détour par l’écluse de Cuinchy d’abord, là où le canal d’Aire se jette dans la Deûle. Plus en amont, il prend sa source à la jonction entre la Lys et l’Aa. D’énormes pompes ont été installées pour déverser l’eau d’un canal à l’autre et ainsi tenter de juguler les inondations. Le débit est dingue : quatre piscines olympiques évacuées par heure, selon les Voies navigables de France (VNF), l’opérateur national qui gère le réseau fluvial.
En remontant le canal d’Aire, on aperçoit les champs inondés. Souvent notre route départementale est la seule partie émergée au milieu d'un miroir liquide. La terre ne boit plus l’eau. C’est souvent limite-limite, mais les hameaux semblent être comme surélevés. Sur la carte, il y a même un quartier qui s’appelle Mississippi. On est dans l’ambiance.
Aux portes d’Aire-sur-la-Lys, à une vingtaine de minutes de la frontière entre le Nord et le Pas-de-Calais, la décrue est amorcée, mais la rivière en contrebas paraît encore très haute. Des sacs de sable et des parpaings jonchent les rues, censés empêcher l’eau de pénétrer dans les maisons. On colmate l’entrée des caves avec des planches et de la mousse expansive.
Ça fait 30 minutes qu’on parle de frites dans la bagnole. On décide d’un arrêt au stand. On jette notre dévolu sur une brasserie de la place, à deux pas de la mairie. Le froid est glacial, il n’y a plus de chauffage. La patronne répond aux questions des client·e·s, l’un·e après l’autre. « La place était toute inondée avant-hier. On n’avait jamais vu ça. Les commerces étaient tous fermés, pendant au moins deux jours. » On lui demande à notre tour quelques informations et elle pointe du doigt un homme à la table d’à côté qui serait plus indiqué pour nous répondre. C’est le maire d’Aire-sur-la-Lys, Jean-Claude Dissaux (divers gauche, il est également vice-président de la communauté d’agglo du Pays de Saint-Omer), qui reprend des forces entre deux cellules de crise.
Il nous explique à quel point cet épisode est exceptionnel dans sa commune, pourtant sujette à des inondations sporadiques mais mineures. « L’eau est montée en une nuit. C’est la première fois que les crues touchent un nombre de lieux aussi importants, avec des points d’inondation inédits. » Avec 200 habitations touchées, les équipes municipales ont dû réagir rapidement, en distribuant sacs de sable, parpaings, bouteilles d’eau et nourriture. Les sinistré·es ont été accueilli·es dans la salle des fêtes avant que les assurances prennent le relais pour leur proposer des logements temporaires.
Ralentir le ruissellement
Aire-sur-la-Lys est un nœud hydraulique : la Lys en amont rencontre le canal d’Aire. En traversant la ville, le canal forme plusieurs siphons, il disparaît sous des bâtiments pour ressortir une dizaine de mètres plus loin. Avec le débit qui augmente, l’eau ne peut plus s’écouler assez vite et se déverse dans la ville. Naturellement, Jean-Claude Dissaux a étudié son sujet, et il est en mesure de nous dire pourquoi tout le monde a dû acheter des bottes. « Aujourd’hui 90 % de la Lys et de ses affluents sont envasés, ça représente un barrage physique énorme. Imaginez le stockage d’eau qu’on perd ! On est prisonnier. » En gros, il n’y a plus de place pour que l’eau s’écoule lors des fortes précipitations.
Le « maire-sur-la-Lys » connaît bien son pays, il y vit depuis 60 ans. « Jadis, il y avait des pâtures et des haies autour de la ville, ça agissait comme une éponge. Ça retenait les eaux. Les anciens savaient ce qu’ils faisaient. Les agriculteurs traçaient même leurs sillons en parallèle des cours d’eaux afin de ralentir le ruissellement ». Ces inondations viennent réactiver une mémoire, peut être un peu vite oubliée. Il faut dire que pour construire une ville sur un nœud hydraulique, à 20 petits mètres d’altitude au dessus du niveau de la mer et au pied du plateau de Fruges, il a fallu des siècles. Les aménagements sont anciens, on le sent. Buses, épanchoirs, déversoirs, siphons, gérer des cours d’eau, ça ne s’improvise pas en une nuit !
Il y aurait, selon lui, une autre solution pour endiguer le problème : le curage, un procédé qui consiste à dégager les sédiments qui s’accumulent au fond des cours d’eau pour favoriser l’écoulement et éviter les débordements. Au premier édile de cibler les responsables : « Tous les maires se plaignent – je le dis depuis 2017 – mais l’État dit "On ne cure pas". La nature a ses droits et ses devoirs. Des gens qui savent tout, y’en a plein. Nous, on est confrontés au réel. » On comprend sa détresse. Pourtant, le risque d’un curage mal maîtrisé est bien réel. Les fonds biologiques des cours d’eau pourraient être détruits et les risques d’inondation déportés plus en aval. Sans parler des nombreuses pollutions contenues dans ces boues.
Jean-Claude Dissaux a toutefois entrepris d’envoyer un courrier alarmant au préfet ainsi qu’au premier ministre. Son appel à l’aide semble avoir été entendu, et très vite, puisqu’un décret modifiant le code de l’environnement a été signé le 31 janvier 2024 pour « améliorer et clarifier les rédactions de certaines dispositions de la procédure d’autorisation environnementale et introduire des simplifications pour la mise en œuvre d’opérations d’entretien des cours d’eau2 ». Reste à savoir si les poissons vont encaisser le choc.
Douche froide à Blendecques
Du 59, on poursuit notre route dans le 62, direction Blendecques, où les images les plus impressionnantes vues à la télé ont été tournées. En suivant la rivière et gardant un œil sur les reliefs, on atterrit au lotissement du Mont Sarah, où des maisons plutôt récentes, encaissées dans une cuvette, ne sont séparées de l’Aa que par une simple route.
Très vite, on tombe sur un groupe d’habitant·es qui observent les maisons. Au fond du lotissement, le niveau de l’eau atteint encore plus d’un mètre, à hauteur des fenêtres. Iels se souviennent de la première vague, en novembre. « Les gens n’ont pas eu le temps de s’en remettre. Cette fois-ci, c’est monté en une nuit. La digue a cédé, et on a reçu la vague d’un coup », indique une des sinistré·es venue constater une décrue trop lente. « En 14 ans, on n’a jamais vu ça. On a envie d’aller voir nos maisons, mais on a peur d’être emportés ou de tomber dans les bouches d’égout. » En novembre, iels étaient nombreux.ses à avoir décidé de rester, en se restreignant à vivre au premier étage. Impossible en janvier, alors que l’eau a atteint ici jusqu’à 1,40 m dans les habitations. « On a essayé de tout boucher avec de la mousse expansive. Je te jure, ça rentrait par les murs ! »
Un pompier supervise l’opération de pompage, qui dure depuis deux jours déjà. Des tuyaux rentrent et sortent de deux camions. Un trait de craie est tracé à l’entrée du lotissement, derrière nous, marquant le niveau le plus haut atteint avant la décrue. « Le pompage a pris une semaine après la vague de novembre. On avait estimé à 800 le nombre de maisons touchées par les inondations », explique le pompier. « Cette fois, il y en a plus. Presque la moitié de la ville, et dans tous les quartiers. Personne n’y a échappé. »
La goutte de trop
On se rend vraiment compte de l’ampleur de l’inondation quand deux personnes arrivent à petite vitesse de l’autre bout de la rue, affublées de combinaisons intégrales de pêche avec de l’eau jusqu’à la taille. Elles gardent pourtant le sourire, en assurant que tous les voisins restent solidaires. « On en rit, mais c’est nerveux. En fait, on a le moral à zéro. »
Les Blendecquois·es sont en rogne, et iels savent sur qui gueuler. Selon les intéressé·es, la mairie est aux abonnés absents. « Le maire [Rachid Ben Amor, centriste] est un bon à rien ! On ne l’a jamais vu par ici. » Ce dernier aurait annoncé dans les grands médias : « Faut pas paniquer, c’est que de l’eau. » L’opposition de gauche, en revanche, affirme s’être régulièrement présentée auprès des sinistré·es et des packs d’eau ont été distribués par la Croix-Rouge et par les pompiers. Le bailleur, Pas-de-Calais Habitat, semble également fuir ses responsabilités : les locataires continuent de payer plein pot pour une maison inhabitable, et lorsqu’iels ont décidé de quitter les lieux, on leur propose d’être relogé·es dans d’autres quartiers inondables. Certain·es envisagent le déménagement mais il est compliqué pour ces gens de quitter le logement qu’iels occupent parfois depuis plus de 10 ans.
En ce qui concerne les propriétaires, impossible d’envisager la revente d’un bien inondé tous les quatre matins. Iels réclament l’expropriation, permise entre autres par le Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs (FPRNM), également appelé fonds Barnier, un texte de 1995 qui prévoit de financer « les indemnités d’expropriation de biens exposés à un risque naturel majeur ».
Baptême du feu au lac pour Attal
Sur la route du retour, la pluie en remet une couche et on pense aux gens qu’on vient de quitter. Qui regardent vers le haut en espérant que ça s’arrête de tomber, et vers le bas en espérant que ça s’arrête de monter.
Arrivés à Lille, on mène notre petite revue de presse. Il s’avère qu’entre temps, un petit nouveau a fait irruption à Matignon et veut se montrer. Pour son premier jour en tant que Premier ministre, le 9 janvier, Gabriel Attal rend visite à Christine, qui tient le café « Le Relais du lac », à Clairmarais. Pour les JT nationaux, cadrage caméra sur le bras de la sinistrée serré fortement par le nouveau chef du gouvernement. On l’entend dire, en sa qualité d’ancien « ministre des buralistes » : « Vous êtes l’incarnation de la France qui travaille, laborieuse, qui se lève tôt le matin3. » Quid des autres ? C’est toute une région qui est touchée. Un maladroit geste symbolique d’empathie vite sali par une outrance dont la macronie a le secret.
Dans le genre récupération politique, on a aussi Xavier Bertrand, qui s’est fâché tout rouge face à Christophe Béchu et Olivier Véran lors de leur venue dans le Pas-de-Calais, à Thérouanne. « Ce qu’on veut, c’est des décisions », exige-t-il en gesticulant devant les caméras. C’est dommage qu’il n’ait pas de poste à responsabilité en termes d’aménagement du territoire, du type président de région...
6 mars 2024. Deux mois et une nouvelle vague d’inondation plus tard, on retourne dans le Pas-de-Calais. En notre qualité de chasseur.ses de politicien·nes, on se rend dans ce café à Clairmarais, pour connaître la version de Christine et découvrir l’envers du décor. Effectivement, son établissement a subi des dégâts importants qui empêchent le commerce de tourner correctement.
Les fûts ne fonctionnent plus et elle aurait perdu un stock de jeux à gratter équivalent à 4000 €. « J’essaye de récupérer ça auprès de l’assurance et de la FDJ. Si ça ne me revient pas, je n’hésiterai pas à faire remonter ça plus haut. » Plus haut, à savoir son nouveau protecteur Gabriel Attal, qui est revenu en février avec beaucoup de promesses pour elle et les autres sinistré·es : un délai écourté pour les travaux de curage et d’endiguement, la suppression de la double franchise d’assurance pour les ménages et les entreprises sinistrés, une enveloppe d’au minimum 50 millions d’euros pour la reconstruction des équipements publics dans les communes touchées, un fonds d’urgence renforcé pour les agriculteurs et les maraîchers, avec une hausse du plafond des aides jusqu’à 20 000 euros et une aide de 5 000 euros à destination des TPE.
Ministre de la Transition écosceptique
Au moment de notre visite, Christine n’a encore rien touché et se sent lésée. Elle fait même tourner la pétition d’un collectif nouvellement créé : STOP inondations Pays de l’Audomarois. Cette association demande aux élus locaux d’instaurer « un moratoire sur l’ensemble des chantiers en cours dans et aux abords des zones inondées » avant la révision du Plan local d’urbanisme, et réclame la mise en place d’un « veto citoyen » qui permettrait aux habitants de s’opposer collectivement à un projet de construction d’ampleur qu’ils jugeraient inutile pour le territoire.
Le collectif est force de proposition, et désigne clairement les causes de leurs malheurs : l’artificialisation des sols, qui se poursuit malgré les inondations4 ; des politiques d’aménagement incohérentes qui mènent à construire de nouveaux logements sur des zones inondables ; la dégradation de la capacité d’absorption des terres agricoles, etc.
Sans parler du dérèglement climatique. Devant le désarroi des sinistré·es, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu se débine et dit : « Personne n’imaginait début décembre [...] qu’on aurait à nouveau un épisode de ce type. » Une sortie qui n’est pas sans rappeler celle d’Emmanuel Macron lors de ses vœux télévisés de 2023 : « Qui aurait pu prédire la crise climatique aux effets spectaculaires […] dans notre pays ? » Ces deux déclarations dignes des meilleurs climato-sceptiques, a provoqué une levée de boucliers des scientifiques et des écolos.
Pourtant, ce n'est pas nouveau. Le risque d’inondation est déjà la catastrophe naturelle la plus courante en France, puisque près d’un.e Français.e sur quatre y est exposé.e. Or les rapports du GIEC indique déjà une hausse des pluies plus intenses, apportant des volumes d’eaux importants sur des durées courtes. Les prévisions sur les prochaines décennies confirme cette mauvaise dynamique, directement liée au réchauffement climatique5.
Sortez de votre lit
On retourne à Blendecques qui n’a pas été ménagée non plus par cette troisième vague. Les habitants font le guet la nuit dès qu’il pleut, nous dit-on, pour ne pas se faire surprendre par une nouvelle montée des eaux. Dans la vieille ville, des mobile-homes ont été installés sur les jardins de quelques maisons sinistrées. Plutôt que d’adopter ces logements de fortune, la plupart des personnes qui ont subi les inondations ont quitté leurs logements et entreprennent les premiers travaux qui, elles l’espèrent, ne devront pas être renouvelés.
Margie nous accueille dans ce qui reste de sa maison, dans le même lotissement du Mont Sarah. Le rez-de-chaussée est littéralement coupé en deux : la moitié du placo a été découpée, révélant les toilettes, la salle de bain et les murs extérieurs. Après tout ça, elle reste encore, à se battre avec les élus, à se battre avec les bailleurs. « Nous, on veut rester ici. C’est chez nous. Ce sont eux qui ne font pas le nécessaire. »
Pourtant, la Voix du Nord publiait déjà en 2016 un article au titre prometteur : « L’arsenal lourd pour protéger Blendecques de nouvelles crues ». « Des inondations comme celles de 2002, la ville ne veut plus en voir. Cet hiver-là, près d’un tiers des maisons de la commune sont inondées après que l’Aa est sortie de son lit. En 2012, on estimait à 15 millions d’euros les dégâts causés par cette crue sauvage. » Force est de constater que les aménagements réalisés depuis n’ont pas été suffisants.
A Blendecques, Thérouanne, Arques et dans pas mal de communes de la vallée de l’Aa, quand la moindre pluie devient une crainte, on est en mesure de se demander si le secteur ne deviendra pas, à terme, invivable, surtout avec la montée du niveau des eaux. Au delà du curage voulu par une partie de la population, on constate que les causes ne sont pas directement combattues. Fin décembre, l’Ademe avait rendu un rapport sur l’artificialisation des sols : pour la seule ville d’Arques entre 2009 et 2021, ce sont 1,4 million de mètres carrés qui ont été artificialisés soit 6,3 % du territoire de la commune.
Avant de rentrer à Lille, on décide d’acheter quelques légumes cultivés par les maraîchers de la Réserve naturelle des Étangs du Romelaëre. L’occasion est trop belle pour se changer les idées, une ballade en nature s’impose. Ici, le territoire oscille entre -1 mètre et +4 mètres par rapport au niveau de la mer. L’eau est partout et la zone humide absorbe les trop-pleins, jusqu’à un certain point. Dans cette vallée millénaire de l’Aa, peut-être serait-il bon de regarder d’un peu plus près pourquoi les cimetières ont été implantés en hauteur : leurs résidents sont peut-être les seuls à avoir gardé les pieds au sec.
Niouhera, Harry Cover, Mike & Tur
Dessins : Loïc Six, Tur, Je signe ici?
1. Le 2 novembre 2023, la tempête Ciaran a balayé la façade ouest de la France en remontant vers le nord, faisant 2 morts et des dégâts matériels importants.
2. Décret n° 2024-62 du 31 janvier 2024 relatif aux opérations d'entretien des milieux aquatiques et portant diverses dispositions relatives à l'autorisation environnementale.
3. BFMTV, 9 janvier 2024
4. Mediapart, « Malgré les inondations, la bétonisation continue dans le Pas-de-Calais, et inquiète », 10 mars 2024
5. Sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), 2023