Définitions
Baptême : n.m. (du gr. baptizein, immerger)
1.Christ. Sacrement qui, en effaçant le péché originel, marque l’entrée dans l’église ; cette cérémonie. ¤ nom de baptême : prénom qu’on reçoit le jour du baptême.
2.Baptême civil : cérémonie laïque célébrée en mairie et ayant pour un enfant la valeur d’un rite de passage.
Petit Larousse 2007
Baptême : n.m.
Dans la religion chrétienne, sacrement destiné à laver du péché originel la personne qui le reçoit. Cérémonie qui accompagne le baptême.
Petit Robert 2007
Débaptiser : v.tr.
Changer le nom de quelquechose. débaptiser une rue
Petit Larousse 2007
Débaptiser : v.tr ;
Priver (quelqu’un) de son nom pour lui en donner un autre.
Petit Robert 2007.
Enjeux
Se faire débaptiser, à quoi ça peut servir ???
à faire le malin à table
à faire chier vos parents
à vous foutre votre paroisse à dos, voire même votre évêché
à ne pas laisser l’Eglise vous compter parmi les siens, surtout si ce n’est plus le cas
à ne pas laisser l’Eglise parler en votre nom
à ne pas laisser l’Eglise dicter des comportements
à ne pas vous marier à l’Eglise
à vous ré-approprier votre vie, voire vos funérailles
à jouir de votre chère liberté
...
Quelle importance ?
pour vous : vous réapproprier votre existence sur des bases que vous aurez choisies.
pour eux : perdre un de leurs moutons dociles, ainsi qu’un sbire, à cause d’une loi non-divine.
Quel coût ?
aucun. La débaptisation est gratuite. Il est toutefois conseillé d’adresser une enveloppe timbrée pour la réponse de l’Eglise, ne serait-ce que pour lui éviter de se cacher derrière ce prétexte pour refuser ou ralentir votre demande.
Quels risques ?
Aucun. La débaptisation est même légale. (Loi du 06 janvier 1978 relative à l’informatique et aux libertés*). Même en cas de mariage avec un ou une joli(e) ou moche catholique -tout au choix- ou en cas d’obsèques, ou toute fête importante impliquant l’Eglise, le risque de se voir exclu pour votre choix hérétique reste probablement nul : on peut en effet faire confiance au prosélytisme des concernés pour vous ré-intégrer dare-dare le moment venu. Vous en serez alors quitte pour jouer la Brebis Egarée revenue dans le Saint Giron de l’église après un gros Mea culpa. Si vous y tenez vraiment, ils vous ‘pardonneront’, c’est leur boulot. Ceci dit, pour tout autre cas, le risque de brûler en enfer demeure…
Quelle jubilation !
Tu m’étonnes. Si résister vous fait jouir, vous devriez obtenir quelques satisfactions bien vite. Si c’est en famille que cet heureux événement s’était décidé, alors parlez-en en famille, déjà,... on en reparlera.
Procédure
Elements à reunir / Pre-requis
Date de baptême : Vous avez été baptisé un jour dont personne, contrairement à votre anniversaire, ne se souvient. Cependant, la date se trouve inscrite dans des registres, consultables. Elle va rarement au-delà d’un an après votre naissance. Si vous n’avez aucun papier de l’époque en votre possession (acte de baptême,...) ou que vos proches ne vous aident pas à retrouver ce jour béni parce que leur mémoire est soudain floue, vous pouvez faire confiance à l’administration cathocrate pour vous aider, ils semblent adorer qu’on s’intéresse à eux. Il sera alors prudent, voire conseillé, de ne pas les braquer d’entrée en annonçant que vous voulez ensuite les quitter... Si vous y tenez, vous pouvez aussi tout naturellement foncer dans le tas et ne rien cacher de votre démarche. Vous êtes entièrement dans votre droit et ils ne peuvent pas s’opposer à votre démarche, vos raisons et opinions vous appartiennent. Ils peuvent néanmoins mettre du temps à ’rechercher’ cette date pour votre service. Simple question, de choix stratégique : se lâcher, ou se masquer ? Libre à chacun-e.
Lieu de baptême : chaque église ou cathédrale possède une adresse postale. Comme pour la date, rien ne vous empêche de vous tourner vers les principaux intéressés pour la trouver, surtout si vous manquez de témoins ou d’enthousiasme autour de vous pour accélérer votre recherche. L’Eglise sera sûrement ravie de vous aider dans la recherche de votre chrétienté. Ceci dit, c’est souvent une église proche du lieu de votre prime enfance.
Adresses des administrations (facultatif, mais toujours bon à garder sous le coude...) :
- CNIL [*]de la région ou du département concernés,
- administrations de tutelle du lieu de naissance (diocèse, évêché, vatican...).
Toutes ces adresses sont en sources ouvertes, dispo sur la toile ou dans le bottin.
Premiers contacts
Si vous avez tous les renseignements pré-requis décrits ci-dessus, vous pouvez passer au point suivant. Sauf si vous aimez savoir...
Comme on vient de le voir précédemment, l’approche est à choisir selon vos critères, d’urgence, de tolérance, etc. Nous n’avons pas de préférence pour telle ou telle, approche ’directe’, ou approche ’masquée’. S’il est bon de rester prudent, la radicalité est parfois efficace aussi dans cette forme de diplomatie. Mais les raisons de demander puis d’obtenir simplement les infos, requises pour la demande de débaptisation sont a priori anodines, et ne devraient pas susciter d’hostilité. Même pour des paranos, il serait quand même bizarre de retenir ces infos légales et dont la mise au secret n’a pas d’intérêt direct. Par contre, pour ralentir votre procédure, ça aura bien sûr de l’intérêt. Et comme pour 2 parties opposées en droit, il semble que contrairement à l’esprit des lois, tous les coups soient ici aussi permis. Mettez-vous à leur place, aussi... Même pour des non-intégristes, ils ne vont pas non plus vous aider de gaieté de cœur à leur shooter leurs délires.
Demande proprement dite
Dans un pur souci d’efficacité, éviter les insultes et les menaces, c’est non seulement dangereux niveau légal, mais totalement impertinent. Il faut choisir si se faire plaisir est prioritaire à se faire débaptiser. D’ailleurs rien ne vous empêche de le faire en temps normal, ni après.
- Indiquer dans la lettre :
- l’objet de la demande ;
- la formule-type ou toute autre prose ;
- les données exactes de date et lieu de l’office de baptême, de la cérémonie ;
- Rappeler éventuellement :
- votre adresse sans erreur ;
- la présence des lois en vigueur ;
- l’adresse de la CNIL [*],
- l’adresse de l’évêché (sous l’autorité desquels est placée l’église en question)
- Dater, signer, (plus prudent :) photocopier
Reponse de l’Eglise
si elle est négative :
Ecrire à l’évêché correspondant
Ecrire à la CNIL de votre région ou de celle du lieu de Baptême. Ils vous diront laquelle est compétente.
Attendre la réponse, puis réécrire avec un ton moins avenant (« …impératif !… ») et rappeler la loi républicaine.
mais si elle est positive ;
Les remercier en faisant par exemple une dernière lettre...
Si les refus persistent :
Les refus persistants n’existent pas.
[*] Commission Nationale Informatique et Libertés. Instance de régulation dans le traitement des données personnelles des citoyens, née en 1978 sous forme de Loi puis de décret (Loi du 6 janvier 1978) Avec le développement de l’informatique, on est arrivé alors à des possibilités de fichage sans précédent pour les administrations de l’Etat. Or, une des prérogatives de la démocratie, donc de l’Etat, est la séparation des pouvoirs. Son administration se doit donc de cloisonner ces infos, garantie d’une vie privée. En principe, ce cloisonnement est régulé par la CNIL, organe de rétro-contrôle des citoyens sur les données les concernant (Armées, Polices, Eglises, pub ciblée, ASSEDIC, VPC, etc.). Chaque personne a un droit de regard et de correction sur ces données, même pour les fichiers manuscrits.