Edito N°50 - « 2017 n’aura pas lieu ».

editopBelle proposition qui fleurit sur les murs et dans les esprits depuis plusieurs mois. D’autant plus que cette campagne se distingue par la puanteur des affaires qui l’émaillent et le vide politique des PROJEEETS dont on nous gaze à longueur de temps. Le cirque électoral est de retour. Au menu, toujours que du sale : injonction à la citoyenneté, chantage au FN pour faire avaler n’importe quoi, discours moralisateurs qui anesthésient toute critique sociale. Les bergers du suffrage, si pressés de nous sortir de la rue au printemps dernier, nous escortent aujourd’hui sans gêne vers les urnes pour une sortie dominicale. En rang deux par deux, s’il vous plaît.
 
 
En dix ans d’existence, La Brique ne s’est jamais compromise dans la farce électorale. Si la pratique politique ne se réduit pas à l’acte isolé du vote, c’est parce qu’il ne reflète en rien les histoires collectives. Toutes ces histoires forgées dans la durée, la sueur et les larmes, toutes ces luttes qui se cachent dans chaque recoin de nos vies sont des actes politiques en soi.
Pendant que les guignols font leur show, les associations tiennent bon aux côtés des migrant.es ; les travailleur.es se foutent en grève contre l’austérité et les conséquences de la loi travail ; les lycéen.nes se lèvent face aux violences policières. Les soutiens de Théo, Adama, Zied, Bouna, Rémi et de tant d’autres qui ont subi la toute-violence de la flicaille se font entendre dans la rue. Des banlieues aux centre-villes, c’est la convergence d’une horde d’énervé.es qui colonisent les rues. Faisons flamber le chapiteau et reprenons la place. Battons le pavé, nombreux.ses etdéterminé.es. C’est l’heure de sonner la récréation permanente !

Le collectif de La Brique