N°46 – Printemps 2016 - Tout est sous contrôle

une numero46SOMMAIRE DU N°46
p.6. Brèves
p.15. BD de Sido Blaster
 
Couverture d'Achille Blaster
 
P2. Édito "Assignation à résistance"
P3. Dans l'arbitraire d'État
Muriel Ruef, avocate au barreau de Lille, est allée défendre deux personnes assignées à résidence devant le Conseil d'État. Elle nous promène dans les méandres de la mécanique judiciaire désormais orchestrée par l'état d'urgence. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça fait flipper.
 
P.4-5. La peur au cœur de la machine démocratique
Détendez-vous ! Pour votre sécurité, vous n'aurez bientôt plus de libertés... Tel pourrait être le slogan du gouvernement alors que l'état d'urgence est en passe d'être inscrit dans la Constitution. Dernière manifestation en date d'une dérive sécuritaire sans limite où la peur est devenue un dispositif politique implacable de contrôle et de soumission des populations.
P.6. Brèves
p.7. Plongée dans la cybersécurité
Fin janvier se tenait le 8e forum international de la cybersécurité au Grand Palais de Lille. Récit d'une infiltration au cœur de la menace cybernétique et de sa riposte.
p.8-9. Travail : le sale air de la peur
Pascal, Jérémy et Marie sont respectivement informaticien à Auchan, préparateur de commandes et chargée de l'accueil du public à Chronodrive. Trois parcours croisés, trois métiers différents, mais une même peur au travail, la leur ou celle de leurs collègues. Apparaissant sous des formes les plus banales, ce sentiment devient envahissant, et finit par devenir inacceptable.
p.10-11. Les Olieux de la misère. La rue pour seul refuge.
Depuis juin 2015, le parc des Olieux, à Lille, recueille quelques dizaines de mineurs isolés étrangers (MIE), confrontés à une violence à laquelle ils ne s'attendaient pas : les autorités se renvoient la balle et laissent dans la rue des gamins qui ont risqué leur vie pour fuir la misère de leurs pays.
p.12. Vidéo-surveillance : les yeux de la tête.
Les caméras fleurissent dans les espaces publics. Rares sont les villes qui refusent désormais de céder aux mouchards urbains, qu'importent leur coût et leur inutilité avérée. En 1999, à peine 60 communes osaient s'équiper de caméras de surveillance, encore sujettes à la méfiance du grand public. Quinze ans plus tard, les références à Georges Orwell sont passées de mode, c'est la ruée vers l'observation numérique : 2384 communes en sont désormais équipées et les nouveaux dossiers d'autorisation se bousculent au portillon de l'administration.
p.13. Sous la vigilance des sociétés privées.
Ils sont partout : depuis les attentats, impossible de faire ses courses, d'aller au ciné ou au concert sans se faire gentiment inviter à ouvrir son sac, voire cordialement palper. Agent de sécurité privé, un métier d'avenir ?
p.14. Surveiller la surveillance
En septembre dernier Martine Aubry, maire de Lille, officialise son adhésion à la vidéo-surveillance, comme si la ville en était préservée jusque là. L'occasion pour La Brique de faire un 360° de la situation locale avec un contributeur de lille.sous-surveillance.net, un site collaboratif qui cartographie l'emplacement des caméras sur la métropole depuis 2013 et qui propose des ressources critiques contre les technologies de flicage.
p.15. BD de Sido Blaster
p.16-17.  « La France est le laboratoire de l'islamophobie européenne »
Abdellali Hajjat, maître de conférence à l'université de Nanterre, a publié avec Marwann Mohammed, chargé de recherche en sociologie au CNRS, un ouvrage fort bien documenté sur la construction historique par les élites politiques, médiatiques et intellectuelles d'un « problème » musulman. Il revient pour La Brique sur les tenants et aboutissants des discriminations islamophobes.
p.18. Pour vivre peureux vivons cachés
Aux promeneurs du dimanche, le quartier Beaumont, à Croix, offre son lot de riches demeures pittoresques, de jardins bucoliques où brûlent des tas de feuilles sous l'ombre des tilleuls centenaires... et ses voisins vigilants, prêts à appeler les agents de la police municipale pour de simples allées et venues scrutées depuis leurs fenêtres. En fait, Beaumont, c'est comme une Zone À Défendre... mais de droite.
p.19. Casser du sucre à la pioche
Dans la boîte mail de La Brique, un texte de six pages nous est parvenu. Celui d'Éric, cordiste. Travaillant dans des endroits difficilement accessibles, il nous livre un témoignage édifiant sur le boulot auquel il est encordé.
p.20. Bd de Florent Grouazel