La PMA, le bébé et l’eau du bain

mawy brique PMA 01 1Alors qu’elle était au cœur des luttes politiques jusqu’au début de l’année dernière, la question de l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens a depuis été enterrée en douce par le gouvernement. Un bouquin récent a relancé la controverse. Avec à la clé une question cruciale : comment créer les conditions de l’égalité, tout en luttant contre les dérives technologiques ?

Peu avant l’été dernier, le journal Libération publie un « manifeste » signé de 343 femmes assumant avoir pratiqué la Procréation Médicalement Assistée (PMA) en dehors des clous juridiques fixés par l’État français : celui-ci en réserve en effet l’usage aux couples hétérosexuels dont l’un des deux membres est médicalement diagnostiqué comme infertile [1]. L’objectif : mettre la pression sur le gouvernement, qui a refilé la patate chaude au Comité national d’éthique – censé émettre, un jour, un avis sur l’opportunité d’ouvrir ce droit aux couples de lesbiennes.

Quelques semaines plus tard, un ouvrage est publié [2] prenant complètement à revers les revendications de la gauche « progressiste ». Son auteur, Alexis Escudero, issu d’un courant critique des technologies, dénonce la PMA comme un instrument de la « reproduction artificielle de l’humain ». Une position qui a achevé de raidir le débat.

La PMA, enfin, les PMA...

À La Brique, on se sent d’abord un poil dépassé par une controverse sur laquelle on a peu de prises : à vrai dire, jusque là, les deux auteurs de ce papier suivaient les débats d’assez loin [3]. Alors on a cherché à y voir plus clair. C’est que ce qu’il se dit et s’écrit depuis plusieurs semaines soulève trois questions fondamentales : les luttes féministes, la critique radicale de la technologie... et la manière de les relier.

Mais d’abord, c’est quoi la PMA ? Le même sigle regroupe en fait différentes techniques d’aides à la procréation (voir encadré ci-dessous), qui doivent pallier l’impossibilité de concevoir un enfant par un rapport sexuel. Chacune de ces méthodes engagent des niveaux d’intervention du pouvoir technicien et médical extrêmement différents. Cette précision est importante, car elle signifie que parler de «  la » PMA en bloc ne veut rien dire. « Chez les opposant-es comme chez les partisan-e-s, la confusion est de mise avec des effets regrettables », remarquent Aude Vincent et Aude Vidal. Militantes féministes également impliquées dans les mouvements anti-technologie, elles ont cosigné un texte important sur la question pour la revue l’An 02  [4].

Petit lexique :

IA  : Insémination Artificielle, technique médicale ou artisanale de reproduction assistée consistant à placer du sperme dans l’utérus sans qu’il n’y ait de rapport sexuel.Retour ligne automatique
IAD  : Insémination Artificielle avec Don de sperme : le sperme déposé dans l’utérus provient d’une banque, il est anonymisé.Retour ligne automatique
FIV  : Fécondation In Vitro : la fécondation est extérieure au corps de la femme, les spermatozoïdes et les ovocytes sont mis en présence dans une boîte de culture.Retour ligne automatique
DPI  : Diagnostic Pré-Implantatoire : permet de détecter la présence d’éventuelles anomalies génétiques ou chromosomiques dans les embryons conçus après FIV.

En France, les conséquences d’un droit « hétérosexiste »

La question de la PMA est d’autant plus cruciale qu’on ne peut pas décemment penser que l’adoption constitue la parade ultime aux impossibilités de procréer. « Chez nous, il y a quelque chose comme 10% seulement des enfants placés qui peuvent être adoptés » relève Aude Vincent que l’on a rencontrée. « Pour ce qui est de l’adoption à l’étranger, c’est extrêmement compliqué. Notamment parce que les parents biologiques ne sont pas toujours prêts à laisser leur enfant à un couple homosexuel : c’est déjà compliqué de lutter contre l’homophobie dans son propre pays, alors s’il faut en plus s’attaquer à celle du monde entier... ». En plus d’être soumise à d’importants obstacles procéduraux, l’adoption fait aussi l’objet d’un échange qui reflète la domination des pays du Nord sur le Sud.

Reste qu’aujourd’hui, les lesbiennes françaises sont aux prises avec un droit hétérosexiste : en ne réservant l’assistance médicale à la procréation (AMP) qu’aux couples hétérosexuels dont l’un des deux membres est reconnu comme médicalement infertile, la loi est aveugle au fait qu’un couple homosexuel est infertile de facto. Le parcours pour y recourir (qui suppose de se rendre à l’étranger) rend l’exercice difficile et coûteux à la fois psychologiquement, physiquement, et financièrement.

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Marier l’égalité entre couples à la critique de la technologie

Enjeu pluriel, opération délicate, la PMA est aussi une question sensible, en regard du commerce qu’elle peut générer. « À l’époque de mon premier enfant, il y a quinze ans, il y avait comme un côté artisanal », se souvient Christelle, qui s’était rendue à Bruxelles pour l’opération. Lesbienne et mère de deux enfants obtenus grâce à des inséminations artificielles avec donneur anonyme (IAD*), elle est aussi l’une des signataires du manifeste des 343 fraudeuses. « Quand j’ai posé la question du donneur anonyme, on m’a expliqué qu’il s’agissait très souvent d’étudiants ou de membres du personnel travaillant à la faculté de médecine ou autour. C’était important pour moi, car je tenais à pouvoir raconter une histoire à mon enfant lorsqu’il me poserait la question de son père biologique. Celle de l’étudiant d’à côté qui avait fait un don pour nous aider m’allait très bien. » Seulement depuis, les choses évoluent à grande vitesse. « Pour le second, cinq ans plus tard, on sentait déjà que ça changeait. Maintenant, on entre dans un schéma plus industriel : par manque de sperme, la clinique de l’Université a recours à des banques de spermes d’autres pays. » L’acte en lui-même ne s’en trouve pas forcément modifié, mais l’histoire est moins simple à raconter. « L’accroissement de la demande en Belgique – entre autre de la part de nombreuses femmes françaises – a entraîné un changement d’échelle : on est passé de l’artisanat à l’industrie, de la logique de l’aide à celle du business. Je ne sais pas si je le referais aujourd’hui ».

Aude Vincent, qui participait à l’animation de la revue Offensive, a rédigé il y a quelques mois une première critique de certaines évolutions du recours aux techniques d’assistance à la procréation [5]. « Ça partait de l’idée de mettre un peu de poil à gratter dans les positions LGBT, où la PMA était revendiquée sans recul. Et de pointer les conséquences en termes de sexisme, de racisme, et d’eugénisme ». Dans son autre texte qu’elle cosigne avec Aude Vidal, c’est surtout ce volet technologique qui retient son attention. La question qu’elles posent est celle-ci : comment abolir toutes les discriminations à l’encontre de l’homoparentalité, tout en restant vigilant sur les dangers de s’en remettre au pouvoir médical et technicien ?

Pour tenter de répondre à cette question, on peut recourir à l’idée de « seuil », proposée par le penseur Ivan Illich. Pour lui, le « seuil » désigne notamment le basculement à partir duquel une technique cesse d’être un simple moyen au service d’une fin, pour devenir une réalité autonome et incontrôlable, qui aliène celles et ceux qui la mobilisent. Or de ce point de vue, la fécondation in vitro (FIV*) peut se situer au-delà de ce seuil, quelle que soit l’orientation sexuelle des personnes qui choisissent d’y avoir recours.

La question n’est évidemment pas de préjuger des volontés de ces dernières, et encore moins de mettre en cause ce qui relèverait de leur « responsabilité » dans ces choix individuels. Il s’agit surtout de questionner des choix collectifs qui engagent beaucoup, beaucoup de choses. A priori pour une raison toute simple, et qui outrepasse le débat homo/hétéro : l’augmentation du recours à la PMA est d’autant plus probable que nos modes de vie stressés et pollués produisent une infertilité croissante, que de nombreuses études viennent vérifier.

La FIV et les dangers d’un eugénisme industriel

Quels sont donc les enjeux spécifiques à la FIV ? Concrètement, pour celle-ci, plusieurs embryons sont produits en laboratoires. En France, actuellement, le critère pour déterminer celui qui servira à la procréation est la vitesse de reproduction des cellules. En gros plus elles se reproduisent vite, plus on estime que l’embryon est « sain ». Ceux qui ont été produits mais non-utilisés sont conservés pour de futures recherches.

Mais le diagnostic pré-implantatoire (DPI*), qui permet de tester la présence ou non de maladies génétiques dans les embryons existe déjà. Il semble même être amené à devenir de plus en plus lié à la FIV. Appliqué dans certains pays, celui-ci ouvre clairement des possibilités eugénistes. Dans cette culture du « zéro risque » qui devient la nôtre, le passage vers «  l’irresponsabilité de ne pas vérifier » risque fort d’être rapidement franchi. Un critère en entraînant un autre et la technologie étant déjà en mesure d’y satisfaire, nous pourrons très vite passer de la prévention à « la liberté du choisir », et basculer dans l’enfant à la carte (grand, blond, résistant...) – en somme produire des êtres parfaits, et in fine un monde où toute faiblesse deviendra tare. Se contenter d’encadrer juridiquement une technique comme la FIV constitue une position extrêmement fragile [6]. Et pourtant, voila trente-cinq ans qu’elle est utilisée, sans soulever de véritables débats.

La FIV, via les possibles qu’elle ouvre, est par ailleurs récupérée par un discours pseudo-progressiste, mais au fond très conservateur : celui des « transhumanistes ». Pour faire simple, ils prétendent que la technologie est en mesure de supprimer à la fois les handicaps congénitaux et les inégalités sociales. Or, le progrès technologique a ceci d’emmerdant que sa fin ultime est de ne pas en avoir : il faut toujours aller plus loin pour atteindre un stade encore supérieur. Et dans cette course là, tout le monde ne sera jamais à égalité. Il y aura toujours ceux qui pourront se payer les embryons les plus « purs » – c’est-à-dire les plus conformes aux canons dominants – et les autres. La technologie ne soldera jamais aucune inégalité tant qu’elle cantinera au pouvoir de l’argent.

mawy brique PMA 02 1

Pour une PMA soustraite au pouvoir technologique

Est-ce à dire que c’est le principe de la PMA lui-même qui doive être combattu, comme le posent Alexis Escudero et une partie du milieu de la critique anti-technologie ? La réponse est non. Ni l’insémination artificielle (IA*), ni l’insémination artificielle avec donneur (IAD*) ne sont nécessairement dangereuses. Sauf à ranger l’aide à l’avortement au rang des coquetteries superflues, le fait de bénéficier d’une assistance médicale n’est pas en soi discutable. Elle ne le devient qu’à partir du moment où le médecin s’arroge un droit d’ingérence. « Ce qui pose le plus de questions dans une telle intervention, c’est le pouvoir médical qui peut ’’valider’’ le désir d’enfant ou juger bon de donner des traitements hormonaux pour "booster" l’ovulation, mais également de choisir le donneur à la place des femmes, souvent sur des critères raciaux », détaillent les deux Aude dans leur texte. Non pas que ce type d’opération ne pose pas questions, mais ces questions ne relèvent pas en elles-mêmes du fantasme eugéniste.

Cherchant à tenir ensemble les différents aspects du problème [7], les deux Aude proposent une position claire et simple : « réclamons l’accès à des banques de sperme pour permettre des inséminations "maison", ou avec un minimum d’intervention médicale, et refusons les "catalogues" de donneurs ». Où il devient possible de dissiper les illusions technologiques, tout en nourrissant des aspirations égalitaires...

Hégémonie sur les luttes, ou luttes contre l’hégémonie ?

D’ordinaire, en tant que canard local, La Brique se risque peu à des grandes discussions de cette nature. C’est que la question spécifique de la PMA en rejoint une autre, plus générale et qui nous colle à la peau. Les ressorts de la domination sont multiples ; en cela, il est logique que les formes de contestation de cette domination apparaissent elles aussi fragmentées. Le problème surgit lorsque chacun de ces fragments n’appréhende plus le point de vue de l’autre que du sien exclusivement. Escudero a voulu régler son compte à la gauche dite « progressiste  » autant qu’au féminisme dit « post-moderne » (concept fourre-tout), parce qu’il ne veut voir d’eux que leur pointe « cybernéticienne » ; au nom du fait, contestable, que la lutte contre les technologies primerait sur toutes les autres. Celle-ci, pour peu qu’on refuse de mettre des œillères, est pourtant tout-à-fait compatible avec l’émancipation de toutes et tous. Croiser les regards sur ce qui nous oppresse : voilà qui sonne peut-être comme un petit sermon prétentieux. Mais sans doute est-ce là l’une des conditions de notre émancipation collective...

Lawrence & Diolto

La critique anti-tech’ a-t-elle un genre ? À propos de La Reproduction Artificielle de l’Humain

À Lille comme ailleurs, la présentation du bouquin d’Alexis Escudero a suscité de violents échanges. Une très large partie des milieux féministes et LGBT a reçu l’ouvrage comme un traité anti-féministe, sexiste et homophobe. Quelques remarques, à la volée.

Grosso modo, la position défendue dans le livre est la suivante : « il ne faut pas confondre égalité politique et égalité biologique ». Plus concrètement : se revendiquer de l’égalité lorsque l’on parle de la possibilité de procréer serait absurde, et relèverait d’une haine de la nature – ici simplement définie comme « ce qui est né ». Le combat pour l’égalité se joue ailleurs, du côté de l’adoption en particulier, ou dans l’IA* à la limite, mais dont l’auteur feint d’oublier qu’elle pose deux problèmes. D’abord, elle est aujourd’hui illégale en France. Ensuite le donneur, forcément connu, peut réclamer et obtenir la paternité de l’enfant jusqu’aux 18 ans de celui-ci. Toutes les autres solutions sont reléguées par Escudero au rang de revendications identitaires insignifiantes, doublées de leur coupable aveuglement technologique...

Pour lui, «  l’égalité ne vise pas à abolir les différences biologiques entre les individus, elle vise à en faire abstraction. C’est là que réside toute la beauté de l’idée, et des combats qui furent menés en son nom  » (p.165). Sur le papier c’est beau comme du Hugo, dans la vraie vie c’est un peu plus compliqué. Va t’en expliquer à un handicapé moteur, à qui le corps médical peut redonner la possibilité de marcher, que son désir relève de l’égalitarisme biologique, et qu’on peut faire abstraction de sa différence...

Il n’est pas anodin que ce genre de discours sans nuance émane d’un homme, blanc, hétérosexuel, et valide. L’argument n’est pas suffisant en soi, mais il éclaire un certain nombre de choses. Le choix de l’auteur de faire l’impasse complète sur les mobilisations anti-féministes et homophobes intervenues ces dernières années alerte sur ses intentions réelles ou, tout au moins, sur l’estime qu’il porte aux causes féministe et LGBT. Ce d’autant que dans la lignée de nos anciens amis du collectif Pièces et main d’oeuvre dont il est proche, il se permet d’engager une critique de certaines théories féministes (cf. chapitre 4 de l’ouvrage) en maniant des amalgames qui font peine à lire – le tout sous une grosse dose d’ironie facile. Où en gros, Foucault = Questions de genre = Féminismes transhumanistes = le futur selon Google.

À aucun moment dans son livre, l’auteur ne témoigne d’une réelle prise en compte de la problématique de l’homoparentalité – pourtant indissociable aujourd’hui d’un débat sur la PMA. Rien sur les parcours des femmes désirant procréer. Rien sur les enjeux soulevés par la problématique de l’adoption. Rien sur l’hostilité radicale avec laquelle doivent dealer les personnes LGBT depuis des lustres. Pas grand chose de convaincant sur la critique des positions féministes : dans ces conditions, difficile de suivre l’auteur dans sa prétention à décerner des brevets d’égalitarisme. La « vraie » égalité dont se revendique Escudero est au fond peut-être d’abord un peu la « sienne » : celle du mec privilégié qui se pose, en toute tranquillité, en gardien de l’universalisme.


Notes

[1] Libération, 5 juin 2014

[2] Alexis Escudero, La Reproduction Artificielle de l’Humain, Ed. Le Monde à l’Envers, 2014.

[3] Tous deux mecs et hétérosexuels, ceci expliquant sans doute cela.

[4] « Pour une critique émancipatrice de la PMA  », L’An 02, n°6, 2014.

[5] « PMA : Procréation Automatique Assistée », Offensive, n°37, juin 2013.

[6] D’autant qu’elle est aussi l’objet de récupérations commerciales. Au nom de l’efficacité, beaucoup de médecins recommandent aujourd’hui la FIV. Mais celle-ci paraît d’autant plus « fiable  » qu’elle est aussi plus rentable pour les firmes qui en ont fait leur secteur de marché. Or l’opération est beaucoup plus lourde qu’une IAD, notamment du fait des traitements hormonaux nécessaires pour prélever les ovocytes.

[7] Il aurait fallu évoquer ici la question du modèle familial et de sa critique, pour laquelle on se permet de renvoyer au texte mentionné en note 4

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