Après plusieurs tentatives avortées, la préfecture et la mairie d'Aubry ont finalement réussi leur coup : le parc des Olieux, qui servait de refuge à des dizaines de jeunes mineur.es isolé.es, a été évacué. Le camp de fortune a été karcherisé et grillagé pour éviter tout retour. Difficile aujourd'hui de s'imaginer que des dizaines de mineur.es ont vécu nuit et jour pendant un an et demi sur ce carré debitume. Le prétexte ? La « mise à l'abri » de ces jeunes au lancement de la trêve hivernale. La réalité ? Les jeunes sont éloigné.es de leurs réseaux de solidarités et ne sont plus visibles. Après un recensement partiel, une solution bancale de « mise à l'abri » a éparpillé les jeunes de Dunkerque à Cassel. À Moulins, le collectif des Olieux, toujours aussi déterminé, est parvenu à loger en urgence les jeunes encore présent.es en mobilisant leurs réseaux. Quelques affiches sont distribuées aux voisins pour les remercier de leur soutien.
Samedi 3 décembre, la lutte se poursuit. Devant le parc J.-B. Lebas, les jeunes mineur.es prennent laparole devant une petite centaine de soutiens : « Aucun enfant ne devrait se retrouver seul dans un commissariat à se faire interroger sur son âge, et pourtant c’est ce qui se passe tous les jours en France ».
Le rassemblement se transforme en marche festive et se termine sur l’ouverture d’une baraque au 32 rue de Fontenoy.
Dix jours après, les keufs bouclent le quartier, vident le squat et murent portes et fenêtres. L'artillerie lourde est de sortie : PAF, RAID, BAC déployé à tous les angles. Résultat : une interpellation et retour à la rue pour les jeunes réfugié.es. Plus que jamais ils et elles ont besoin de soutien, contactez le collectif des Olieux.
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