La « démocratie participative » est tendance du côté de la mairie de Lille. La très démocrate Aubry n’a pourtant pas été très réglo lors de sa campagne municipale de 2001. Deux étudiants de Science Po avaient réussi à s’inviter dans les coulisses. Et semble-t-il, les débats publics organisés à cette occasion étaient légérement truqués...
Extraits : « Pour ce qui est des débats, ils étaient souvent assez poliçés car ils étaient cadenassés par Martine Aubry qui orientait l’animateur Guy Le Flécher vers les interlocuteurs qu’elle souhaitait entendre. Ainsi Martine Aubry disait par exemple à l’animateur : « bon, on termine dans 10 minutes, donne plus la parole à celui là, fais gaffe à untel ». D’autre part, après une question dérangeante, on faisait souvent intervenir un militant présent dans le public pour « calmer le jeu ». Guy Le Flécher a confirmé notre intuition en indiquant : « A Faubourg de Béthune, à Wazemmes et à Fives, il y a eu des fausses questions : des gens qui intervenaient mais qui étaient militants ou très proches du président du conseil de quartier ». Ou encore : « Lors de la réunion sur la sécurité, le public avait été trié sur le volet ».
Source : « La campagne de Martine Aubry lors des élections municipales de Lille en 2001 » ; Lefebvre Wilfried et Lecocq Olivier, 2001, mémoire de DEA de sciences politiques.