On distingue l’avortement par aspiration, pouvant être réalisé dans les 12 premières semaines de grossesse (14 semaines après les dernières règles), et l’avortement médicamenteux, réalisé avant 5 semaines de grossesse (7 semaines après les dernières règles). L’avortement par aspiration se pratique obligatoirement à l’hôpital.
Il faut avoir une première consultation médicale à l’hôpital et réaliser une échographie de datation, puis attendre un délai de réflexion de 7 jours, pouvant être réduit à 48h, avant l’opération. L’entretien psychologique est systématiquement proposé (comme à Jeanne de Flandres), mais certains hôpitaux ne possèdent pas de psychologues. L’opération se déroule le plus souvent avec anesthésie locale, parfois avec une anesthésie générale. On entre le matin, et on ressort de l’hôpital en fin d’après-midi la plupart des cas.
Pour une IVG médicamenteuse à l’hôpital, il faut suivre le même parcours. Une première prise de médicament (RU 486) arrête la grossesse ; 48h après, un autre médicament entraîne l’expulsion du foetus. Il provoque des saignements importants qui peuvent durer une semaine. Il faut faire une visite médicale dix jours après pour vérifier que le foetus a bien été expulsé (taux d’échec de 2 %). Depuis 2004, face à la situation désastreuse de l’IVG dans certains hôpitaux parisiens, il est possible de faire une IVG médicamenteuse en ville, avec des médecins conventionnés par des hôpitaux réalisant des IVG. Dans ce cas, cinq visites chez le médecin sont préconisées ; la seconde prise de médicament et l’expulsion du foetus se font chez soi. Sur la métropole lilloise, à notre connaissance, seuls 4 médecins sont conventionnés pour les IVG médicamenteuses en ville.