La grève générale arrive - Les mobilisations dans la métropole de Lille
Alors que le gouvernement Macron s'attaque à tous les secteurs, les uns après les autres, qu'il remet en cause les services publics, les transports ferroviaires, les services postaux, l'énergie, l'université, le lycée, la fonction publique territoriale et d'Etat, la lutte s'organise, des assemblées générales, des manifestations, des rassemblements, ont lieu. Pour participer aux actions, La Brique jouera son rôle et relaiera, à chaque info obtenue, les évènements organisés contre les réformes en cours, contre le démantèlement du service public, contre la remise en cause du travail et des travailleurs.ses.
Pour nous aider, n'hésitez pas (et cela est d'ailleurs fortement recommandé) à nous envoyer un mail avec vos infos, vos agendas, à cette adresse : labrique**riseup.net (remplacez les ** par @), ainsi qu'à copier coller l'agenda et à le diffuser dans vos réseaux.
Ce fil sera réactualisé en permanence, quand une nouvelle info se fait jour.
Autres ressources : Indymedia / Demosphere / Lille Insurgée / Ag de Lutte Lille / CRS / Mobilisation Lille 1 / Lille indomptée
Depuis mercredi, vous avez peut-être vu apparaître une Briquette de quatre pages. On diffuse comme on peut en manif' et AG, mais si vous pouvez nous filer un coup de main, n'hésitez pas. On a du stock. Et si vous souhaitez l'imprimer et la diffuser, c'est en A3 horizontal, recto-verso, format brochure : La briquette de lutte
Jeudi 19 Avril
-> Interluttes
8h30 : Petit déjeuner de soutien à Christopher, en jugement pour outrage et rébellion, devant le TGI de Lille, Avenue du Peuple Belge / https://www.facebook.com/events/1026150034189433/
9h00 : Don du sang solidaire, devant EFS (Etablissement français du sang), 38-42 Avenue Charles Saint-Venant, Lille. "Prends mon sang et pas mon train".
10h00 : Rassemblement devant l'ARS (Agence Régionale de Santé), 556 Avenue Willy Brandt, Lille. https://www.facebook.com/resistance.urgenceswattrelos/…
12h00 : Barbecue solidaire des cheminot.es, Place des Buisses à côté de la gare Lille Flandres.
14h00 : Départ de la gare pour rejoindre le départ de la manif' à la Porte de Paris
14h30 : Manifestation nationale à l'appel de la CNT, de la CGT et de Solidaires, Porte de Paris. https://www.facebook.com/events/1495770123866383/
17H : Rassemblement "Non au démentèlement de la prévention spécialisée" - pl. République
https://www.facebook.com/events/215709602348902/
18H30: AG du Collectif "Le solcial déchaîné" - pl. République https://www.facebook.com/events/160446004630490/
-> Fonction publique territoriale
8h30 : AG des fonctionnaires de la Métropole Européenne de Lille contre la mise en place d'un nouveau régime indemnitaire, 1 rue du Ballon à Lille
Samedi 21 avril
14h30 : Marche de la Place de la République à Lille au centre de rétention de Lesquin "pour dire non à la loi raciste Macron/Collomb", à l'appel du CSP59
Dimanche 29 Avril
10h00 : Football 5 étoiles sur le maillot / soutien au collectif des Olieux, 15 rue Jean Jaures, Lille Moulins
Mardi 1 mai
Fête du travail
Samedi 5 mai
Tous à Paris pour faire "la fête à Macron" ! / https://www.facebook.com/events/168405913879142/
Mardi 22 mai
-> Fonction publique
Sept syndicats de fonctionnaires ont appelé à une nouvelle journée de grève et de manifestations : ils réclament une amélioration de leur pouvoir d'achat.
Grève générale !
Depuis la publication du rapport Spinetta, outil de justification forcée de la réforme de la SNCF, tous les chiens de garde que compte le système médiatique aboient à l'unisson. « Privilégiés », « galère », « pagaille », « prise d'otages » ... Le langage de sape tourne à plein régime. En attaquant les cheminot.es et dédaignant les étudiant.e.s, la machine néolibérale tente de soumettre des secteurs qui ont fait reculer plus d'un gouvernement par le passé.
Révolution générale - Les secteurs en lutte !
Macron nous la fait à l'envers depuis son élection. Comme tous ceux qui ont été aux manettes ces dernières décennies. Et tout le monde y passe : étudiant.es, exilé.es, salarié.es, ouvrier.es, cheminot.es, soignant.es, retraité.es, sans-travail, etc. En multipliant les attaques, le meilleur représentant du MEDEF nous donne l'occasion de converger. Rejoignez les personnes en lutte dans les assemblées génèrales, les manifs, les piquets de grève et autres actions ! Voici un petit tour d'horizon (non exhaustif) des luttes en cours et à venir dans la région et du message qu'elles portent.
Si nous avons oublié une info (plusieurs même), un secteur en lutte, des revendications, des dates de manifestations à venir (ou antérieures), n'hèsitez pas à complèter en nous submergeant de mails à cette adresse : labrique**@riseup.net (pensez à remplacer les ** par @).
Et aussi à complèter les agendas de lutte sur Internet : Indymedia, Demosphere, Lille Insurgée, AG de Lutte Lille, Collectif de Résistance à la Sélection, etc.
Depuis mercredi, vous avez peut-être vu apparaître une Briquette de quatre pages. On diffuse comme on peut en manif' et AG, mais si vous pouvez nous filer un coup de main, n'hésitez pas. On a du stock. Et si vous souhaitez l'imprimer et la diffuser, c'est en A3 horizontal, recto-verso, format brochure : La briquette de lutte
Guide de survie des mobilisé.es en manif'
Se mobiliser, manifester, faire grève, c'est faire face au monopole de la violence. Celle des flics, des CRS, des BACeux, celle de l'Etat. Même si vous n'en êtes pas à votre première manifestation, garder en tête quelques conseils peut s'avèver précieux.
Lille Capitale des projets à la con
A la suite des chercheur.es ou encore des associations, l'Agence de développement et d'urbanisme vient de pointer l'ancrage des inégalités sociales dans la métropole. Pourtant, la Métropole Européenne de Lille continue d'ignorer cet état de fait, préférant fêter ses 50 ans, 50 ans de transformations urbaines, 50 ans d'embourgeoisement, 50 ans de renforcement des inégalités sociales, et 50 ans de projets toujours plus délirants. Tour d'horizon (non exhaustif) des projets « attractifs », « urbanistiques » et « inutiles ».
Bayer-Monsanto au collège
Au collège de Wazemmes, entre l’histoire-géo et les maths, les élèves s’initient aux joies de l’entreprise. Et pas n’importe laquelle : dans cet établissement lillois, c’est le géant du médicament Bayer-Monsanto qui s’invite au tableau. Et il n’est pas un cas isolé : autour des écoles primaires, collèges, lycées, un réseau protéiforme d’entreprises rôde, pour faire la promotion de la « start-up nation ».
J'expulse, j'ventile, j'me disperse
Le 6 février dernier, la justice condamne la Ville de Lille et la préfecture pour « voie de fait » quant à l'expulsion illégale d'un camp de Roms. Une trop rare occasion où ceux qui s'offrent quelques libertés avec l'État de droit se font tirer les oreilles par le tribunal. Retour sur un cafouillage où la pref' et la Mairie se refilent la patate chaude et où s'effondrent les petits arrangements.
La mare aux crevard.es épisode 2
Soutien à Darmanin, envers et entre couilles
Gérald Darmanin, ministre du budget, vice-président à la Région, à la MEL et ancien maire de Tourcoing, est sous le coup de deux enquêtes. La première, pour suspicion de viol, a été récemment classée sans suite. Le parquet indique ainsi que « Les actes d'enquête réalisés n'ont pas permis d'établir l'absence de consentement de la plaignante et n'ont pas caractérisé davantage l'existence d'une contrainte, d'une menace, d'une surprise ou d'une quelconque violence à son endroit ». La seconde est en cours, en matière d'abus de faiblesse. Mediapart révèle ainsi qu'une femme aurait « fait l'objet de demandes à caractère sexuel en échange d'un nouveau logement » à Tourcoing.
Alors que Mediapart met le focus sur la victime, une série d'élu.es de tous bords (principalement des hommes) en profite pour apporter leur soutien au suspect Darmanin, faisant fi de la parole des femmes. À la manœuvre, Jean-René Lecerf, mais aussi Xavier Bertrand (président de Région), Guillaume Delbar (maire de Roubaix) ainsi que Frédéric Marchand et Gilles Pargneaux (ex-PS, aujourd'hui affiliés à La République en marche). Dans ce texte, ces derniers déclarent : « Nous, les élus du Nord, au-delà de nos différences partisanes, nous souhaitons apporter notre soutien à Gérald Darmanin pendant cette épreuve personnelle que nous devinons très pénible ». Et pour la victime présumée ?
S'agissant de la première plaignante, Lecerf va plus loin, dans sa réponse à Mediapart, il met en cause l'honneur de la plaignante, critiquant un article du Monde qui « Vous faisait traduire qu’on avait un homme de pouvoir qui utilisait tout le pouvoir qu’il avait pour faire souffrir une pauvre innocente dont la profession était quand même call-girl, et qui l’avait quand même suivi volontairement ». Il va plus loin : « Vous accompagneriez un homme dans un hôtel, vous êtes dans le même lit et vous l’accusez de viol ? »
Pour la deuxième plaignante, Lecerf n'en démord pas, il est suspicieux : « C'est extrêmement curieux, j’aimerais bien savoir qui l’a faite [la plainte] ! Elle habite où ? Elle l’a vu quel jour, à quelle heure ? » Tu veux aussi son numéro de portable et un historique de la vie de la dame JR ? Il va même jusqu'à parler de "complot" contre Darmanin. En tout, les élu.es sont une bonne centaine à signer cette pétition. En espérant que la justice prenne le parti pris inverse.
Quand l'urgence s'installe
Au rayon des grands vœux pieux, l'objectif « zéro SDF » tient le haut du panier : Sarkozy, Hollande puis Macron s’y sont « engagés », à peu de frais. En pleine veille saisonnière, on a rencontré quelques salarié.es du secteur de l'hébergement. Entre grands principes et réalité de terrain, passage à la loupe d'un secteur où les acteur.trices se retrouvent à essuyer le manque de moyens et les politiques puantes.
Moulins, vent d’investissement
Lille, quartier Moulins. La rue Philippe de Comines est une petite rue à sens unique. Elle se termine à deux pas de la Friche Saint Sauveur, en longeant la fac de droit. Décor classique d’un ancien quartier ouvrier qui, s’il est qualifié de « sale » et de « pourri » par ses habitant.es, fait déjà saliver les plus gros vomisseurs de béton. On a eu envie de se promener, de traîner sur le trottoir, de discuter avec les habitant.es, et de scruter ce qui se cache derrière l’effritement des façades.
Fives : quartier prioritaire, quartier en guerre
M. est à peine majeur, il vit à Fives. Le 17 décembre 2017, une interpellation violente lui coûte un séjour à l’hôpital et une condamnation à six mois de taule pour avoir traité les flics d'assassins. C'était deux jours après la mort de deux jeunes, qui ont fui la police et se sont fait happer par un train. Au même moment, deux ados, dont un de quinze ans, subissent 48 h de garde-à-vue, accusés d’avoir tagué un mur en mémoire des deux victimes. Une répression violente, sévère et implacable pour ceux qui osent mettre des mots sur un état de fait : la police commet des homicides en toute impunité. Portrait d’un quartier défiguré par l’occupation policière.
Partout chez nous, au lycée comme à l'université !
Fin janvier, La Brique distribue en manif' une Briquette revenant sur la sélection à l'université et la réforme du lycée. Alors que la lutte se poursuit en France et dans les facs lilloises, voici cette briquette (enfin) mise en ligne, pour information et diffusion.
Tout a commencé quand à l’été 2017, le gouvernement a monté en épingle le tirage au sort – considéré comme injuste – et matraqué l’inadmissible mise sur le carreau de 3500 lycéen.ens par APB (sur un total de 800 000 bachelier.ère.s inscrit.e.s sur la plateforme). Il n’en fallait pas plus pour justifier une réforme de fond de l’institution universitaire.
Sélom et Matisse : La VDN fait le SAV des flics
Le vendredi 15 décembre 2017 en début de soirée, Ashraf, Aurélien, Sélom et Matisse se trouvent à l'entrée de la cité Saint Maurice, à Lille-Fives. Vers 21 heures, une patrouille de la Brigade Spécialisée de Terrain débarque et provoque la fuite des jeunes. Ils escaladent un mur donnant sur les voies. Peu après, ils sont happés par un train, sur la ligne Lille-Calais-Dunkerque. Sélom et Matisse vont succomber à leurs blessures, Ashraf et Aurélien sont grièvement blessés1. Le soir même, la machine médiatique et politique se met en œuvre. Objectif : disculper les forces policières et criminaliser les victimes.
[VIDEO] À Lille 3, les étudiant.es sont expulsé.es par les flics
Ce vendredi 23 mars, après deux jours d'occupation de l’amphithéâtre B1 sur le campus Pont de Bois de l'université Lille 3, la direction de la fac de Lille est passée une fois de plus à l'action. Après une sommation durant l'après-midi fixant un ultimatum à 17h00 précise, la directrice générale des services, Marie-Dominique Savina s'est présentée aux portes de l'ampli dix minutes avant l'expiration « demandant » aux étudiant.es de partir pour des « raisons de sécurité ». Le collectif d’étudiant.es refuse de partir, et elle ne veut pas entamer de négociation : « Je ne fais que mon travail » argumente-t-elle. Une étudiante argue le fait que « Nous sommes ici tou.tes majeur.es et vaccinés et que déjà par le passé d'autres amphis ont été occupés » [En tête l'amphi Archimède à Lille 1 occupé durant la loi travail]. Il semblerait que la nouvelle présidence de l'université représentée par Jean-Christophe Camart soit moins enclin à ouvrir le dialogue avec les étudiant.es. Mme Savina explique que l'amphi doit être en capacité de « recevoir du public dans de bonnes conditions ». Un étudiant rétorque alors par : « mais c'est nous le public ! ».
Désarmons le béton
L’agglomération lilloise est une terre de luttes urbaines. Si la postérité fait la part belle à la lutte des habitant.es de l’Alma-Gare à Roubaix au milieu des années 1970, des initiatives moins connues ont émergé dans d’autres quartiers : Vieux-Lille, Moulins ou Fives.
Les traces de résistances persistent encore aujourd’hui dans le milieu associatif local. En 2003, Jean-Louis Borloo, ministre de la ville, crée l’agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) qui finance les projets des maires qui veulent « casser les ghettos » et faire venir des populations plus riches dans les quartiers pauvres. Cette « rénovation » se révèle fatale pour les quartiers populaires. L’ANRU est devenue le bras armé de la lutte contre les pauvres, plus que contre la pauvreté. Partout, les habitant.es refusent de dégager si facilement. Les populations résistent, s’entraident, partagent des connaissances et s’échangent des services. Les habitant.es n’hésitent pas à rappliquer aux réunions sans invitation et à faire savoir leur opinion aux cénacles d’élu.es et technicien.nes.
Voici quatre exemples récents d’actions soutenues par l’atelier populaire d’urbanisme de Fives (APU) ancrées dans des quartiers populaires de la métropole touchés par des politiques de gentrification.
A.P.U FIVES : « à nous la ville »
L'Atelier populaire d'urbanisme de Fives est la petite dernière des APU. Née en 2014, l’association est nourrie par l'histoire d'une lutte qui démarre en 1973 à l'Alma-Gare à Roubaix. Premiers pas, et déjà sur ses deux jambes, pour défendre les locataires contre les marchands de sommeil et les bailleurs sociaux qui abusent de leurs droits, et soutenir les habitant.es en lutte contre des grands projets urbains.