Comment est mort Hakim ?
Un Lillois a trouvé la mort après un trajet d’un quart d’heure dans un fourgon de police…
Un Lillois a trouvé la mort après un trajet d’un quart d’heure dans un fourgon de police…
Coupant l’herbe sous les pieds des cueilleurs de saison, les pouvoirs publics nous servent leur millésime 2009 de prévention sur l’usage de drogues. Radio, affiches, TV, blogs ludiques des douanes, remontent au créneau pour porter le triste miroir à la face de nos « jeunes ». « Guette l’info, traque l’intox », s’intitule la campagne de la Mission Interministérielle conduite par Bachelot. Que de la gueule, la France... Comme d’hab.
Roger Vicot est un professionnel de la sécurité. Il est vigile à la Mairie de Lille. Le 1er adjoint de la Mairie à la « Sécuritate », c’est Vicot, Muscle Rouge, qui veille et frappe. Sur des claviers informatiques. Tour de biceps du BlogMaster.
La guerre livrée par l’Etat français à l’Internationale Anarcho-Autonome (IAA) est sans merci. À peine un petit malin envoie-t-il trois balles au Président et au commissariat de La Madeleine, que tout un tas de camarades se font entendre par les flics. Spécialistes du drapeau noir, inquiétez-vous, et désapprenez à écrire. Jean-Claude [1], l’un d’entre eux, nous a raconté sa garde à vue.
Du 16 mars au 18 mai, vous étiez invités à écouter les forces de l’ordre et les élu-e lors des 1000 forums « Vos libertés, votre sécurité » organisés par MAM. Le discours officiel est de rapprocher les citoyens et la police pour construire « un grand ministère moderne de la sécurité » [1]. Tiens tiens…
Mi-policier mi-citoyen, équipés d’une carte professionnelle et d’un insigne, comme des flics, ils traînent dans les quartiers, arpentent les commerces, et s’inscrustent même dans les écoles. Ces « volontaires de la police nationale » n’ont pas de formation ni de rémunération, mais disposent d’un super pouvoir de délation. La Brique s’est infiltrée incognito au comico pour rencontrer le responsable de ce dispositif qui pose la sécurité comme un devoir « républicain ».
"Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique."
Guy Debord
Avant propos : Nous avions décidé de chroniquer L’insurrection qui vient, dans le numéro de septembre 2008. Devant les polémiques et discussions qu’il a soulevées au sein de la rédaction, nous nous étions laissé plus de temps. Aujourd’hui (début janvier 2009), l’actualité nous a rattrappés, Julien Coupat et Yldune Lévy sont encore emprisonnés, accusés d’avoir théorisé dans ce livre le sabotage des voies SNCF le 11 novembre. Devant la spectaculaire construction idéologique d’un nouvel ennemi intérieur, nous affirmons notre solidarité avec les personnes arrétées et condamnées, coupables ou non.
Pas de bol ! Nous avons choisi le mauvais côté du manche. Et d’après le dernier rapport d’Amnesty International, le bâton a tendance à se raidir. Augmentation de 18,5 % des violences policières en 2004, qui vont crescendo depuis. Mais nous avons (encore) des droits, pas toujours simples à faire appliquer. En voici quelques uns.
Pas de subprimes ou de taux à crédit variable pour l’extrême droite nordiste. Après l’ouverture en mars de la « maison du peuple flamand » (Vlaams Huis) à Lambersart [1], les groupuscules Jeunesses Identitaires et Terre Celtique promettent pour octobre une nouvelle maison de l’identité de 2500 m² à Fives ! De son côté, à Lille, le Front national change de local.
Arrêtée en janvier et toujours pas jugée, Isa écrit son incarcération à la prison de Sequedin.
Signe des temps ? Lubie ? Ou encore crise du logement ..? Allez savoir. Toujours est-il que la population de Lambersart s’est vue dotée depuis six mois d’une « Maison flamande ». Véritable nid de guêpes des groupes d’extrême droite « Les Identitaires » et « Terre Celtique », ces-derniers prétendent pourtant sur le site ami Novopresse-Flandres « recevoir le total soutien » de cette même population. Et alors, cette maison, c’est quoi donc, du lard ou du cochon ? La Brique, après une très minutieuse enquête, l’affirme dès à présent : c’est la maison du bonheur, on dort tranquilles...
Interview (presque) réelle de Claude Hermant, chef incontesté du groupuscule lillois Terre Celtique et animateur principal de la Maison Flamande (« Het Vlaams huis ») de Lambersart.
L’indépendance politique de l’inspection du travail n’est pas du goût de tout le monde. Ainsi, en 2005, une collaboration entre les agents du travail et les forces de police est imposée par Larcher et Sarkozy, alors respectivement ministre du travail et ministre de l’intérieur. Confrontée à un boycott massif des professionnels, la « droite décomplexée » bombe le torse et insiste. La tendance amorcée par les gouvernements précédents se concrétise par une série de décrets.
Compte rendu du procès d’Indymédia Lille (www.lille.indymedia.org) à Boulogne, pour une plainte du ministère de l’intérieur sur un sujet traitant de la chasse aux réfugiés sur Calais, mis en ligne sur leur site.
A Sequedin, des détenus ont réussi à faire sortir de la prison des lettres qui témoignent de leurs conditions de détention. La police mène l’enquête, mais davantage sur le comité qui les a relayés que sur la véracité des accusations qu’elles contiennent...
Quand la grande muette ne me cause plus... elle communique
rès brève histoire du traitement de la délinquance
La prise en charge des « enfants délinquants », depuis le XIXème siècle, n’a cessé les allers-retours entre les espaces fermés et ouverts, donnant tantôt la priorité à l’éducatif (colonies agricoles) tantôt au répressif (colonies pénitentiaires ou encore bagnes pour enfants). La Restauration (1815-1830) fut la première à imaginer l’enfermement pour les mineurs avec les prisons de la Roquette qui étaient des établissements pénitentiaires situés à Paris, dans le 11e arrondissement, de part et d’autre de la rue de la Roquette. Les Parisiens la baptisent vite « La Roquette ».
Les aumôniers sont les seules personnes étrangères à la prison autorisées à pouvoir circuler « librement » dans l’établissement. Ils disposent de la clef des cellules, de certains couloirs, et peuvent aller rencontrer n’importe quel prisonnier, où qu’il soit, à tout moment. Nous avons rencontré un de ces personnages afifin qu’il nous donne ses impressions sur la condition carcérale, qu’il connaît intimement à travers l’exercice de sa « mission » .Interview.
Rentrée 2007 : 2500 caméras embarquées dans les transports en commun lillois. Après 40 ans d’existence, la communauté urbaine et les entreprisesprivées continuent d’imaginer et d’aménager la ville de demain. Brève et drôle d’histoire de ces gens qui décident pour des autres gens.
C’était quelques années après une grande révolte étudiante et ouvrière. La toute jeune communauté urbaine n’est pas encore la CUDL ou la LMCU (1) mais elle veut innover. La communauté urbaine, ce sont des gens qui sont désignés par des gens qui ont été choisis par d’autres gens (les citoyens et citoyennes) : 170 élu-e-s, désignés par le biais du suffrage indirect, décident sur des questions diverses et variées (2).
Parce que désormais des Américains marchent sur la lune, la CUDL décide de s’équiper de transports en commun révolutionnaires ! Bye bye l’ancien tram-way, bonjour au tout-automatique rapide comme un missile inventé par une entreprise de Mécanique, d’Aviation et de TRAction.
En Avril 2001, après une semaine d’agitation anticarcérale dans les squatts lillois, et pour relayer localement l’action déjà engagée sur un plan national et international par le groupe ABC (Dijon/Lille) et le journal/émission anticarcéral L’Envolée (Paris), quelques personnes se sont donné comme objectif de lutter à long terme contre les prisons et le monde qu’elles nourrissent. Elles souhaitent notamment permettre aux prisonnier-e-s et à leurs proches, de pouvoir être entendu-es par-delà les miradors ou les parloirs et relayer leurs luttes et leurs revendications chaque fois que possible. Bref, de pouvoir créer une brèche à travers les murs pénitentiers, car " La prison reste un mur ".