Dans la famille des escrocs de l’immobilier, il y a bien sûr le marchand de sommeil, bien connu des sans-papiers, et moins connu, mais bien là, le marchand de listes.
Si tout le monde peut tomber dans son piège, ses proies favorites sont les étudiants et étudiantes à la recherche désespérée d’un toit de dernière minute.
Leur technique est simple et vicieuse. Comme son nom l’indique, le marchand (qui a tout l’air d’un agent immobilier, mais qui n’en est pas un) vous remet, moyennant une « adhésion » d’environ 150 euros, une liste d’adresses de logements à louer, censés correspondre à ce que vous recherchez. Après c’est à vous de vous démerder pour contacter le proprio et réaliser toutes les démarches à suivre.
Très souvent, c’est « l’insuccès » : les listes ne sont pas mises à jour, les logements indiqués sont déjà loués ou les critères ne correspondent pas du tout à ce que vous vouliez. Dans ce cas, il est fort probable que le marchand n’ait fait que reprendre des annonces déjà publiées pour constituer ses fichiers. Mais tant pis pour vous, vous pourrez toujours rêver pour récupérer votre argent !
De nombreuses personnes se sont ainsi faites avoir en France, les escrocs sont partout. A Lille, certaines associations veillent, toujours prêtes à attaquer le profiteur du coin. L’Atelier Populaire d’Urbanisme du Vieux Lille a par exemple, il y a quatre ans, porté plainte contre la société LOKALYS. L’affaire a été couronnée d’un succès (!) puisque l’entreprise a mis la clef sous la porte. Mais prenez garde, certaines d’entre elles courent toujours les rues... et pour n’en citer qu’une, LOGEKA !
S.H