L'école émancipatrice

freinet2En 2001, le groupe scolaire public Concorde de Mons-en-Barœul se lance dans la pédagogie Freinet. Loin des voies traditionnelles, elle s’appuie sur une éducation aux accents libertaires. D’une expérimentation en primaire suivie par des chercheur.es, le modèle se développe jusqu’à la création d’une classe puis d’un cursus Freinet dans le collège du quartier. Dix ans après son premier reportage,  La Brique est retournée voir les enseignant.es, des élèves, le projet et ses évolutions.
 
L’école maternelle Anne Frank et l’école élémentaire Hélène Boucher de Mons-en-Barœul accueillent près de 200 élèves, tou.tes venu.es des barres d’immeubles et habitations à loyer modéré qui entourent l’établissement. Début des années 2000, la violence scolaire et le décrochage des élèves minent l’école. Face à la situation et à l’inefficacité des méthodes d’apprentissages traditionnelles, l’inspecteur de circonscription décide de se tourner vers l’Institut coopératif de l’école moderne (Icem). L’équipe enseignante est alors entièrement renouvelée à la rentrée de septembre 2001 à la faveur des principes pédagogiques de Célestin Freinet1. Ce renouvellement, extrêmement rare en raison des procédures de recrutement, n’est permis que par le caractère expérimental de l’initiative : les postes sont repris exclusivement par des enseignant.es formé.es à la pédagogie Freinet. L’éducation nationale accepte que l’école sorte des sentiers balisés et normés pour une méthode dite « alternative » mais reste frileuse et impose un suivi par une équipe de chercheur.es de l’université Lille 3. C’est que l’enseignement Freinet a de quoi intriguer l’institution : il met en avant la coopération plutôt que la compétition, les échanges entre les élèves et l’enseignant.e plutôt qu’une circulation du savoir à sens unique, l’autonomie plutôt que l’encadrement strict, entre autres2.
 
« Nul n'aime s'aligner, parce que s'aligner, c'est obéir passivement à un ordre extérieur. »
 
Cerise sur le gâteau pour l’institution, la pédagogie comporte une dimension libertaire et politique. Jean Marc, coordinateur de l’Icem dans le Nord-Pas de Calais, précise : « C’est un tabou d’associer éducation et politique. Comme on s’adresse à des enfants, on ne devrait pas parler de politique. On voudrait qu’une pratique de classe soit totalement apolitique. Mais il n’y a pas d’acte plus politique que celui d’éduquer. »
Pourtant, ce n’est pas ce qui pousse les enseignant.es à s’engager en pédagogie Freinet. Jean-Marc explique : « C’est d’abord la confrontation avec la classe, avec les élèves, une sorte d’insatisfaction avec la manière habituelle de procéder et l’observation de l’impact sur les enfants d’une pédagogie déséquilibrée entre le maître et l’élève qui amène à revoir ses positions et à entrer en pédagogie Freinet. » Une enseignante de l’école élémentaire confirme : « J’ai toujours été gênée par la posture du maître, ce type autoritaire sur son estrade capable de déblatérer pendant des heures devant des gosses sagement assis. »
On rencontre trois anciennes élèves de cette école, Imane, Nesrine et Angèle, toutes trois en première aujourd’hui. Imane confie : « J’avais jamais honte de demander quelque chose aux enseignants, au contraire même. On n’est pas dans un cadre où on est face à un professeur qui nous explique quelque chose. [...] L’ennui, c’est la pire chose à affronter lorsqu’on quitte cette école, en tout cas pour moi. »
 
« Ce n’est pas avec des enfants assis qu’on fera des hommes debout. »
 
Ce besoin de briser le mur entre l’élève et le maître est partagé par Viviane, professeur de mathématiques au collège Rabelais. En 2010, à trois rues de l’école Hélène Boucher, elle envisage avec sa collègue Stéphanie la nécessité de s’engager dans la voie de la pédagogie Freinet. Le collège, classé REP +3, est miné lui aussi par le décrochage des élèves. Stéphanie raconte : « Quand t’es enseignant.e, c’est terrible d’avoir sous les yeux cette espèce d’inertie face à laquelle tu ne parviens pas à trouver les solutions… On connaissait des enseignant.es de l’école Hélène Boucher. J’y suis allée passer une heure, pour finalement y rester toute la journée. Je suis sortie de là dans un état incroyable, galvanisée ! » Le constat est d’autant plus troublant qu’elle tombe sur des enfants au parcours social et familial similaire : « On a en sixième des élèves abîmé.es, démotivé.es, sans aucune confiance en eux, et là je trouve des enfants motivé.es qui arrivent avant l’heure et qui se mettent au travail tout seul.es. » Deux années d’observation à l’école primaire permettent à Viviane et Stéphanie de se former et de lancer avec d’autres collègues une sixième Freinet expérimentale au sein de l’établissement en 2013. D’abord dubitative, l’éducation nationale décide d’accompagner, avec la direction du collège, les enseignantes dans leur démarche.
 
D’autres classes ouvrent ensuite d’une année sur l’autre pour assurer la continuité pédagogique. Benoît, ancien élève de l’école Hélène Boucher désormais en troisième, est conscient de la chance qu’il a eu de poursuivre son parcours en Freinet tout au long du collège : « J’ai pas vécu le contraste avec l’école élémentaire. Certains élèves ne sont quand même pas très à l’aise en arrivant au collège. Pour ceux qui arrivent sans avoir fait Freinet dans le primaire, c’est parfois difficile. C’est là que le groupe est important, parce qu’on est tous une bande de potes et qu’il y de l’entraide entre nous. » Collège frappé par l’évitement, l’établissement devient en quelques années l’objet de toutes les attentions : « Tout le monde fuyait le collège, y compris les parents des élèves de l’école Hélène Boucher qui faisaient le choix d’orienter leurs gamins vers le privé. La plupart de nos élèves provient aujourd’hui de là et de l’école Jacques Prévert à proximité. Le collège tourne à plein régime avec de nombreuses demandes de dérogation, pour intégrer notamment les classes Freinet », signalent Viviane et Stéphanie.
 
« Être plus grand ne signifie pas forcément être au-dessus des autres. »
 
La pédagogie alternative attire des familles venues d’autres villes, souvent issues des classes moyennes et supérieures. Face au succès, Viviane et Stéphanie restent prudentes : « Pour nous, enseigner est un acte militant. Le collège est inscrit dans un milieu populaire, où des moyens spécifiques sont mis à disposition, alors on ne va pas aller utiliser ces moyens pour des gamins qui sont déjà favorisés. » Même son de cloche pour Agnès à l’école Hélène Boucher : « Aux parents qui nous demandent comment ils peuvent inscrire leur enfant ici, on répond qu’il faut qu’ils habitent les barres d’immeubles du coin ! » Dans le champ des pédagogies alternatives, la pédagogie Freinet occupe une place particulière car elle s’inscrit toujours dans les écoles publiques et reste fidèle à l’idée d’une école populaire et émancipatrice. L’étude réalisée par l’équipe de chercheurs de Lille 3 montre combien l’arrivée de cette pédagogie est bénéfique pour les élèves4.

Et la situation semble tout aussi favorable pour le collège. Une question demeure : si la pédagogie Freinet rencontre un tel succès, pourquoi ne pas ouvrir d’autres établissements de ce type ? La formation initiale des enseignant.es est trop maigre (en temps et en moyens humains et financiers) pour permettre aux futur.es profs d’aller au-delà d’une simple rencontre avec les noms des pédagogues qui sortent des clous. Alors que ces pédagogies requièrent une grande maîtrise des outils et obligent souvent l’enseignant.e à revoir totalement la posture qui est la sienne. À se détacher de son propre vécu scolaire...
Selon Jean-Marc, « ce lien avec la réalité des pratiques dites alternatives est complètement évacué des formations initiales ». La formation continue n’est guère plus reluisante. Les enseignant.es nous confient se former sur les vacances et les week-ends, doublant le nombre d’heures officielles de formation à l’année. Viviane souligne : « En l’état, c’est quand même un gros investissement de s’engager en pédagogie Freinet mais c’est vraiment incroyable de pouvoir enseigner de cette manière-là. » Et si l’éducation nationale montre un certain intérêt pour des aspects de la pédagogie Freinet, elle n’en reprend que des parties isolées, en les vidant de leur substance politique.
 
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« Nul, l'enfant pas plus que l'adulte, n'aime être commandé d'autorité. »
 
La pédagogie Freinet ne s’arrête pas aux enfants et à leur éducation, elle est un projet de société où l’école s’inscrit dans le quartier et la vie du quartier s’insère dans l’école. « Si on a ouvert la classe Freinet, c’est grâce aux parents, estime Stéphanie, c’est parce qu’ils nous ont fait confiance. On a réussi ensemble à créer une dynamique et ils sont investis dans la scolarité de leurs enfants et la vie de l’établissement. » Agnès nous explique : « Les parents organisent souvent des lotos, en soi ça a peu d’impact pédagogique, sauf que ça a du sens dans ce quartier. […] T’as des parents qui deviennent des “petits intervenants”, qui montent des associations, t'as même une maman qui donne des conférences sur Freinet. »
Pour l'équipe enseignante, il est essentiel de changer le regard sur l'institution scolaire en faisant en sorte que la vie des gamins ne s'arrête pas aux portes de l'école. D'où l'importance pour ces enseignant.es de relier les apprentissages avec la vie de tous les jours. Cela passe par des outils, comme le « texte libre » ou le « quoi de neuf ? », qui permettent d'accueillir le vécu des enfants dans les classes. Imane explique : « Tous les matins, on avait le "quoi de neuf" où on pouvait raconter les trucs qui nous étaient arrivés dans la semaine. Tout le monde voulait y passer. » Nesrine continue à propos des textes libres : « On faisait la présentation de nos textes à la classe et les professeurs s'en servaient pour introduire une thématique inscrite dans les programmes. » Le sentiment est partagé au collège côté enseignant : « La première expérience du texte libre que tu vis avec tes élèves, c'est extraordinaire. Au départ, les gamins se disent qu'il doit y avoir un piège… et une fois qu'ils ont compris qu'il n'y avait pas de piège, alors là c'est le bonheur, parce que tu as une relation avec eux qui est tout autre. » Et Viviane de préciser : « La pédagogie Freinet amène à une transformation radicale de la posture de l'enseignant. Les outils doivent être au service de cette posture qui est de concevoir la place de l'élève différemment en lui donnant véritablement l'occasion de s'exprimer. »
C'est pourquoi tout ce qui est réalisé en classe est potentiellement fait pour être présenté à l'extérieur de l'école. Les parents sont invité.es à venir écouter les enfants faire des exposés ou animer des discussions. Benoît raconte : « Tous les vendredis midi à l'école, il y avait des présentations dans les couloirs ou dans les salles. Les parents étaient fiers de nous, et on était fiers aussi de les voir nous écouter. » La correspondance avec d'autres établissements tient également une place importante, l'école n’est plus un temps suspendu, mais fait partie intégrante de la vie sociale. Jean-Marc précise : « Dans la pédagogie Freinet, nous cherchons toujours à placer l'enfant en position d'auteur. L'objectif c'est de produire quelque chose, pour le communiquer vers l'extérieur, et non pas pour chercher simplement une note, en favorisant toujours la coopération et l'autonomie des enfants. » Ces deux aspects sont au cœur du fonctionnement des classes Freinet : « La coopération, ça ne se décrète pas, c'est l'enseignant qui est le garant de sa mise en œuvre avec les enfants au sein de la classe, c'est de la démocratie en actes. »
 
« L'enfant n'aime pas écouter une leçon ex cathedra. »
 
On retrouve dans les souvenirs de ces élèves les principes fondateurs de la pédagogie Freinet : expression libre, tâtonnement expérimental, méthode naturelle et vie coopérative. C'est cette école communautaire ouverte sur le quartier qui reste gravée dans leurs esprits. Imane raconte : « Quand on se souvient de la primaire, on se dit oh la la, c'était tellement bien […] Dans cette école, on était pas dans un cadre strict mais on avait l'impression d'être une grande famille... » C'est que la vie collective tient une place essentielle dans l'esprit de Célestin Freinet. L'école doit être un lieu d'éducation pour tous, enfants, parents comme enseignants. Elle place au centre de son fonctionnement la coopération et l'autogestion scolaire. Le maître renonce à être le seul à détenir le pouvoir de décision. Ici, ce sont les enfants qui décident de l'organisation du travail, qui élaborent les règles collectives et qui assurent la vie de l'école. « C'était une manière de faire vivre la classe. C'était pas simplement le professeur, c'était nous tous, en fait », précise Angèle.
 
La pédagogie Freinet a souvent été réduite par ses détracteurs à une pédagogie du « laisser-faire ». Les quatre adolescents observent rétrospectivement le rôle essentiel des enseignant.es dans la manière de penser la classe coopérative : « Cette méthode vient aussi des profs eux-mêmes. On a beaucoup d'autonomie dans nos travaux avec des heures de travail individuel. Ça nous a appris à nous débrouiller et c'est pour ça qu'on est aussi soudé entre nous. Car si on est autonomes, on n'est pas seuls pour autant et on s'entraide beaucoup dans les classes. » Et Nesrine d'insister : « On était vraiment pas pris comme des… comme des gosses. Ouais, on ne sentait pas comme des enfants. » C'est que la pédagogie Freinet éloigne d'une vision de l'enfance associée à l'innocence et à l'ignorance. Pour Freinet, les choses sont claires : « L'enfant est de la même nature que l'adulte » (invariant n°1). En affirmant cela, c'est la supériorité de l'adulte sur l'enfant qui est remise en cause. Les enfants sont donc considérés comme des individus à part entière en mesure de prendre position. Imane se souvient : « Quand on repense à tout cela, on se dit oh la vache, j'ai fait ça, moi, qu'est-ce qu'on était à l'aise ! On te demande ton avis, alors tu dis ce que tu penses et au fur et à mesure ça commence à venir naturellement. Et on n'a plus cette peur de dire ce qu'on pense, j'imagine. »
 
Le conseil d'élèves tient une place toute particulière dans la vie scolaire de l'école Freinet. C'est le moment où est fait le bilan de la semaine, où sont adaptées les règles collectives et où sont votées les propositions des élèves. « Chaque vendredi soir, on avait conseil d'élèves, se rappelle Imane. On expose tout ce qui s'est passé dans la semaine. Et on a le droit de critiquer et de faire des propositions. C'est intéressant parce qu'on nous intègre vraiment dans la vie de classe. On fait des votes à main levée sur les propositions. Ça crée des débats entre nous… » Ce modèle du conseil d'élèves est désormais décliné par l'éducation nationale dans toutes les écoles, mais avec un résultat pour le moins mitigé parce que trop souvent réduit à un simple dispositif formel. Pour Agnès, « l'histoire des conseils d'élèves est symptomatique [de la récupération de nos démarches par l'éducation nationale]. C'est désormais une obligation inscrite à l'agenda des élèves et des enseignant.es dans la plupart des écoles. Or, c'est souvent une parodie (…), une sorte de bureau des plaintes où les élèves disent tout le mal qu'ils pensent de telle ou telle chose. Le conseil doit être l'occasion de discuter, d'exprimer son point de vue, de défendre ses idées, mais c'est toujours le prétexte à un apprentissage... On ne fait pas un conseil parce que c'est inscrit à l'agenda. » Les questions qui y sont abordées peuvent être diverses : réaction sur les outils pédagogiques, installation de buts dans la cour, votation des sorties scolaires, débat sur les règles de classe, plantation d'un jardin dans l'école, etc.
 
Alors que l'entretien touche à sa fin, Benoît lâche : « Le collège nous a inscrit.es à un concours de création d'entreprises. Il fallait réfléchir à l'innovation dans l'entreprise. L'innovation pour nous était dans la manière de concevoir le travail. On voulait pas de patron, alors au moment du rendu intermédiaire, on est allé.es tou.tes ensemble sur la scène, voilà notre projet, c'est nous. Bon, on a pas réussi à aller jusqu'au bout de la démarche, parce que nos prises de décision collectives étaient trop longues. » Et si la pédagogie Freinet était une manière de subvertir en permanence les règles et de paver le chemin d'une autogestion à l'école et dans la vie ?

Stella, Rosakab, Hala Zika
 
Les citations sont extraites des invariants pédagogiques de Célestin Freinet.
 
1. Voir encadré ci-dessous.
2. Pour un détail de l'expérimentation, lire le dossier réalisé par La Brique en 2009 dans son n°12.
3. REP + pour réseau d'éducation prioritaire renforcé.
4. Yves Reuter (dir.), Une école Freinet. Fonctionnements et effets d'une pédagogie alternative en milieu populaire, L'Harmattan, Paris, 2007.
 
ENCADRE
Début XXe, Célestin Freinet (1896-1966) bouleverse la pédagogie française au nom d'une certaine vision de la liberté et de l'idéal révolutionnaire.
À 20 ans, il entre à l'école normale juste avant d'être enrôlé dans la Grande Guerre où il est grièvement blessé. Son rejet du dogmatisme scolaire et de l'endoctrinement nationaliste de l'époque l'amène à revoir considérablement ses positions. Il contribue, avec son épouse Élise, à l'invention dans les classes des textes et dessins libres, de l'imprimerie, de la confection d'un journal scolaire, de la correspondance, des pratiques artistiques et de l'utilisation des techniques modernes. Le tâtonnement expérimental reste parmi les concepts phares de sa pédagogie. Pour Freinet, la transmission des savoirs ne doit pas être verticale. C'est l'expérience personnelle des enfants qui doit orienter les apprentissages dans la succession d'hypothèses, d'essais et d'erreurs.
Durant les années 30, Freinet est mis en accusation par l'extrême droite en pleine montée des fascismes européens. Charles Maurras lance une campagne contre lui à propos d'un texte libre d'un enfant imaginant une révolte de la classe contre le maire du village et son assassinat. C'est à ce moment-là qu'il rompt avec l'éducation nationale et qu'il fonde avec Élise l'école expérimentale de Vence. Depuis 1947, le mouvement Freinet est porté par l'Institut coopératif de l'école moderne (Icem).

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