lutte des classes | A Dunkerque on veut du métal sans Mittal
ArcelorMittal vient d’annoncer la suppression de 630 postes dans son « cluster Nord », frappant en priorité les sites de Dunkerque et Mardyck. Syndicats et partis de gauche sonnent l’alarme. Derrière ce désengagement industriel brutal, allant même jusqu’à la mise en danger des employé·es, une évidence s’impose : sans nationalisation, c’est toute la sidérurgie — et avec elle, l’avenir du Dunkerquois — qui risque de s’effondrer.
On connaît la chanson. « Il faut faire face à la concurrence chinoise ! » « Le prix du gaz a flambé ! » « Il faut réduire nos coûts aujourd’hui pour investir demain ! » Le blabla patronal est affûté et ce sont les salarié·es d’ArcelorMittal qui trinquent. Le géant indien, premier producteur d’acier dans le monde, emploie aujourd’hui environ 15 400 personnes en France, sur une quarantaine de sites. En avril 2025, le groupe annonce la suppression de 630 postes dans son « cluster Nord », un ensemble de sept sites dont ceux de Dunkerque et Mardyck, qui irriguent toute l’économie locale. Le premier site emploie à lui seul 3 200 salarié·es, auxquel·les s’ajoutent 10 000 sous-traitants ou emplois indirects (logistique, transport, sécurité, traitement des déchets, commerces de proximité...) Plus de 300 postes y sont menacés. Celui de Mardyck emploie 550 personnes dont une trentaine sur un siège éjectable. Ces postes seront délocalisés vers l’Inde et la Pologne où les salaires sont moindres, tout comme la réglementation sociale et les rapports de force. Ce plan vise à faire 100 milliards d’économie par an, mais fragilise gravement l’industrie européenne, ouvrant la voie à de nouvelles pertes et délocalisations [1] .
A l’aube de son second mandat, Emmanuel Macron avait pourtant fixé comme objectif la réindustrialisation de la France : la part de l’industrie manufacturière devrait atteindre 15 % du PIB à l’horizon 2035, mais elle ne cesse de baisser, passant sous la barre des 10 % (contre 20 % en Allemagne et en Italie). Comme souvent, le président joue du pipeau et cède aux caprices du Grand Capital, qui délocalise toujours plus. Au-delà des emplois, c’est aussi l’autonomie productive qui est mise à mal en France — par opposition à la « souveraineté industrielle » au service d’intérêts privés. En laissant le secteur privé décider seul des orientations industrielles, l’État abandonne des savoir-faire entiers : autant de compétences et de connaissances qu’on ne pourra pas mobiliser dans un système qui s’émancipe du capitalisme.
Arguments nuls acier et chèques en blanc
Tandis que le Grand Soir se fait attendre, les actionnaires se frottent les mains. Même si les profits ont baissé sensiblement ces dernières années, ArcelorMittal affiche une santé de fer. Depuis 2021, l’entreprise du CAC40 a enregistré 26 milliards d’euros de profit pour 10 milliards d’euros de dividendes et rachats d’actions[2] . Au niveau du groupe, tout semble aller pour le mieux. Ça déconne peut-être au niveau national ? Eh bien non ! ArcelorMittal France seul — qui représente 12 % des effectifs dans le monde — enregistre 1,2 milliards d’euros de bénéfices cumulés entre 2021 et 2023. Le patron n’est pas à plaindre non plus : en 2024, la fortune du PDG Lakshmi Mittal s’élevait à 16,3 milliards de dollars[3] . Il y a, en parallèle, d’autres chiffres qui font grincer des dents. Depuis 2020, le groupe a touché environ 800 millions d’euros de subventions publiques — dont 295 millions d’euros pour la seule année 2023. L’État avait même promis une aide de 850 millions d’euros pour la décarbonation du site de Dunkerque avant que le projet soit abandonné en septembre dernier[4] . Aucune de ces aides n’est conditionnée à la sauvegarde des emplois, tout comme les 200 milliards d’euros d’argent public qui, chaque année, subventionnent ou exonèrent d’impôts les entreprises privées sans aucune contrepartie[5] . Malgré ce soutien colossal, et puisque rien ne l’oblige, ArcelorMittal n’a cessé de prouver son désengagement dans le Nord, comme il l’avait fait à Florange (Moselle) en 2012[6] , ou encore à Reims et Denain, dont les sites ont définitivement fermé en 2025.
Ce désengagement s’est surtout manifesté par la baisse drastique des budgets de maintenance, qui a conduit à la dégradation rapide des outils de production. Cette froide stratégie aggrave les risques d’accident ou de répercussions sanitaires majeures, mettant en danger la vie des salarié·es et des riverain·es. « Il y a des trous dans la toiture. A l’aciérie, ils regardent la météo avant d’allumer les convertisseurs. L’eau et l’acier, ça fait pas bon ménage. Si ça tombe dans l’un des convertisseurs, ça fait de l’hydrogène et tu peux tout faire péter », explique Gaëtan Lecocq, représentant syndical CGT à ArcelorMittal Dunkerque. Le syndicat dépose de plus en plus fréquemment des alertes pour « danger grave imminent » et les employé·es dans les postes à risque utilisent régulièrement leur droit de retrait. Dunkerque est loin d’être un cas isolé : sur plusieurs sites, les ouvrier·es et riverain·es se retrouvent exposé·es à des risques graves par manque de maintenance. La situation est particulièrement préoccupante à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) : cette année, un scandale de pollution industrielle a entraîné la mise en examen d’Arcelor pour « mise en danger d’autrui » et « faux et usage de faux »[7] .
Mais pour chaque accident, l’entreprise s’en sort toujours pour se déresponsabiliser en invoquant la négligence de l’employé·e, alors même que des rapports de l’inspection du travail la cible. Les accidents mortels sont difficilement quantifiables, mais plusieurs cas ont été révélés ces dernières années. Depuis 2012, quatre décès sur le site de Dunkerque ont été classés sans suite. A titre d’exemple, en juillet 2015, un intérimaire trouve la mort en chutant dans une rigole de fonte à 1500 degrés. La justice n’a pas retenu de sanction contre ArcelorMittal alors que l’inspecteur avait qualifié l’infraction commise « d’homicide involontaire »[8] .
Comme on peut l’imaginer, les employé·es sont dégoûté·es. « Tout le monde se barre. On perd en compétence », poursuit Gaëtan Lecocq. Les démissions touchent jusqu’aux cadres supérieurs, parmi lesquel·les le directeur général ArcelorMittal France, le directeur du projet de décarbonation, la responsable du dialogue social, des chefs d’atelier et des ingénieurs. Flippant, quand celleux qui devraient être les mieux informé·es sont les premier·es à plier bagage. « On a aussi des alternants ou des intérimaires qui ne font qu’un ou deux jours. On leur demande pourquoi ils s’en vont et ils nous répondent "Je suis pas là pour mourir". » Le syndicaliste assure qu’une catastrophe va arriver. On lui a longtemps dit qu'il était alarmiste. Les nombreux courriers envoyés aux pouvoirs publics restaient lettres mortes. « C’était comme si tu parlais dans le vide. » L’instabilité politique rendait encore plus difficiles les interactions avec les membres du gouvernement. Devant l'urgence de la situation, les autorités ont tout de même été obligées de réagir. D'abord par Marc Ferracci, ministre de l'Industrie et de l'Énergie, qui a accordé un entretien au représentant syndical, puis par Stéphane Séjourné, commissaire européen à l'Industrie, et même par Xavier Bertrand. Le président de la région Hauts-de-France, qui chantait jadis les louanges d'ArcelorMittal, a changé son fusil d'épaule. « On a l’impression que plus les pouvoirs publics avancent, plus ArcelorMittal recule. Au bout d’un moment, ça commence à bien faire ! », a-t-il déclaré en conférence de presse. C'est presque touchant de le voir s'étonner de la fuite et du chantage permanent du groupe. « ArcelorMittal a-t-il ici une stratégie industrielle ou une stratégie financière ? » Ça s'appelle le capitalisme, Xavier.
Battre le fer tant qu’il est chaud
Les employé·es n'ont pas attendu aussi longtemps pour tirer la sonnette d'alarme, et certain·es refusent de céder au fatalisme. Surtout à la CGT, qui se bat seule face à la direction et aux représentant·es des trois autres syndicats dont la coalition est majoritaire au CSE (FO, CFDT et CFE-CGC), manifestement plus intéressé·es par leur reclassement sur d’autres sites que par la survie de l’usine. Et iels sont de plus en plus nombreux·ses à rejoindre le camp des mécontent·es, tant la situation est délétère. Plusieurs temps de mobilisation ont été organisés, et ce dès le 1er mai, une semaine après l’annonce des suppressions de postes. La CGT ArcelorMittal Dunkerque réclamait une « mobilisation exceptionnelle ». L’appel a été entendu puisque plus de 1000 personnes ont manifesté, soit trois fois plus que d’habitude. Des représentant·es des partis de gauche étaient également présent·es. La députée insoumise Aurélie Trouvé — aussi présidente de la Commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale — avait notamment interpellé le Président de la République en ces termes : « Est-ce que Macron va trahir Dunkerque ? Comme Sarkozy a trahi Gandrange ? Comme Hollande a trahi Florange ? »
Les employé·es n'ont pas attendu aussi longtemps pour tirer la sonnette d'alarme, et certain·es refusent de céder au fatalisme. Surtout à la CGT, qui se bat seule face à la direction et aux représentant·es des trois autres syndicats dont la coalition est majoritaire au CSE (FO, CFDT et CFE-CGC), manifestement plus intéressé·es par leur reclassement sur d’autres sites que par la survie de l’usine. Et iels sont de plus en plus nombreux·ses à rejoindre le camp des mécontent·es, tant la situation est délétère. Plusieurs temps de mobilisation ont été organisés, et ce dès le 1er mai, une semaine après l’annonce des suppressions de postes. La CGT ArcelorMittal Dunkerque réclamait une « mobilisation exceptionnelle ». L’appel a été entendu puisque plus de 1000 personnes ont manifesté, soit trois fois plus que d’habitude. Des représentant·es des partis de gauche étaient également présent·es. La députée insoumise Aurélie Trouvé — aussi présidente de la Commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale — avait notamment interpellé le Président de la République en ces termes : « Est-ce que Macron va trahir Dunkerque ? Comme Sarkozy a trahi Gandrange ? Comme Hollande a trahi Florange ? »
La députée n’était pas là que pour la photo, puisqu’elle a déposé le mois suivant une proposition de loi appelant à nationaliser ArcelorMittal, au moins temporairement[9] . La France y a déjà eu recours entre 1982 et 1995, en nationalisant Usinor et Sacilor, qui ont donné naissance à Arcelor. On est loin des plans de secours des libéraux, appelant seulement à augmenter les droits de douanes sur les importations chinoises, en espérant qu'ArcelorMittal accepte de rester. Cette proposition de loi, autrement plus ambitieuse, affirme que la nationalisation est la seule voie légale ou politique pour « garantir l’avenir de la filière sidérurgique française [...] préserver des dizaines de milliers d’emplois [ …] assurer la transition écologique des hauts-fourneaux [...] empêcher une fuite des compétences et des savoir-faire […] éviter que les subventions publiques soient dévoyées au profit des actionnaires. » Le texte est censée être examinée devant la commission des finances au moment d'écrire ces lignes. Le gouvernement s’y est déjà opposé verbalement.
C’est cette même nationalisation qui est réclamée par les employé·es mobilisé·es le 20 juin, lors d’un rassemblement sur le rond-point qui fait face au site de Dunkerque. Sauf que les revendications vont encore plus loin, comme le montre la banderole accrochée sur la scène où se font les prises de parole : « Nationalisation totale et définitive, sous le contrôle des travailleurs, sans rachat ni indemnisation [pour les actionnaires, NDLR] ». Une expropriation pure et simple des moyens de production, et le souhait d’une autogestion ouvrière. Ça fait du bien un peu de radicalité dans ce marasme libéral, non ? L’un des discours insiste même sur la nécessité de porter ce projet à la société entière. La radicalité, c’est sûrement ce qui pourra sauver l’acier dunkerquois. Ça aurait pu fonctionner à Usinor-Denain au siècle dernier si Mitterrand avait tenu ses promesses[10] . Cette bataille rappelle qu’un autre paradigme est possible, qu’il existe d’autres manières de décider ce qu’on produit, comment on le produit, et pour qui. Elle doit se gagner ici et sur tous les terrains de lutte, autour d’une mobilisation massive. Aujourd’hui, il n’y a que deux issues pour les travailleur·ses d’ArcelorMittal Dunkerque : finir broyé·es dans les logiques capitalistes de rentabilité à court terme, ou devenir un symbole de victoire de la classe laborieuse.
Usinor Denain : La ville sacrifiée au profit.
Le 27 juin 2025, ArcelorMittal ferme définitivement son site de Denain, spécialisé dans la découpe et le façonnage de l’acier. Après neuf mois de mobilisation, 18 salarié·es sur 21 sont laissé·es sur le carreau. Si cette fermeture n’a pas suscité la même attention médiatique qu’à Dunkerque, elle revêt une portée symbolique immense. Elle vient clore un chapitre douloureux de l’histoire industrielle locale, autrefois dominée par le géant Usinor, prédécesseur d’ArcelorMittal[11] .
Usinor-Denain, fondé en 1839, a longtemps été le moteur de la ville. Produisant des millions de tonnes d’acier, l’usine structurait non seulement l’économie locale, mais aussi la vie sociale : l’entreprise pourvoyait cités, écoles, dispensaires, terrains de sport, transports pour les ouvriers. Elle fonctionnait sur un modèle paternaliste typique du XIXème siècle : l’usine gérait tout, du travail à la vie quotidienne. Cette emprise limitait l’autonomie des ouvrier·es, mais faisait aussi naître un vrai tissu social et une identité commune.
Tout bascule le 12 décembre 1978, lorsqu’Usinor annonce la suppression de 12 500 emplois, dont 5 500 à Denain. La ville entre en état de choc. Les ouvrier·es, soutenu·es par les syndicats, se mobilisent comme jamais : grèves générales, occupations d’usines, blocages de routes, manifestations massives et même la séquestration du directeur et de deux cadres. Les affrontements avec la police deviennent violents avec des tirs de carabines et des explosions de grenades qui ont causé plusieurs blessures graves.
Le 21 février 1979, François Mitterrand promet, s’il est élu président à l’issue des élections de 1981, qu’il n’y aura pas de fermeture des hauts-fourneaux. Il promet également la construction d’une aciérie moderne, les 35 heures hebdomadaires et le départ à 55 ans pour les métiers pénibles. Finalement élu, il initie la nationalisation d’Usinor. Elle sauve temporairement quelques emplois et retarde la disparition des hauts-fourneaux. Néanmoins, elle ne remet pas en cause les logiques capitalistes : la concurrence internationale, la dette de l’acier français et les choix industriels à court terme continuent de peser. Le déclin de Denain est inévitable. De 10 000 employé·es en 1966, les effectifs passent à 200 en 1988, année de la fermeture définitive du site. La privatisation est enclenchée quatre ans plus tard.
Le départ d’Usinor a plongé Denain dans une crise durable. Aujourd’hui encore, la ville en paie le prix. Chaque année, elle figure parmi les plus pauvres du pays. En 2021, le taux de pauvreté y atteignait 43 % — contre une moyenne de 14,5 % pour la France métropolitaine — et le taux de chômage des 15-64 ans était de 31,9 %[12] . Denain, c’est l’histoire d’une ville que le capital a possédé, monopolisé, organisé à sa guise, puis laissé exsangue après son départ.
Ce spectre plane aujourd’hui sur Dunkerque. La lutte syndicale et citoyenne y est cruciale : il ne s’agit pas seulement de défendre des emplois, mais de protéger une ville entière du même destin. Utilisons cette mémoire des combats ouvriers, y compris ceux qui malheureusement ont raté, pour sortir des logiques de profit et imposer une nationalisation sous contrôle ouvrier.
Références
-
[1]
« Combien coûterait la nationalisation d’ArcelorMittal ? », Institut La Boétie.
↩[2]Selon les bilans comptables du groupe ArcelorMittal.
↩[3]Classement Forbes 2024.
↩[4]Rapport d’information de la Commission des finances du 11 juin 2025.
↩[5]« Les aides publiques aux entreprises ont à nouveau dépassé les 200 milliards en 2023», Alternatives économiques, décembre 2023.
↩[6]La filière liquide disparaît et le site passe alors de 3000 à 2200 emplois, gardant néanmoins la fabrication d’acier à haute valeur ajoutée.
↩[7]« Pollution à Fos-sur-Mer : ArcelorMittal mis en examen pour « mise en danger d’autrui » et « faux et usage de faux » Le Monde, 25 mars 2025.
↩[8]« Accident mortel dans une usine: la justice épargne encore ArcelorMittal », Médiapart, 2 juillet 2018.
↩[9]Proposition de loi n°1501 du 4 juin 2025.
↩[10]Voir l'encadré
↩[11]Usinor, fusionnée avec Sacilor, devient Arcelor en 2002, puis ArcelorMittal en 2006 après le rachat par le géant indien Mittal Steel.
↩[12]Selon les derniers chiffres de l’Insee.
↩Issu du numéro 73 | «Anatomie d'une Lutte»
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