En Belgique, la N-VA (pour Nieuw-Vlaamse Alliantie) fait un carton. Le parti rêve de sécession par la création d’un État flamand indépendant (et donc la fin de la Belgique). Son vernis démocratique patiemment installé, la N-VA a siphonné le Vlaams Belang (extrême droite identitaire). Avec 31,9% des voix aux élections du parlement flamand de 2014, elle double largement son score de 2009 (13,1%), devançant ses concurrents de plus de 10 points. Aux élections fédérales (pour le parlement de l’État belge), elle remporte aussi le morceau avec 20,3%. Comme quoi la dédiabolisation n’a pas de frontières...

Six ans après les premiers doutes et les premières démarches pour saisir la justice, deux cadres de Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU) sont finalement mis en examen. Ils sont suspectés de corruption dans le cadre de l’attribution du marché de la construction du Grand Stage au groupe Eiffage. Le projet de Bouygues, initialement pressenti pour aboutir et 108 millions d’euros moins cher, avait été rétorqué de manière surprenante, à la faveur de son concurrent. Une question demeure : à qui le tour ? Car si les fusibles de la LMCU sautent aujourd’hui, qui pouvait bien tirer les ficelles ?

La N-VA , toute la grande presse belge vous le dira, n’est pas d’extrême droite. Nationaliste, on vous dit. « Les extrémistes de droite n’ont aucune chance chez nous », jure Bart de Wever, le boss du parti. Une de ses candidates le confirme en qualifiant les étrangers de « pigeons qui demandent toujours davantage à manger ». Et si en 2012, vingt cadres du Vlaams Belang (sécessionniste, islamophobe, raciste) ont rejoint ses rangs, c’est sûrement parce qu’ils ont changé. Et pas du tout parce qu’ils ont senti le vent électoral plus favorable à la N-VA...