Pour obtenir des papiers qui permettent de rester sur le territoire, c’est à la préfecture que ça se joue. Et certains fonctionnaires du service étrangers savent en tirer profit. Le 4 juillet, plusieurs d’entre eux ont été condamnés pour corruption. Trois ans de prison dont deux avec sursis pour la principale accusée, qui encaissait le liquide (7000 euros retrouvés dans son bureau) contre des papiers nécessaires au dossier. Encore des fonctionnaires pétris de valeurs républiquides.
Et pendant ce temps là à Rennes...
Sur l’échelle de l’ignoble, les ripoux lillois sont surpassés par un ancien fonctionnaire de la préfecture de Rennes. Chef du bureau de la nationalité entre 2009 et 2012, il est soupçonné d’avoir imposé des relations sexuelles à plusieurs femmes migrantes en échange de titres de séjour. Après une enquête administrative en 2012, le cadre a été remplacé puis... rien. Les victimes n’osant pas porter plainte par peur de perdre leurs papiers, et les autorités locales préférant étouffer l’affaire, c’est le Mensuel de Rennes qui a brisé le silence dans son édition de juillet. Il faut dire que, de la préfecture à la mairie en passant par le Parquet, personne n’a la conscience tranquille : ces violences sexistes se sont produites à l’ombre d’une politique raciste à laquelle tous participent.