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éditos | Édito n°72 : Du plomb dans Lille

Publié dans Le Prix du Plomb (printemps 2025) | Par Le collectif de La Brique
Mis en ligne le 08 octobre 2025
Reprise humoristique d'une affiche de campagne de Philippe Poutou, avec un chat.

Bon, on va essayer de moins plomber l’ambiance avec ce nouveau numéro, même si c'est pas notre fort. Le climat politique est ce qu’il est, un énième requiem larmoyant n’y apportera rien de plus. Même Martine a jeté l’éponge, et Deslandes nous fait péter les plombs avec son virage sécuritaire digne du RN, qui réfléchit à placer un ancien flic en tête de liste pour les prochaines municipales.

A la Fête de la Soupe, on a vu débarquer des dizaines de flics dont l’objectif a été de mettre des amendes en pagaille. On ne voudrait pas plus participer à la tempête d’actualités et de propagande à coups de faits divers bien choisis. Les gros médias s’en chargent déjà trop. Mode chaton mignon activé pour survivre au marasme.

Poutou Poutou

Ouais parce que des trucs cool, en fait, il s’en est passé récemment. Déjà, ciao Marine. C’est gratuit et ça fait plaisir. Et comme les voyous se déplacent toujours en groupe, Sarko en a pris aussi pour son grade. Nous on a pas d’immunité ouvrière comme disais Poutou ; qui ouvre d’ailleurs sa librairie à Bordeaux pour notre plus grand plaisir, vive Les 400 coups. Côté local, des collectifs sont venus en mars pour réfléchir à la critique de la prison pour dépasser nos raisonnements et notre addiction à l’enfermement et à la répression. D’autres préparent un programme plus libertaire pour les municipales, en mesure de répondre aux menaces fafs locales. Enfin, on ne vous en parle pas tant ici.

Ce coup-ci, à La Brique, on a décidé de mettre l’accent sur les pollutions au plomb de Lille Sud et ses conséquences sur la santé humaine. Oups, on avait dit qu’on pétait pas trop l’ambiance. Nouvelle tentative. On a ajouté une rubrique qu’on espère queer et féministe pour critiquer la tentative de pinkwashing de la mairie de Roubaix avec son organisation de Pride sans revendication, quand nous aurions toustes plus besoin d’être plus informé.es autour de la contraception masculine ou d’avoir des ressources autour du VIH. Merde, ça aussi c’est pas ouf niveau pensée positive. Pense aux chatons. On continue sur la lente machinerie de fRance Travail qui broie les exploité.es au RSA. Nul doute que leur santé mentale subisse les mêmes rouages oppressifs que nos futures élites, dont la santé mentale en École Préparatoire est mise en danger. Allez, pense aux chatons on a dit. L’éducation en elle-même subit son lot d’oppression, la police se fait rapidement une place à l’université, à croire qu’il ne nous reste bientôt plus qu’à y mettre le feu. Les CHATONS !!

Miaou Miaou

On s’éloigne un peu de la Métropole pour voir que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, où le nom de Calais perpétue sa sanglante réputation. Alors, on continue de veiller au grain, et de lutter contre l’actualité en continu. Le rôle des canards indé, c’est précisément de mettre à l’agenda ce que les médias des milliardaires adorent cacher : alors, rangeons les chatons, même si c’est ultra mignon. Hors de question de passer outre l’aberration du nouveau statut du RSA, preuve que notre gouvernement ne s’est jamais soucié de la réduction du travail, mais uniquement de réduire au maximum les coûts pour enrichir toujours les mêmes.

Après ces horreurs et nos luttes contre, rien de plus réconfortant qu’une petite bière dans son bar préféré. On vous a concocté un article qui parle de comment soutenir ceux qui galèrent, et un baromètre pour se donner les outils pour comprendre ce qui nous y plaît. Et les mots fléchés parce que c’est marrant – c’est presque aussi mignon qu’un chaton. Le tout sans oublier une brève analyse de la disparition du Ch’ti de nos contrées à cause de l’infâme impérialisme français.

Bref, on se souhaite autant qu’à vous un été rayonnant, mais pas une chaleur de plomb, ce qui nous semble difficile d’avoir dans les années à venir. Que le temps soit doux, que les pavés soient durs. Les chatons, ça ne détruit pas le capitalisme, alors que les briques, oui.

Le Collectif de La Brique

Issu du numéro 72 | «Le Prix du Plomb»

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